Match qui s'éternise en deuxième prolongation et victoire de 3-2 des Penguins de Pittsburgh hier soir à Tampa.

Et c'est difficile de croire que Guy Boucher trouvera le moyen de libérer ses meilleurs joueurs de la couverture serrée et agressive des Penguins.

Hier soir, Martin St-Louis a été le meilleur des siens. De loin. Mais tant que Steven Stamkos n'arrivera pas à se sortir de l'épouvantable léthargie dans laquelle il est enlisé, le Lighting va s'épuiser inutilement à attaquer le but de Marc-André Fleury.

Le jeune est complètement paralysé par le stress. Hier soir, il a mieux paru que lors des premiers matchs de la série mais on le sent hésitant et tendu. Et contre une équipe aussi agressive que les Penguins, ce trac a un effet dévastateur sur toute l'attaque du Lighting. Pour essayer de secouer cette pression, Stamkos garde la rondelle trop longtemps et finit par s'isoler dans des attaques individuelles. Pendant ce temps, St-Louis doit couvrir les trous laissés par son jeune coéquipier.

Avec une avance de 3-1, les Penguins devraient remporter cette série. Encore hier, ils ont pris une avance de deux buts et ont forcé les Lecavalier et compagnie à se vider à jouer du hockey de rattrapage.

«On sait ce qu'il faut faire pour compenser l'absence de Sidney Crosby et de Malkin, soutient MaximeTalbot. Nous formons une équipe de vétérans. On s'est rendus deux fois en finale de la Coupe Stanley, on sait comment s'y prendre.»

En fait, hier soir à Tampa, c'est le quatrième trio des Penguins qui a été le plus dangereux. C'est dire comment cette équipe fonctionne comme un rouleau compresseur. On ne fait rien de trop délicat, rien de bien raffiné, on lance dans le fond de la zone en traversant la ligne bleue et on se rue en échec-avant. Le pire, c'est que ça marche très bien et la preuve en est les 50 et quelques lancers des Penguins contre le filet de Dwayne Roloson.

Boucher fulminait après la défaite des siens lundi. Hier, il a été obligé de constater que son équipe a traîné la patte pendant au moins 35 minutes de jeu avant de vraiment s'engager. Comme si le Lighting n'avait pas été prêt. Ou c'était peut-être les joueurs des Penguins qui les ont fait mal paraître en étant les premiers sur la rondelle pendant la première moitié du match.

Après le but de St-Louis, les choses se sont replacées. Et le but vainqueur de Chris Neal est survenu après un lancer bien ordinaire. Ce n'était pas la faute du gardien, pas la faute du coach, juste un lancer...

Mais la fosse du Lighting dans le cimetière des équipes vaincues est déjà creusée.