Jonathan Roy a plaidé coupable et quelques heures plus tard, il a reçu l'absolution du juge. Pas de casier, plus de problème pour le jeune homme. La vie est belle.

Même si les images de l'attaque contre le gardien des Saguenéens Bobby Nadeau ont fait le tour de la planète, même si l'agression était tellement évidente que les policiers ont été obligés de faire leur travail, cette absolution a quand même du sens.

De toute façon, le but de l'exercice a été atteint. C'est maintenant établi. Un geste de nature criminelle commis par un cave dangereux qui disjoncte sur une patinoire entraînera l'intervention de la vraie justice. La vieille tradition voulant que ce qui se passait sur une patinoire était du ressort exclusif des autorités de la ligue a été mise aux oubliettes. La justice conserve la règle du «risque assumé». Un boxeur qui monte dans un ring et qui reçoit un coup de poing ne peut se plaindre d'avoir été agressé. Il a assumé le risque inhérent à la pratique de son sport.

Le joueur de hockey évoluant dans un circuit majeur qui reçoit une solide mise en échec ne peut accuser l'adversaire d'assaut, puisque la mise en échec fait partie du jeu.

Mais un gardien dans son rectangle, qui garde son masque et qui ne lève même pas les bras pour se défendre, n'a jamais assumé le risque d'être agressé par un jeune qui a pété les plombs et qui se comporte comme un fou furieux. C'est vrai pour Jonathan Roy (qui peut être un charmant garçon dans d'autres circonstances) et c'est vrai pour tous les matamores du hockey organisé.

Tout ce que ça va prendre, à l'avenir, ce sont des policiers et des procureurs qui auront un peu de courage. Et une ministre Michelle Courchesne qui va avoir autant de fermeté que de grands discours à l'emporte-pièce. Au moins, on sera capable de contrôler la violence dans le hockey junior.

Dans ce cas précis, la justice a bien oeuvré. Reste maintenant à trouver une solution équitable à l'invraisemblable dommage causé à Guy Lafleur.

NORMAND LEGAULT... BERNIE... OUF!

Ils étaient plusieurs à croire que Normand Legault était stationné en attendant de prendre la direction d'un nouvel organisme capable de prendre le contrôle de la Formule 1. Ou on croyait que les constructeurs, qui ont beaucoup de respect pour Legault, attendaient que Bernie Ecclestone lève les feutres pour offrir un poste de manitou au Québécois.

Normand Legault a pris les observateurs (la plupart en tous les cas) par surprise, en acceptant la présidence et la direction générale du groupe Juste pour rire. C'était le bon moment pour prendre conscience de l'importance du groupe de Gilbert Rozon, qui est maintenant implanté dans plusieurs dizaines de pays dans le monde.

Normand Legault siégeait déjà au conseil de Juste pour rire. Mais comme il est membre de plusieurs conseils d'administration qui sont tous très heureux de compter sur un homme d'affaires de son envergure, personne n'avait fait le rapprochement.

Connaissant Normand Legault, il est certain qu'il ne s'est pas engagé pour seulement un an ou deux. Lui et Rozon sont trop proches pour que les deux acceptent de jouer pareille partie. Si Normand Legault s'engage dans une affaire, il le fait pour vrai. Et il est loyal, qu'on le demande à Bernie Ecclestone. On peut donc conclure que le monde de la course automobile devra se passer de ses compétences pendant plusieurs années. Peut-être pour toujours.

Parlant de Bernie Ecclestone, mes sources, qui sont mêlées directement aux pourparlers pour officialiser le retour du Grand Prix à Montréal, soutiennent que B'wana n'a jamais été aussi transparent dans ses négociations. Il ne faut pas oublier que depuis 1996, année où Normand Legault est devenu le promoteur du Grand Prix, Ecclestone ne s'était pas mêlé du quotidien du Grand Prix. En redevenant le promoteur, il découvre de nouveaux dirigeants et de nouveaux avocats de l'autre côté de la table. C'est plus complexe...

LES VIKINGS, LES TWINS ET LE WILD...

C'est quand on réalise que les villes de St. Paul et de Minneapolis ont eu droit aux Vikings et à Brett Favre, lundi soir, et à un match débile des Twins contre les Tigers de Detroit, suivi plus tard par un match du Wild, qu'on trouve triste que Montréal, pourtant plus grande que les jumelles du Minnesota, soit devenue une ville à un sport majeur. Dans le fond, le Canadien a pris toute la place depuis 10 ans à cause du départ des Expos. C'est parfait pour les frères Molson, mais c'est déplorable pour les amateurs de sports qui aimeraient qu'on leur parle de temps à temps d'autre chose que de la Flanelle.

Au moins, la victoire des Carabins contre le Rouge et Or aura fait la une de La Presse.

Par contre, ça donne quoi d'acheter les droits du football universitaire et de l'Impact si Radio-Canada ne montre pas leurs matchs les plus importants? Aussi bien tout laisser à RDS. Au moins, avec RIS, le fan aura droit à quelque chose de plus potable qu'une télédiffusion via le web.

DANS LE CALEPIN - Un lecteur est mécontent parce que j'ai écrit que Stéphane Langdeau, l'animateur à RDS, était un beau garçon. Et qu'il était bien coiffé. Faut pas être mécontent, ce n'est que la vérité. Qu'y a-t-il de négatif à souligner que Stéphane Langdeau est beau garçon? Y a-t-il des jaloux dans la salle?