Nous avons récemment perdu notre Grand Prix de Formule 1. Et l'Hippodrome de Montréal a clôturé sa saison dimanche, sa dernière selon les gens au courant.

Il s'agit tout de même d'une tradition de 125 ans, qui a enrichi et rendu célèbres de nombreux hommes à chevaux québécois, comme ils s'appellent. Nous avons déjà été admirés par toute l'Amérique, dans les années 1960 surtout sous la direction éclairée de Jean-Louis Lévesque, un héros national, et de Raymond Lemay.

Mais tout ça est fini et il s'est versé des larmes à l'Hippodrome, dimanche, en pensant aux belles années de Blue Bonnets.

Ainsi va la vie, mes amis amateurs de sport.

Le Québec a déjà été fou de raquette et de lutte professionnelle, de baseball plus que de hockey avant l'arrivée de la télé et de Maurice Richard...

Les plus âgées de mes connaissances parlent d'une « ville morte « en ce qui regarde le sport.

Mais non, mais non...

Il faut, en 2008, savoir apprécier le soccer qui est bien dirigé au Stade Saputo, l'âge d'or que vit la boxe avec ses champions montréalais et ses foules de 15 000 personnes, l'émergence spectaculaire du football dans nos écoles, les Alouettes qui sont ressuscités et le Canadien qui est populaire comme jamais. Vraiment, comme jamais.

Montréal, ville morte?

Il faut aussi savoir se réjouir de la réouverture du TAZ. Il y a tout un monde derrière ces skateboards et ces BMX, un monde qui n'a pas de frontière et où circule beaucoup d'argent dans ces sports dits extrêmes. Et puis, tiens... pour les amateurs de basket, Pascal Fleury nous annonce que le premier match du Sasquat'ch de Montréal, de la Premier Basketball League, aura lieu en janvier au Centre Pierre-Charbonneau. Fleury est le DG et un homme d'affaires de Québec, Réal Bourassa, est le propriétaire. Ce n'est pas LeBron James et la NBA, mais ce n'est pas la mort sportive non plus.

La Roumanie

Ce n'est pas plus compliqué d'organiser un gala de boxe en Roumanie qu'à Montréal. Il faut passer par la Commission athlétique et trouver des commanditaires. Exactement comme ici...

La Roumanie est un pays démocratique qui tient des élections à tous les quatre ans. Les Roumains ont voté dimanche et ils n'ont pas été capables de faire un gagnant. Ils auront un gouvernement de coalition, comme au Canada...

L'homme qui parle a immigré au Canada en 1983. On l'a rencontré quand les boxeurs roumains Leonard Dorin, Lucian Bute et Adrian Diaconu sont apparus dans nos gymnases.

Christian Ganescu a d'abord servi de traducteur et de guide. Le monsieur est très apprécié et très intéressant. Un homme raffiné avec les manières polies des vieux pays.

« J'ai déjà organisé quatre galas de boxe en Roumanie, dont un combat de Lucian Bute dans sa ville natale de Galat. rappelle Ganescu. Le 19 décembre prochain, Jo Jo Dan (un autre boxeur roumain établi à Montréal) se battra à Ploesti, à une soixantaine de kilomètres de Bucharest.

« Il y a en Roumanie des salles de sports multidisciplinaires qui servent à plusieurs choses. Des salles de 4000 ou 5000 places, pas plus. Mais ça suffit. Les clients paient entre 200 $ et 20 $ pour des places. «

Ganescu négociera aussi pour les droits du prochain combat d'Adrian Diaconu, une défense obligatoire de son titre contre l'aspirant numéro un, l'Italien Sylvio Branco. « Je vais essayer d'acheter les droits et d'organiser le combat en Roumanie. Si d'autres promoteurs veulent s'associer à moi, je suis disponible... «

Hier, Ganescu nous parlait de Las Vegas. « C'est la capitale mondiale de la boxe. J'essaie de faire de affaires... «

Discrètement, poliment, comme toujours, dans un monde de qui peut-être heavy metal.

Mauvais signe

Notre CH adoré joue ce soir et je suggère aux gens de RDS de faire comme certains commentateurs de la NFL qui émettent une prédiction sur le match que nous sommes sur le point de regarder. Il ne faut pas toujours prédire une victoire du Canadien, par contre, il ne faut pas avoir peur...

Cela dit, le CH poursuit son chemin cahoteux. Il n'y a pas de quoi s'alarmer encore, mais je n'aime vraiment pas entendre notre coach dire des choses comme: « Je ne me comprends pas ce qui se passe « ou bien « Ça leur entre par une oreille et ça sort par l'autre «.

Carbo a le mérite d'être franc, mais ce ne sont pas des propos que nous aimons entendre de la bouche de notre chef.

Si lui ne sait pas ce qui se passe, qui le sait?