Samedi soir au Centre Bell, le match du Canadien contre le Wild n'aurait pas pu être plus mauvais. Nos p'tits gars n'avaient pas envie de jouer, visiblement. Lucien DeBlois, un ancien glorieux maintenant dépisteur, parlait «de jambes de Mont-Tremblant» ... Il paraît que Carbo a donné un congé pour défoulement général à Tremblant, ce qui n'est jamais une mauvaise idée à la fin d'un camp d'entraînement. Les jeunes en ont assez, il est temps que la saison commence.

Le patron ne s'est d'ailleurs pas plaint après la partie.

Un spectacle raté, donc, surtout pour les spectateurs. La bière était quand même à 10$ le verre...

Et pourtant...

Il y avait déjà au Centre Bell une ambiance de l'enfer. Les fans adorent leur équipe, qu'elle joue bien ou pas, match hors concours ou pas. Ils l'aiment comme on aimerait être aimé.

Comment un jeune dans la vingtaine, plein de talent et de testostérone, peut refuser de jouer dans cette ville de hockey? Être joueur du Canadien à Montréal, c'est comme être le petit chouchou de la famille entière. Ceux-là, ceux qui ont peur de la pression, ne sont pas des vrais, de toute façon.

Et puis la direction du Canadien ne nous laisse pas oublier que nous allons vivre une année bien spéciale. Le logo du centenaire est partout, sur les murs, les écrans, les billets, les notes de presse, les accréditations des journalistes...

Un match à oublier, mais on a hâte de voir la suite.

Par brefs moments, samedi, on a tout de même revu le CH de l'an dernier, avec beaucoup de mouvement et de courtes passes. Du beau hockey, chanceux que nous sommes.

À la cruciale ligne du centre, Koivu et Plekanec semblent en bonne forme. Et avec le grand Robert Lang comme troisième homme (à la place de Smolinski), l'équipe est grandement améliorée, à mon avis.

Dans la salle de presse, j'ai dégusté un hot dog toasté, moutarde, relish, oignons...

Encore là, cent ans d'excellence. Il y a des traditions qui ne faiblissent pas.

On s'en reparle, et très bientôt.

Zéro en quatre!

Dans un autre de ces week-ends fous de sport, les équipes montréalaises se sont toutes fait botter le derrière en même temps. Dites donc... Une ville de losers?

Les Carabins ont perdu sur le dernier jeu du match, une défaite terrible qui laisse des marques. Ils ont gaffé. Contre les Stingers de Concordia, Montréalais quand même, qui sont maintenant numéro deux derrière Laval. Les Carabins commencent à se poser de sérieuses questions, comme il se doit. Ça ne va pas comme prévu.

Le Canadien et les Alouettes ont tous deux été simplement mauvais. Pas grave pour le Canadien, mais une bonne claque sur la gueule aux Alouettes à la veille des éliminatoires. Les Anglos disent «They stunk»... et c'est à peu près ça.

Enfin, l'Impact, en demi-finale de la USL, aurait pu sauver le week-end, il a gagné vendredi, mais il s'est fait planter hier soir à Vancouver. Éliminé.

Zéro en quatre pour Montréal. On va s'en remettre.

On doit tout de même souligner la poussée héroïque de l'Impact qui a voyagé du Honduras à Montréal à Vancouver en une semaine. Le calendrier en demandait beaucoup. L'Impact peut être (un peu) fier de sa saison. Et notre équipe est toujours vivante, et très vivante, dans la Ligue des champions de la CONCACAF.

Et ça continue pour les autres aussi. C'est le meilleur moment de l'année pour être un amateur de sport.

Les mots qui agacent

Sur la rue Bernard Ouest, côté Outremont, où l'on atteint parfois des sommets de pétage de broue, une nouvelle boutique de vêtements pour hommes est en fait un «habilleur».

Oh là là...

Et le monsieur est un spécialiste du «protocole vestimentaire urbain». C'est du moins ce qui est écrit dans la vitrine.

De que cé?