Régis Labeaume ne se repose pas sur ses lauriers. Dimanche prochain, il s'envole pour Londres où vont se retrouver tous les présidents des fédérations internationales de sport et les membres les plus influents du CIO. Lui et Marcel Aubut, président du Comité olympique canadien, vont se croiser dans les couloirs des différentes commissions de SportAccord.

Le grand congrès de cette organisation qui chapeaute les fédérations sportives internationales s'est tenu à Dubaï en 2010. Il a lieu à Londres en 2011 et s'en vient à Québec en 2012. Oui, encore à Québec...

En attendant, du 17 au 24 juillet, Québec accueillera une étape du championnat mondial de volleyball de plage. Les belles Brésiliennes joueront pas loin de l'ancienne résidence des religieuses de Jésus-Marie, chemin Saint-Louis. Les gars aussi. Inutile de vous dire que les cotes d'écoute du volleyball de plage dépassent, et de très loin, celles de la Ligue nationale de hockey aux États-Unis. Les bikinis sont plus esthétiques que les uniformes du Canadien. Et Régis Labeaume adore quand on parle de sa ville ailleurs dans le monde.

«J'ai plusieurs rendez-vous déjà confirmés à Londres. J'attends encore quelques réponses mais les choses vont très bien, a expliqué M. Labeaume en fin de semaine lors d'un entretien. Le succès attire le succès. Quand Québec a pris le leadership du ProTour cycliste (Québec a même endossé les engagements financiers à la place de Montréal!!!) et que la Ville et le promoteur Serge Arsenault ont fait un immense succès de l'événement, le mot s'est passé. Hein Verbruggen, l'ancien président de l'Union cycliste internationale et aujourd'hui président de SportAccord, nous a ouvert bien des portes», de dire le maire Labeaume.

Le maire Labeaume n'est pas très chaud à l'idée de se battre pour les Jeux olympiques de 2022. Selon lui, les chances de la Suisse sont trop élevées pour s'attaquer à ce défi. Mais il y aura d'autres Jeux, le débat sur la montagne va perdre de son intensité et Québec va continuer à travailler auprès de ses contacts et de ses défenseurs. «En attendant, il y a tout plein de grands événements internationaux que nous sommes capables d'emmener à Québec. SportAccord favorise justement la présentation de ces événements. Par exemple, les fédérations de sports de combat se sont unies pour organiser un immense tournoi à Tokyo. Boxe, karaté, taekwondo, judo, ils seront tous à Tokyo. Les droits de télévision sont colossaux et les revenus très intéressants, a poursuivi M. Labeaume. Je pense à un grand événement «Ice sports». On pourrait inviter les fédérations de curling, de patinage de vitesse, de patinage artistique, de hockey dans le futur amphithéâtre. Pensez-vous que René Fasel, président de la FIHG, a oublié le succès des championnats du monde à Québec? Une fois qu'on a l'idée, faut mettre en place l'opération et travailler. On est capables de le faire. Même les «World Mind Games» pourraient connaître un grand succès. Il y a des fédérations internationales de jeux de Go, de poker, de bridge, des échecs. Pour Québec, ça serait formidable. SportAccord favorise ces évènements basés sur une thématique. On va pousser plus loin nos contacts pendant cette semaine à Londres.

«La confiance des fédérations est là. Ils nous ont vus aller. Marcel Aubut est présent et va nous aider. L'influence de Marcel est énorme, pourquoi on ne s'en servirait pas?», a dit le maire.

Faut dire que Labeaume est solidement appuyé par les leaders de la capitale. Prenez le volleyball de plage. Le maire a demandé à Jacques Tanguay de s'informer s'il y avait lieu d'entreprendre les premières démarches. Les choses ont tellement bien fonctionné que le tournoi se mettra en branle le 17 juillet. Les chambres d'hôtel commencent déjà à se faire rares. Ce qui fait grand plaisir à monsieur le maire. «C'est Serge Arsenault qui me parlait souvent de «Radio-Peloton». Quand Radio-Peloton se met à parler en bien d'un événement, les nouvelles se répandent vite. Pour le ProTour, les cyclistes ont été logés dans les meilleurs hôtels, les techniciens et les mécanos également. On a installé des tentes pour qu'ils puissent travailler à l'aise. J'avais les larmes aux yeux quand les cyclistes ont passé sur la Grande Allée. Vous savez, chaque fois qu'on réussit quelque chose, ça se parle. Ça rassure et ça ouvre d'autres portes. Il faut accumuler les succès pour avoir la chance de s'attaquer encore à plus gros. C'est ce qu'on essaie de faire», a dit Labeaume.

Le maire de Québec a quelques projets sur la table dont il ne peut parler encore. Mais il va se greffer des choses intéressantes au grand amphithéâtre. Et il a déjà fait sortir les statistiques du patinage de vitesse longue piste pour tout le Canada. Il y a deux grands anneaux de vitesse dans l'ouest du pays. Pourtant, le Québec et l'Ontario fournissent plus de la moitié des patineurs canadiens. Vous pensez que le maire Labeaume ne veut pas un anneau de vitesse moderne et à la fine pointe pour Québec? Vous pensez que le gouvernement fédéral n'entendra pas parler de lui dans ce dossier?

Vous vous trompez grossièrement...

DANS LE CALEPIN - La dernière fois que le Canadien s'est fait blanchir trois fois de suite, il n'y avait pas d'électricité dans les rangs de Falardeau, on faisait fondre la neige sur le gros poêle à bois pour avoir de l'eau, on s'éclairait avec des lampes à l'huile et un fanal au gaz, mon père remontait le gramophone à ressort pour écouter Luis Mariano et faire jouer Tino Rossi à ma mère, Maurice Richard et Elmer Lach formaient les deux tiers de la ligne du Punch, Butch Bouchard était un jeune capitaine et les enfants n'allaient pas à l'école pendant l'hiver parce que le chemin du rang des Hirondelles n'était pas ouvert.

Mettons que ça fait quand même un bout...

Go Habs go, il faut battre ce record ce soir! Tous ensembles, rendons-nous à quatre. À cinq, contre les Hurricanes de la Caroline, on va remonter aux années 20. Y a juste Foglia qui va pouvoir vous en parler...

C'est quand même le fun. Les gens font des pools pour deviner qui sera le prochain Glorieux à marquer un but. Je prends le Gomer...