Grande cérémonie à la place du Centenaire du Centre Bell jeudi dernier. Le CH prend beaucoup de place et ça ne fait que commencer.

Mais il y a des manifestations moins grandioses, comme l'exposition de Bernard Racicot à la toute nouvelle galerie du Vieux-Montréal, Zone Orange.

Racicot est de Saint-Laurent, où il a étudié les arts plastiques au cégep du coin. Il enseigne les arts à des sans-abri dans un programme de réhabilitation. On appelle ça de l'art-thérapie.

 

«Avec le Canadien, ça m'aide beaucoup. Les jeunes embarquent...»

Les gens de Zone Orange lui ont demandé de se laisser aller, lui, le partisan du Canadien, pour l'année du centenaire. Seize tableaux de toutes dimensions sont exposés. Certains très voyants - bleu-blanc-rouge oblige - d'autres moins, pour les anciens joueurs surtout, où l'on trouve des jeux d'ombres et de lumières. Henri Richard, par exemple, ne jouait pas sous les réflecteurs que l'on connaît aujourd'hui.

Bernard Racicot, qui a 44 ans et quatre ados, peint des photos célèbres, des scènes célèbres, et ses nombreuses idoles, de Jacques Plante à Patrick Roy, de Maurice Richard à Guy Lafleur et Bob Gainey.

«Plus jeune, je collais les publicités sur les bandes du Forum le matin des matchs. On pouvait rester pour l'entraînement. Guy Carbonneau faisait semblant de slapper sur nous et il riait.

«Je viens d'une famille de sept enfants. Le samedi soir, on regardait le match du Canadien. Mes tableaux sont des étapes de ma vie, toute ma jeunesse y passe. Et puis j'aime les couleurs et les uniformes.»

Il y a aussi un tableau de Gérard «Babe» Tapin, qui a finalement joué pour les Rangers de New York après avoir obtenu un essai à Montréal. «C'est le père d'une de mes amies. «Babe» Tapin n'est nulle part dans les livres de la LNH, mais elle avait des découpures de journaux. Ce tableau est pour elle...»

Les oeuvres de Bernard Racicot sont à Zone Orange, 410, rue Saint-Pierre, jusqu'au 24 décembre.

L'hommage d'un simple et vrai partisan dans une année de cérémonies très officielles.

Le CH branché

Le CH est plus populaire que jamais parce qu'il rejoint de plus en plus de monde, les jeunes surtout. Difficile à croire, mais vrai.

À preuve, ce nouveau bar branché du plateau Mont-Royal qui annonce, dans l'ordre: DJ Frigid, les matchs du Canadien, les mercredis Rock You et les dimanches Lipstick.

Dans mon temps, les bars branchés snobaient le hockey...

Quant aux dimanches Lipstick, je ne peux vous en dire plus, n'y ayant pas mis les pieds de peur de faire grimper la moyenne d'âge.

Le Rinque?

Sur Côte-de-Liesse, dans un coin anglo-franco, une nouvelle patinoire porte le nom de Le Rinque (the rink?), aréna et resto-bar.

Bon, ils ont le droit. Nous vivons dans un pays libre où l'on peut massacrer la langue française ou autre autant qu'on le veut.

Le Rinque se trouve tout près du vieil aréna Côte-de Liesse qui, lui, se distingue avec les serveuses super sexy de son resto-bar.

On n'arrête pas le progrès.

Poker, vraiment?

Si vous ne me croyez pas, à propos du progrès qu'on n'arrête pas, regardez les émissions de poker à la télé, la nouvelle rage. Il y en a une où il n'y a que des femmes, et seulement des très sexy, avec décolletés dans la plupart des cas. On les regarde réfléchir à leur prochain coup...

Quelque chose me dit que cette émission a de bonnes cotes d'écoute. Que voulez-vous, il y en a qui préfèrent Occupation double ou les spectacles de Lise Dion.

Chacun ses goûts, mais pour le niveau intellectuel des téléspectateurs, il y a de quoi se poser des questions.

Les mots qui irritent

Parmi les mots à la mode, ceux qu'on presse comme des citrons jusqu'à ce qu'ils perdent leur sens, il y a, ces jours-ci, l'expression: poser la question, c'est y répondre. Vraiment? On lit ces mots dans nos journaux, on les entend à la télé mais, souvent, si on relit ce qui précède la question, elle ne répond à rien du tout.

Ça me tombe sur les nerfs.