C'est la différence entre la Ligue nationale de football et la Ligue nationale de hockey. Quand vient le temps de prendre une décision, on ne niaise pas avec le puck. Ou le ballon, au choix.

Les dirigeants de la NFL trouvent que les commotions cérébrales sont un fléau et que les joueurs ont besoin d'être protégés contre eux-mêmes.

Une conférence téléphonique, une ligne de pensée, une décision et bang, on passe à l'action. Suspension des joueurs fautifs, rétroactivement à dimanche dernier, décision communiquée le mardi après l'infraction et vidéos rendues publiques le vendredi pour appuyer la décision.

Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura plus d'accident mais au moins, le message est clair. Et surtout, déjà quelques entraîneurs-chefs ont déclaré aux médias qu'ils appuyaient les dirigeants du circuit.

On est loin du tataouinage de la LNH et de son préfet, l'ineffable Colin Campbell, qui en est encore à se demander si on peut avoir une commotion cérébrale au genou!

C'est un ensemble de décisions de ce genre qui fait la différence entre une organisation des ligues majeures et une autre qui tente de distancer le rodéo dans certains marchés. Il y a un côté folklorique au hockey qui a son charme. Mais malheureusement, il favorise un laxisme qui n'est plus de son temps. Les athlètes qui pratiquent ce merveilleux sport sont trop gros, trop forts, trop rapides et ils sont d'une génération qui n'a pas toujours  appris le respect d'autrui.

Serge Savard et les chevaux

Ronald King m'a fait plaisir hier avec sa primeur. Serge Savard travaille sur un projet pour relancer les courses attelées à Québec et à Montréal. Il parle même de la construction d'un nouvel hippodrome en banlieue de Montréal.

S'il y a une personne qui peut réussir ce projet, c'est le Sénateur. Il a l'argent et les contacts et surtout, il a enfoui au plus profond de lui un grand amour des chevaux.

Ça ne date pas d'hier. Dans les grandes années de Jean Béliveau et de Henri Richard, puis de Guy Lafleur et de Pete Mahovlich, Savard était déjà impliqué jusqu'au cou dans les courses de chevaux. Avec John Ferguson, avec Carol Vadnais, avec d'autres joueurs du Canadien et certains adversaires dont Gerry Cheevers des Bruins de Boston, il partageait une passion qui ne s'est jamais éteinte.

Combien de fois Savard a-t-il fréquenté les hippodromes des villes visitées par le Canadien à travers l'Amérique. Souvent accompagné par Claude Ruel, son coach, et par plusieurs coéquipiers. Parfois offrant une virée à quelques journalistes qui couvraient les activités de l'équipe et qui aimaient ce sport.

Je connais au moins un autre passionné qui a dû frémir en lisant l'article de Ronald King. C'est Pierre-Louis Lévesque, le fils de Jean-Louis Lévesque qui fut propriétaire de Blue Bonnets. M. Lévesque rêve d'une relance des courses de chevaux au Québec. Et il cite souvent l'Ontario comme un modèle d'affaires qu'on pourrait imiter.

On va suivre l'affaire.

Boucher et le Wall Street Journal...

Un ami big boss d'une grande banque m'a fait parvenir un article du Wall Street Journal. Les grands banquiers ne lisent pas seulement les bandes dessinées dans un journal, ils se rendent aux sports.

Guy Boucher a eu droit à une demi-page grand format (et le format du WSJ est effectivement un très grand format) avec un titre flatteur: A Hockey Team With a Turbo Charger. Qu'on pourrait traduire par: «Une équipe de hockey turbocompressée!»

L'article de Tom Perrotta explique comment Guy Boucher a implanté un nouveau système de jeu avec le Lightning de Tampa Bay et affirme que ses meilleurs joueurs, ainsi libérés des obligations de la trappe, adorent jouer pour lui.

Comme la défense du Lightning est une vraie passoire, j'attendrais encore un peu avant de m'exciter autant que le Wall Street Journal.

De plus, le journaliste dit que Guy Boucher a répondu via un communiqué du porte-parole de l'équipe. Sacré Guy, après quatre parties, faire sécher le Wall Street Journal, c'est quand même quelque chose...

Markov et les méchantes langues...

Vos personnages favoris de Tintin ont commencé à susurrer dans le micro qu'Andrei Markov est plus prudent pour décider de son retour au jeu parce qu'il en est à la dernière année de son contrat.

Et la Castafiore ajoute évidemment qu'on constate souvent qu'un joueur obtient sa meilleure saison quand c'est la dernière de son contrat. Mes espions ont justement compilé une liste de ces dernières années de contrat et il n'y a pas de rapport décisif pour confirmer les soupçons de nos petits bonhommes.

Le capitaine Haddock soutient haut et net qu'une fois le match commencé, vos favoris se défoncent, dernière saison ou pas. Et que les paresseux et les tricheurs sont toujours paresseux et tricheurs. C'est en eux.

Tom Hicks et ses Stars

Voilà que la LNH vient de prêter 8 millions$ aux Stars de Dallas. Les fans auront compris que les démêlés du propriétaire Tom Hicks à Liverpool, où lui et George Gillett sont en train de se faire sortir du décor d'une bien vilaine façon, pèsent lourd sur l'avenir des Stars à Dallas.

Dallas est un bon marché et malgré la crise économique qui secoue les États-Unis, c'est une ville encore prospère. Les Cowboys demeurent la plus grande attraction de la ville mais les Stars, malgré une excellente saison des Rangers au baseball, demeurent une saine organisation.

Autrement dit, les Stars ne déménageront pas à Québec de sitôt.