En route pour les Jeux olympiques de Londres. Mais avant de prendre l'avion, voici quelques observations sur l'actualité de l'été.

D'abord, hommage à Eugénie Bouchard, la découverte du dernier mois. Sa victoire à Wimbledon, en finale junior, a été magnifique. Oui, Eugénie a déjà 18 ans, un âge où plusieurs joueuses faisaient déjà leur marque chez les professionnelles. Martina Hingis, par exemple, a remporté son premier titre du Grand Chelem à 16 ans, en Australie.

Mais le tennis féminin a beaucoup changé, et les exploits des adolescentes sur le circuit professionnel sont rares. Eugénie Bouchard possède une chance réelle de percer. D'autant plus que son plan de développement semble rigoureux et qu'elle ne veut pas brûler les étapes.

Dimanche, en finale du Challenger de Granby, Bouchard a éclipsé Stéphanie Dubois, une joueuse beaucoup plus expérimentée. Et ce n'est pas le malaise au pied de la perdante qui a fait la différence.

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La déception de l'été? Marco Di Vaio, joueur désigné de l'Impact.

Peu importe sa performance d'hier en match amical contre l'Olympique de Lyon, Di Vaio a été embauché pour créer des occasions à l'attaque et marquer des buts durant les matchs de la MLS. Jusqu'à maintenant, ses performances sont ternes. Si Di Vaio ne se ressaisit pas, il finira par nous rappeler Scott Gomez.

Samedi dernier, à Houston, l'entraîneur Jesse Marsch a retiré Di Vaio du jeu après 60 minutes. J'aurais aimé voir la réaction de Joey Saputo lorsque son gros salarié est retourné au banc...

Di Vaio, qui doit être un leader chez l'Impact, a aussi la désagréable manie de montrer son insatisfaction sur le terrain lorsque le jeu de ses coéquipiers n'est pas à son goût. Mais à quoi s'attendait-il ? L'Impact est une équipe de l'expansion.

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Bravo à Marc Trestman, qui a obtenu une prolongation de contrat des Alouettes. Il devra maintenant mettre de l'ordre au sein de la défense, de nouveau le point faible de l'équipe. Trestman est un spécialiste de l'attaque, j'en conviens. Mais le rôle de l'entraîneur-chef est de s'assurer que toute l'équipe fonctionne bien.

J'aurais pensé que Trestman aurait tiré des conclusions plus claires des 52 points accordés par son équipe en novembre dernier, lors de l'élimination des Alouettes aux mains des Tiger-Cats de Hamilton, en demi-finale de l'Est.

Surtout que cet échec était survenu à la suite d'un autre à Vancouver, durant lequel les Alouettes avaient accordé... 43 points ! Oui, l'équipe comptait plusieurs blessés. N'empêche que les ennuis de la défense demeurent entiers cette saison.

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Pourquoi le golf est-il un sport si intéressant ? Parce que la capacité de maîtriser ses nerfs est à la base du succès.

Ainsi, dans la dernière ronde de l'Omnium britannique dimanche, qui aurait pensé qu'Adam Scott, un jeune Australien bourré de talent, échapperait une avance de quatre coups avec quatre trous à jouer ?

Lentement, Scott s'est décomposé. Après un birdie au 14e trou, qui semblait l'assurer de la victoire, Scott a commis quatre bogueys consécutifs. Il n'a pas mal joué, mais ses coups n'avaient plus la même assurance. Il a été incapable de stopper l'hémorragie.

Pendant ce temps, ce vieux routier d'Ernie Els complétait sa ronde sans souci, réussissant un magnifique birdie au 18e. Ce long roulé lui a finalement donné la victoire. Scott aura des ennuis à se remettre de cet échec.

Quant à Tiger Woods, il a fait illusion pendant un bon moment. Mais il est clair qu'il n'est plus le joueur de jadis. Je persiste et signe : Tiger ne remportera pas un autre tournoi majeur durant sa carrière.

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Alex Galchenyuk est sous contrat avec le Canadien. Les attentes placées en lui sont énormes. Je lui souhaite tout le succès possible.

Mais je m'inquiète de la blessure au genou qui lui a fait rater presque toute la saison dernière. Je sais, je sais, Galchenyuk est complètement remis, nous dit le Canadien.

N'empêche que le genou demeure une articulation fragile, qui cause des ennuis à plusieurs athlètes.

Cela dit, l'arrivée de Galchenyuk amène un vent de fraîcheur au sein de l'organisation. Si le camp d'entraînement a lieu en septembre, le jeune attaquant en sera le point de mire.

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Ce que je souhaite voir à Londres ? Des médailles pour Émilie Heymans, Martine Dugrenier et Karine Sergerie, trois athlètes exceptionnelles qui font honneur au Québec depuis plusieurs années.

Cela dit, il ne faut pas s'attendre à une récolte exceptionnelle de la délégation canadienne. L'objectif du Comité olympique canadien est une 12e place au classement. C'est possible, mais il faudra que les choses tombent en place de la bonne façon.

Je vous reparle de Londres.