Le beau bonhomme habillé très cool s'était isolé sur un balcon de l'hôtel de ville.

«Que faites-vous là, sous la pluie, M. Alexandre Despatie?

- Je travaille mon discours. Je dois parler tantôt...

- Ça va?

- J'ai repris l'entraînement depuis deux semaines...

- Encore! Vous n'êtes pas tanné?

- Pas du tout»

C'était jour de signature du livre d'or de la ville, hier à Montréal, et plusieurs athlètes qui étaient à Pékin ont répondu à l'appel du maire Gérald Tremblay. Émilie Heymans et Chantal Petitclerc, parmi ceux que j'ai reconnus, d'autres visages familiers et puis, tiens, Benoit Huot, un joyeux bonhomme qui a remporté quatre médailles de bronze en natation aux Jeux paralympiques.

«Êtes-vous content des quatre médailles?

- Non. J'ai attrapé un virus à ma deuxième journée en Chine. Fatigue chronique. Je n'ai eu que deux bonnes journées de compétition sur neuf. Si j'avais réussi mon meilleur temps au 200 m quatre nages, c'était l'or. Même chose au 100 mètres. J'aurais dû transformer deux bronzes en or. Mais c'est la vie. Aux Jeux olympiques, si on n'est pas en forme le jour de la compétition, c'est quatre années d'entraînement de foutues. Mais j'ai 24 ans et j'y retourne une autre fois dans quatre ans. C'est certain»

La F1, encore et toujours...

Le maire de Montréal part aujourd'hui pour une rencontre européenne avec Bernie Ecclestone. Toujours ce Grand Prix de F1 qu'on a et qu'on n'a plus, qu'on a et qu'on n'a plus...

«Certainement que j'y crois. Sinon, on ne ferait pas toutes ces démarches. J'ai rencontré Normand Legault et ses gestionnaires aujourd'hui, nous avons le contrat d'Ecclestone, nous avons l'avis de juristes et nous pensons avoir des chances de sauver le Grand Prix.

«On sait que le Grand Prix n'est plus abordable pour le privé. Alors, si on utilise l'argent des contribuables, il faut être prudents.

«Ecclestone nous a appelés, il propose un nouveau plan. Je pense que la conjoncture économique nous favorise. Certains grands producteurs de voitures veulent garder une vitrine en Amérique du Nord»

Ça ne finira jamais...

Marian Gaborik

Lors d'une conversation avec Jacques Lemaire vers la fin de la dernière saison, il m'était apparu évident que l'entraîneur du Wild ne tenait pas particulièrement à Marian Gaborik. L'attaquant slovaque est pourtant le meilleur joueur, et de loin, au Minnesota. «Il a tout, la vitesse, le lancer, la vision du jeu... Il peut décider d'un match avec une seule présence sur la glace...» avait dit Lemaire.

Mais... Le Wild change de capitaine à tous les mois, une initiative qui vise à motiver le plus de joueurs possible, mais Marian Gaborik, qui gagne 7 millions par année, n'a jamais été choisi comme capitaine. «Peut-être un jour, quand il le méritera», avait expliqué Lemaire.

Bref, à mots couverts, Lemaire nous laissait soupçonner un Gaborik égoïste, mauvais joueur d'équipe qui ne se présente pas à tous les soirs. Un Kovalev de 2005, quoi.

Tout ça pour vous dire que si tel est le cas, ne vous attendez pas à ce que Bob Gainey embauche Marian Gaborik. Pas son genre. Surtout que le cas Kovalev a été réglé, et bien réglé, après de longues discussions... Une fois suffit.

Chris Higgins

Le nom de Chris Higgins circule toujours dans les rumeurs et il ne faut pas s'en étonner. Avec le surplus de bons jeunes attaquants - j'inclus Max Pacioretty - le Canadien peut se permettre des choses...

J'ai déjà écrit dans cette page que le physique de Chris Higgins ne lui permettrait pas longtemps de pratiquer son style de hockey agressif. Pas assez costaud. Et si Higgins n'est pas agressif, ses habiletés ne lui permettent pas d'être autre chose qu'un attaquant moyen.

C'est mon avis, je peux me tromper. Et ça ne serait pas la première fois.

Mais j'ai l'impression que la direction du Canadien pense de même.