Finalement, si on a bien compris, le combat entre Lucian Bute et Librado Andrade, vendredi soir au Centre Bell, ne débutera pas avant minuit. Avis à ceux qui ont des billets...

C'est que la chaîne de télé américaine Showtime, qui détient les droits sur le combat, est débarquée à Montréal hier et a imposé son horaire. Ne croyez pas que Bute et les gens d'InterBox ont protesté. La venue de Showtime, un géant spécialisé en films et spectacles sportifs et autres, est une première à Montréal et représente quelque chose comme les portes du paradis qui s'ouvrent enfin...

Un représentant de Golden Boy Promotions, la maison d'Oscar De La Hoya, un certain David Itskowitch, nous parlait hier de son protégé, Andrade, comme de la vedette de la soirée. Et nous étions dans le domicile de Bute, justement! Il est vrai qu'avec sa fiche de 27-1-0, le Mexicain d'origine, qui vit à Las Vegas, est un boxeur respecté.

Quant à Bute, les Américains disent qu'ils ont entendu parler de lui - Bute est champion du monde IBF! - et le trouvent intéressant. Bref, si Andrade n'était pas américain, Bute se battrait encore devant la télé locale vendredi soir.

Pour le boxeur montréalais, l'occasion est belle. Faire voir son immense et élégant talent devant un si grand auditoire pourrait faire de lui un homme très riche.

Son entraîneur, Stéphane Larouche: «Lucian est le genre d'athlète qui aime la pression. Plus il y a de pression, mieux il boxe. Quand on lui a parlé de Showtime, il a paru encore plus motivé. D'autres auraient senti une énorme pression.»

Se battre à minuit, une heure à laquelle Lucian Bute est couché normalement... «J'ai changé mon horaire depuis une semaine. Je m'entraîne le soir. L'heure du combat ne devrait pas me déranger.»

Pendant ce temps, Andrade, toujours le gentleman, nous accueillait avec un «comment ça va?» (On devrait l'adopter celui-là aussi... Les boxeurs sont sympas.)

«Je commence à vraiment sentir la tension. Je me suis préparé de mon mieux. Quoi qu'il arrive, j'aurai donné tout ce que j'ai et ce sera bon pour la suite de ma carrière.»

Pour ceux qui n'ont pas de billets, le combat sera disponible sur Canal Indigo, Bell Télé, Star Choice et dans toutes les Cages aux Sports.

Stéphane Larouche: «Avec le temps, les promoteurs de boxe n'auront plus besoin de vendre les sièges de leur salle. Tout l'argent viendra de la télé...»

Dans une autre vie peut-être, le même phénomène s'appliquera au Canadien et autres sports professionnels. Les promoteurs donneront les billets à ceux qui les voudront, pour assurer l'ambiance à leur spectacle télévisuel.

Dans une autre vie peut-être...

Stade olympique

On vous avait dit, dans cette page, que la saga du Stade olympique était sans fin...

Voici qu'on a besoin de lui, mais qu'il se défile. L'Impact, notre courageuse équipe de soccer, a besoin d'un stade fermé pour ses matchs de la Ligue des champions en février. Ça tombe bien, on en a un, justement.

Sauf qu'il est fermé en février, pour cause de sécurité publique. La RIO a peur que le toit nous tombe sur tête. (Comme ce n'est pas encore arrivé, je prendrais encore le risque en février...)

Joey Saputo, qui se fend en quatre au point de financer son propre petit stade, n'en revient pas. Il sera peut-être forcé, lui, le grand Montréalais, d'amener son équipe à Toronto pour connaître son heure de gloire...

Non mais...

À propos, ces histoires de toit dangereux devaient être réglées depuis longtemps. On se souvient des promesses...

Une histoire, un cauchemar sans fin, qu'on vous dit.