Déjà presque deux mois. Déjà presque deux mois que les Alouettes ont gagné leur deuxième Coupe Grey d'affilée et l'organisation n'a toujours pas de président.

Normalement, avec un nouveau président en place, avec une nouvelle direction aux ventes et une nouvelle politique de marketing, l'organisation devrait ratisser tout ce que le grand Montréal compte d'entreprises, d'hommes et de femmes d'affaires pour les intéresser à un produit qui, souvent, est le meilleur en ville.

Mais il n'y a pas encore de président en place et, selon les informations recueillies, ce ne sera pas avant les dernières semaines de février que Bob Wetenhall présentera son homme de confiance.

Ce qui n'empêche pas Jacques Ménard, l'incontournable Jacques Ménard, président de la Banque de Montréal, d'être à l'oeuvre pour dénicher la perle rare. Et selon mes informations, cette perle, il l'a déjà trouvée. Mais il faut que les astres soient bien alignés pour que le propriétaire des Alouettes puisse confirmer dans ses fonctions l'homme recommandé par Ménard et Paul Harris.

On le sait maintenant. Le départ de Larry Smith était inévitable. Que ce soit une démission ou un congédiement, il fallait qu'il parte. Le bateau prenait eau de partout et certaines des décisions prises par Smith pour confier d'importants postes à des membres de sa famille avaient été désastreuses.

La vente des loges a été très décevante et, de plus, sur le plan du marketing, l'organisation n'a pas su tabler sur les succès colossaux de l'équipe sur le terrain. Les Alouettes n'ont droit qu'à une deuxième place, après les reprises des matchs du Canadien, à RDS. Et le transfert des droits de radio à NRJ pour les trois prochaines années a coupé le lien avec les amateurs de football qui vont chercher leur information à CKAC.

Les Alouettes ont su se positionner auprès des jeunes dans les écoles et ont fait une juste place au fait français dans leur équipe. Mais tout l'aspect commercial, le nerf de la guerre, a été mal exploité par Larry Smith et ses adjoints.

C'est tellement vrai qu'en fin de compte, Bob Wetenhall perdait encore plus d'argent toutes les fois que ses Alouettes gagnaient la Coupe Grey.

Au moins deux candidats

On a montré un signe d'intérêt à au moins deux candidats pour le poste de président. Dans un cas, ça s'est passé dans la dernière semaine de novembre et, dans l'autre, c'est allé plus loin puisque Bob Wettenhall est allé jusqu'à le rencontrer au cours d'un souper au début du mois de janvier.

L'idéal, on en conviendra, aurait été que les Alouettes puissent compter sur un président au lendemain de la victoire de l'équipe à Edmonton à la fin du mois de novembre. Mais il semble bien que, pour Jacques Ménard, il est encore plus important de choisir la bonne personne. Quitte à ce que l'organisation sacrifie quelques mois de sa mise en marché et de ses ventes.

Parce que le temps est venu de rentabiliser l'organisation. Les Alouettes joueront leurs prochaines saisons dans un stade qui est un bijou avec ses 25 000 sièges et ses loges convenables. De plus, avec Jim Popp et Marc Trestman pour diriger le football, Wetenhall est en bonne position. Il peut se permettre d'embaucher un président haut de gamme dans la commercialisation d'une entreprise et d'une marque. Et la bonne personne pourra enfin permettre à Wetenhall de faire des profits avec son équipe.

Wetenhall, tant qu'il comptera sur Popp et Trestman, aura un avantage sur les concurrents au Canada. Il peut compter sur les deux meilleurs hommes de football du pays. Trestman aurait été intéressé par un poste aux États-Unis, mais son contrat avec les Alouettes ne lui donnait aucune marge de manoeuvre. C'est tant mieux pour les amateurs de football du Québec et les partisans des Alouettes.

Mais tant Popp que Tretstman partiront un jour. C'est pour ça que le choix du futur président est si crucial. Faut que tout soit mis en place dans les trois prochaines années pour assurer la rentabilité de l'équipe à long terme. Le temps du folklore est terminé.

Jacques Lemaire: la retraite en avril

Cette fois, Jacques Lemaire ne peut pas être plus clair. Samedi soir, à Sunrise, il a déclaré à mon confrère Michel Lemieux, ancien de Radio-Canada à Québec qui travaille maintenant au Soleil de la Floride, qu'il finirait la saison avec les Devils par amitié pour Lou Lamoriello. Mais qu'à la fin de la saison, c'était fini pour de bon. À un moment donné, il a demandé le numéro de téléphone de Michel Therrien: «Veux-tu lui offrir le poste avec les Devils?» lui a demandé Lemieux: «Ce n'est pas mon job de trouver un coach pour les Devils, c'est celui de Lou», a-t-il répondu.

Il est évident que le rôle de Lemaire d'ici la fin de la saison sera de redonner confiance aux jeunes des Devils, surtout avec le retour de Parisé, et de préparer le terrain pour le prochain entraîneur.

Les Devils ont perdu 3-2 contre les Panthers... et Martin Brodeur a offert une solide performance.