Bravo Patrick Roy. C'était une belle cérémonie. Un peu froide, trop chorégraphiée peut-être. Avec Luc Robitaille, le beau Luc, qui n'a pas dit un mot de français, lui, le plus amusant des francos de la Californie. Mais une belle cérémonie quand même. Et qui était méritée. Pleinement.

J'ai vu tous les gardiens de but du Canadien depuis Jacques Plante. Je n'ai pas raté une seule de ses cinq Coupes Stanley dans les années 50. J'ai couvert tous les matchs en séries, ou à peu près, de Ken Dryden quand les Glorieux ont gagné la Coupe quatre fois d'affilée.

 

J'ai vu tous les autres. Incluant José Théodore et son extraordinaire saison qui lui a permis de gagner le Vézina et le Hart la même année. Richard Sévigny, Gump Worsley, Charlie Hodge, je les ai tous vus.

En élargissant le cercle de ces grands gardiens, j'inclus Terry Sawchuk, Johnny Bower, Gerry Cheevers, Bernard Parent, l'incroyable Bernard avec les Flyers, Glenn Hall avec Chicago et St. Louis, Martin Brodeur, Vladislav Tretiak, Dominik Hasek, Dzurilla, le gros ours de l'équipe nationale tchécoslovaque et des centaines d'autres.

Des goalers, j'en ai vus. Ben, le meilleur de tous s'appelait Patrick Roy et il portait le numéro 33.

Honneur à lui.

George Gillett: des propos orduriers

Que se passe-t-il avec George Gillett? Jeudi, mon confrère Richard Labbé l'a joint sur son portable pour obtenir un commentaire sur un possible achat de la gare Windsor par le groupe Gillett. M. Gillett a refusé de répondre et à la place, a traité La Presse «de journal de marde», que ses dirigeants et artisans étaient une bande d'irresponsables et que le journal était pire que «les journaux de merde britanniques». Je m'excuse évidemment de ces traductions un peu trop littérales des propos de M. Gillett mais je ne veux pas trahir sa pensée.

Il est en colère à cause d'une déclaration de Jim Balsillie, l'homme de Blackberry, selon laquelle le Canadien était à vendre. Déclaration faite à Sophie Cousineau, maîtrise en journalisme d'une université américaine après un baccalauréat obtenu à l'Université McGill. Mme Cousineau est columnist à la section affaires de La Presse.

M. Gillett doit ignorer qui est Mme Cousineau. Vendredi, lors d'une entrevue avec Fan, une radio de Toronto, il a dit qu'il s'agissait d'un malentendu sans doute causé par le fait que la journaliste en question était francophone. Et que de toute façon, il se réservait le droit à des poursuites. La diatribe est tellement méprisante qu'elle est offensante.

Vendredi soir, la Major League Soccer a annoncé que Montréal avait retiré sa candidature pour obtenir une concession dans la MLS. Jean-François Bégin vous donne tous les détails. Les raisons invoquées sont claires et nettes. On comprend que la situation financière des intervenants n'est plus la même.

Hier, en fin d'après-midi, Joey Saputo a émis un communiqué pour dire que Montréal n'avait pas retiré sa candidature, qu'elle avait plutôt été refusée, contredisant ainsi la version officielle de la MSL. On sait que George Gillett est le partenaire de Joey Saputo dans l'aventure de la MSL.

Comment un homme qui a toujours semblé gentil et respectueux envers les Québécois et les médias qui les servent peut-il changer à ce point? Comment peut-il attaquer d'une façon aussi grossière une aussi grande institution que La Presse?

Quand quelqu'un change de comportement de façon aussi invraisemblable et grossière, c'est qu'il y a des raisons majeures qui le poussent à paniquer ainsi.

Faut-il regarder du côté de Liverpool et des problèmes financiers qui s'accumulent sur «l'autre» équipe de M. Gillett pour excuser ses insultes?

Les bénévoles de la F1

De nombreux lecteurs m'ont écrit pour que je clarifie un point de mon entrevue avec Normand Legault. Pourquoi y a-t-il des bénévoles qui travaillent au Grand Prix du Canada? Parce que les promoteurs n'ont pas le choix. Tous ceux qui travaillent pour GPF1, la compagnie de Normand Legault, sont payés. Exemple, les vendeurs de programmes ou les vendeurs de boissons gazeuses. Mais tous ceux qui sont sur la piste sont sous la responsabilité d'un club automobile, celui de Montréal. C'est partout pareil que ce soit en Australie ou à Monaco. C'est la FIA qui le veut ainsi. Sans doute qu'à l'origine, les grands de ce monde voulaient faire plaisir aux pauvres qui ne pouvaient avoir la chance d'approcher une voiture de proche...