C'est l'anniversaire de naissance de Jaroslav Halak, aujourd'hui. Bonne fête, le Slovaque, mais c'est lui qui a fait un cadeau à sept millions de Québécois. Un merveilleux cadeau!

Le Canadien a joué un très bon match mais c'est quand même devant les buts que le match s'est joué. Marc-André Fleury a été faible sur au moins deux buts, il a concédé une avance de 4-0 aux Glorieux pendant que Jaroslav Halak fermait la porte en troisième quand les Penguins attaquaient avec la furie du désespoir.

Et le printemps miraculeux se poursuit. L'équipe qui gagnait cette série va se rendre à la finale de la Coupe Stanley. Et c'est une équipe, une vraie équipe qui va affronter les Flyers de Philadelphie ou les Bruins de Boston. Une équipe qui doit soigner une dizaine de blessés, une vraie équipe qui applique à la perfection la devise des Mousquetaires: Tous pour un, un pour tous.

En saison régulière, Scott Gomez touche près de$ 8 millions. P.K Subban devait gagner une centaine de mille à Hamilton. Dans les séries, les deux jouent gratos. Ils vont toucher un bonus à la fin de l'aventure mais pour Gomez, pour Camarrelli, pour Gionta, pour Markov et quelques autres, c'est des pinottes. Jacques Martin et les invraisemblables exploits de Jaroslav Halak ont créé un climat de confiance et d'entraide qui a gommé toutes les différences entre les joueurs.

Le travail de Martin

Mais il faut souligner que Jacques Martin a fait un travail extraordinaire. Pas seulement pour avoir soudé une vingtaine d'individus en un tout cohérent mais pour avoir implanté un système de jeu et des stratégies pour les unités spéciales qui étaient de loin supérieurs à ce que pouvaient offrir les Caps de Washington et les Penguins de Pittsburgh.

L'avantage numérique des Penguins se résumait à Evgeni Malkin et Sergei Gonchar. Sidney Crosby ne touchait pratiquement pas à la rondelle. Il n'y a jamais eu d'ajustements et c'est incompréhensible.

Les défenseurs du Canadien ont été surprenants. Marc-André Bergeron a sans doute joué le meilleur hockey défensif de sa carrière. Il a été fiable, ce qui dans son cas n'est toujours pas évident. Et que dire du comportement de P.K Subban? Ce gars-là est la confirmation que Guy Boucher à Hamilton fait un travail colossal. Quelqu'un lui a montré à jouer au hockey.

Fort mentalement

Et il y a Jaroslav Halak. Rien de tout cela n'aurait été possible sans Halak. Il est stable, il est concentré, il a une technique impeccable et il est fort mentalement. Il a été la clé des succès du Canadien toute la saison. Hier matin, Patrick Roy qui s'y connaît en gardiens talentueux, expliquait à CKAC qu'il était injuste et incompréhensible que certains se posent encore des questions sur Halak. Roy a rappelé que. depuis deux ans, il a sauvé le Canadien avec des performances extraordinaires dans les moments-clés, qu'il avait été brillant aux Jeux Olympiques de Vancouver et qu'il avait donné des démonstrations époustouflantes sur l'art de garder les buts pendant les séries.

Crosby a déçu

Sidney Crosby n'a pas eu une grande série. Et hier, il n'a pas été meilleur. Écoper d'une punition après 10 secondes de jeu, pour une grande vedette, un leader et un capitaine, ce n'est rien d'impressionnant. Et il est loin d'être confirmé qu'il est si supérieur que ça à Alexander Ovechkin. On réalise que ce n'est pas Ovechkin qui n'était pas si bon, c'est Halak et la défense du Canadien qui étaient teigneux.

Le Canadien est en train d'écrire une page d'histoire. La Flanelle a battu la meilleure équipe de la saison régulière, les Capitals de Washington. Puis, elle a poursuivi le travail en battant les champions de la Coupe Stanley. Deux gros morceaux de suite. C'est pour le moins étonnant, le Canadien a terminé 19e en saison régulière et vient de se taper deux grandes équipes. Et on se retrouve dans une excellente situation pour se débarrasser des Flyers ou des Bruins.

Quand est-ce qu'une équipe qui a terminé 19e en saison régulière s'est-elle rendue en finale de la Coupe Stanley? Ou même en finale de conférence si on refuse de trop s'enthousiasmer?

Hier, tout le Québec, comme ils disaient à Loft Story ,vivait au rythme du Canadien. Les gens aiment tellement leur équipe. Et puis, après quinze ans de médiocrité, ça fait du bien de retrouver les Glorieux...