Certains de nos jeunes footballeurs passent outre l'Impact, le seul club professionnel au Québec, et obtiennent des contrats en Europe. Ils se retrouvent généralement dans les petits pays de foot, les pays scandinaves, souvent. Serge Bernier, un garçon de la Rive-Sud, a été l'un des premiers.

Olivier Occean, un autre athlète de la Rive-Sud, est à Lillestrom, en Norvège, depuis déjà quatre ans.

Le salaire est bon, Olivier?

«En argent canadien, environ 200 000$ par année.»

Il faut savoir qu'Occean, un ancien du F.C. Sélect et du Collège français de Longueuil, est une grande star en Norvège, un attaquant de premier ordre. Un collègue de passage en Scandinavie nous a souligné ses succès.

«Oui, j'ai connu des bonnes saisons et je suis très connu en Norvège, mais ça n'a rien à voir avec les grandes villes européennes. La Norvège est un petit pays tranquille, relaxe, où tout le monde est traité également.»

Pas de problème de racisme?

«Non, je n'en ai jamais fait l'expérience en Norvège. Mais je ne sais pas si j'irais dans les pays d'Europe de l'Est. Il y a des partis néonazis là-bas...

«Il faut savoir s'adapter. Le climat est à peu près le même qu'au Canada, en moins froid. Je vis avec ma femme, une Islandaise que j'ai rencontrée en Norvège, et notre enfant.

«J'ai atterri à Lillestrom, à 15 minutes d'Oslo, par l'entremise d'un agent de Toronto qui a des contacts en Europe. Il a reçu des offres d'un club allemand et d'autres clubs norvégiens cet hiver, mais il reste deux années à mon contrat et Lillestrom n'a pas voulu me laisser partir.

«J'ai l'intention de bouger, j'aimerais jouer en France ou en Allemagne un jour. Mon premier objectif était de jouer quelque part en Angleterre, mais je n'ai pas pu obtenir de permis de travail. Les lois sur l'immigration sont sévères en Angleterre.»

Olivier a grandi à Brossard, «secteur B», ajoute-t-il (où tous les noms de rue commencent par B). Une famille avec trois fils. Hier, il nous a parlé d'Espagne, où son équipe tient un camp d'entraînement de 10 jours.

«On dispute des matchs amicaux contre des clubs russes qui s'entraînent ici aussi parce que chez eux, c'est l'hiver.»

La saison de foot, en Norvège, commence le 15 mars. On vous tiendra au courant.

Disparition du Sasquat'ch

Dans notre monde de basketball local, la vie n'est pas facile. Un premier club, le Matrix, est inactif, faute de ligue...

À Québec, Le Soleil rapporte que notre autre club, le Sasquat'ch, a été suspendu par sa ligue, la PBL, pour ne pas avoir respecté certaines exigences... comme payer ses joueurs.

Le patron du nouveau club, Réal Bourassa, un homme d'affaires de Québec, est un ancien des Kebs, le club rival de la Vieille Capitale de 400 ans. (Le saviez-vous? Pas pour Bourassa, pour la Capitale?)

Hier, le Sasquat'ch était toujours introuvable.... A-t-il vraiment existé?

Les mots du sport

Chris Higgins l'a dit: «Il faut jouer avec un sentiment d'urgence.»

Guy Carbonneau aussi. «On doit jouer avec le même sentiment d'urgence que l'an dernier. Comme les Bruins cette année...»

Et vous, votre vie, la vivez-vous avec un sentiment d'urgence?

Vous avez compris, c'est un des nouveaux mots à la mode. Dans le bon vieux temps, on aurait dit qu'il faut arrêter de se pogner le beigne...

Mais bon. On n'arrête pas le progrès.

Bong

Rocket, mon adorable poisson rouge, était de bonne humeur hier. Il jouait joyeusement de son accordéon - Partons la mer est be-e-elle est son grand succès, surtout lorsqu'il a un peu bu - et il se sentait taquin...

- Dis donc, mon chroniqueur de sport préféré, tu fais bien de te teindre en gris. Ça te donne un look plus mature...

- Merci, Rocket.

- Dis-moi, mon gériatrique ami...

- Choisis bien tes mots, Rocket. Tu commences mal cette conversation.

- ...que penses-tu du tollé autour de Michael Phelps et son bong?

- Eh bien, je ne crois pas que la marijuana l'ait aidé à remporter huit médailles olympiques. Mais je me demande si on a raison de punir Phelps et, en même temps, d'aduler Georges Laraque et les autres qui se battent comme des voyous devant des millions de téléspectateurs. L'humanité ne s'améliore pas, j'ai le regret de te dire...