Finalement, tout s'est bien passé, sauf pour le résultat du match. Il fallait savoir que les Stampeders avaient une équipe plus complète que la nôtre.

Le Semaine de la Coupe Grey a été un succès, les commerçants de Montréal ont collecté des sous, on a eu droit à un bon match, pas d'incidents disgracieux...

On a même vu un caméraman se faire presque tuer, on a écouté un groupe rock qui s'appelait Theory Of A Deadman - nos jeunes ont des idées noires, je pense - et les Anglos repartent en pensant que le Québec fait toujours partie du Canada ...

Pauvre Anthony Calvillo, tout de même. Sa réputation de loser dans les matchs importants va le torturer toute sa vie. Ou pas. On lui souhaite que non.

C'était une belle aventure.

Oups...

J'ai passé la majeure partie de la Semaine de la Coupe Grey à déambuler au centre-ville, autour de l'hôtel Hilton-Bonaventure surtout, ce vieil hôtel dont je suis assez vieux pour me souvenir de l'ouverture et de l'endroit où j'ai serré la main de Mohamed Ali, dans un des plus grands moments de MA vie. (Pas pour lui, mais il s'est tout de même amusé de mon bégaiement passager...)

Tout se passait dans ce secteur, au Village de la Coupe et dans les salles de réception des hôtels avoisinants. Il y avait plusieurs endroits où aller se cacher de la terrible humidité urbaine.

Ces journées ont été agréables et je voyais bien qu'à mesure que le week-end approchait, le taux d'alcool augmentait.

Hier, jour du grand match, j'ai allumé la télé en me levant... pour apprendre qu'un incendie avait ravagé les étages supérieurs de l'hôtel Hilton-Bonaventure pendant la nuit et fait peur à beaucoup de fêtards de la Coupe Grey qui y résidaient.

Aux dernières nouvelles, la cause de l'incendie étaient inconnue. J'espère que ça n'a rien à voir avec la Coupe.

Pub négative

Lors du match entre les Patriots et les Dolphins hier après-midi, une bagarre d'une rare violence - pour un match de la NFL - a éclaté.

La réaction de l'analyste du match, franchement révolté: «Ceci est inacceptable. Il faut expulser les coupables immédiatement. Si vous vous battez, vous êtes expulsés du match. Nous ne sommes pas à une partie de hockey!»

Compris M. Bettman? Comme publicité négative, ça cogne, surtout venant d'un monde encore plus viril que le vôtre.

Les émotions

Nous devenons très émotifs quand il s'agit de nos vedettes de hockey et il semble qu'au rythme d'une cérémonie par semaine, la saison 2008-2009 n'en finira plus.

Patrick Roy, l'homme qui supportait la pression mieux que tous les autres, a été un peu froid, si vous voulez mon avis. Il a bien lu un beau discours, mais c'était surtout ça, la lecture d'un discours bien écrit.

Le dernier à être ainsi honoré, Larry Robinson, était beaucoup plus relaxe. Il faut dire que c'est dans sa nature.

Mais Patrick Roy n'a jamais été un homme relaxe. Passionné, intense, mais pas très relaxe dans la vie de tous les jours. Et la situation était un peu tendue. Maintenant, Roy sera peut-être plus à l'aise à Montréal.

Les émotions, disions-nous.... Il est un peu tôt pour s'énerver à propos de notre valeureuse équipe. Il suffit d'une courte mauvaise séquence pour mettre toute la ville en émoi, et surtout les médias.

Nos collègues ont, à mon avis, la mauvaise habitude de chercher des coupables, des noms à dénoncer, des joueurs à crucifier. On voit pourtant que TOUTE l'équipe joue un cran en-dessous de ce qu'elle devrait. TOUTE l'équipe souffre d'une certaine complaisance - ça se corrige - et nous sommes toujours en bonne position au classement.

Pourquoi paniquer?

Et puis, avec cette édition du Canadien, il y a de la profondeur. Ne vous inquiétez pas, ceux qui paressent vont disparaître.

Avançons jusqu'à janvier 2009, par exemple, et je ne serais pas surpris de voir apparaître Max Pacioretty et quelques autres à Montréal.

Notre équipe pourrait changer en cours de saison... Soyons patients. Et vigilants.

L'orgueil

Il est triste de voir Steve Bégin et Mathieu Dandeneault répondre aux questions de nos confrères. Les deux gars se retiennent pour ne pas se plaindre, mais ils montrent des petits sourires méchants qui en disent long.

De nos jours, les hockeyeurs sont riches et orgueilleux. Mais s'ils jouaient dans une autre équipe, je ne suis pas certain que Bégin et Dandeneault auraient droit à plus de temps de glace. Ils sont un peu au bout du rouleau.

Ces deux-là risquent de disparaître en deuxième moitié de saison.

Ne vous en faites pas, ils auront de quoi nourrir leur famille pour le reste de leur vie. Mieux que vous et moi.