Greg Jamison, l'homme qui tente de garder les Coyotes à Phoenix, se déclare «optimiste» quant à ses chances de succès.

En entrevue au quotidien The Arizona Republic samedi, l'ancien président des Sharks de San Jose a commenté ses pourparlers visant à acquérir le canard boiteux de la LNH. «On a fait du progrès. Nous sommes optimistes, mais on ne peut pas garantir que l'entente se fera.»

Depuis août dernier, Jamison tente de boucler l'achat de cette concession. À la journaliste Lisa Halverstadt, il a déclaré: «Je crois profondément au produit. La seule chose dont les Coyotes ont besoin, c'est d'un propriétaire. On croit en nos chances de réussite. Mais si ce n'est pas le cas, ce ne sera pas faute d'avoir essayé.»

La LNH multiplie les efforts dans l'espoir de concrétiser la transaction. Mais celle-ci ne se fera pas sans une injection massive de fonds publics, peu importe la formule retenue.

Voilà pourquoi, même si un accord de principe est conclu, l'affaire ne sera pas encore dans le sac. L'entente sera examinée à la loupe, notamment par l'Institut Goldwater, un groupe de pression conservateur opposé à l'aide financière de l'État au sport professionnel.

Le dossier risque de traîner en longueur. Au Phoenix Business Journal, Jamison a reconnu que l'accord pourrait ne pas être conclu avant un mois ou deux.

Bref, il y a du sable dans l'engrenage. Malgré l'optimisme de Jamison, Québec peut encore espérer.

La Formule 1 est descendue plus bas que jamais en présentant le Grand Prix de Bahreïn ce week-end.

Depuis plus d'un an, de courageux citoyens de ce petit royaume demandent des réformes démocratiques. Leur appel a été accueilli par la répression et des cas documentés de torture.

L'an dernier, les manifestations contre le régime ont entraîné l'annulation de l'épreuve. Cette année, le gouvernement a multiplié les points de contrôle sur les routes menant au circuit afin de faire taire l'opposition. Résultat, la course a été présentée devant des milliers de sièges vides.

Parmi les journalistes étrangers, seuls ceux spécialisés en Formule 1 ont reçu un visa pour couvrir la course. Les autorités ont refusé les demandes des autres, craignant qu'ils n'écrivent sur la situation politique.

Dans le quotidien britannique The Independent, le journaliste Robert Fisk, spécialiste du Moyen-Orient, a écrit un texte très dur sur Sebastian Vettel, pilote de l'heure en Formule 1. À son arrivée au circuit jeudi dernier, Vettel a minimisé la gravité de la situation au Bahreïn.

Qualifiant Vettel d'homme «sans grâce», Fisk a ajouté: «Nous ne sommes plus à l'époque où les sportifs pouvaient se dissocier des valeurs morales auxquelles nous voulons croire au XXIe siècle.»

Le message de Fisk s'applique aussi à Bernie Ecclestone, dont les déclarations en marge de cette course ont atteint un sommet d'insignifiance. Entre les pétrodollars et la quête de la démocratie, Ecclestone a choisi son camp.

La déclaration de la semaine est de Patrick Roy. Vendredi, en commentant une éventuelle proposition du Canadien, il a affirmé: «Mon cellulaire est toujours ouvert!»

Patrick Roy, à mon avis, n'attend qu'on lui offre le poste d'entraîneur du Canadien. La balle est dans le camp de Geoff Molson. Embauchera-t-il un DG qui veut travailler avec l'ancien gardien?

On peut être sûr que, durant leur entrevue, tous les candidats au poste de DG seront invités à donner leur avis sur l'identité du prochain entraîneur. Voilà pourquoi, au bout du compte, c'est Geoff Molson qui tranchera. Son choix au poste de DG fera foi de tout.

Après la victoire des Flyers aux dépens des Penguins hier, les deux premiers joueurs interviewés sur les ondes de TSN ont été Maxime Talbot et Claude Giroux. D'un océan à l'autre, le message était clair: voilà les deux vedettes de cette série.

Oui, Talbot et Giroux. Deux joueurs qui ont évolué dans la cour du Canadien, mais sur qui l'organisation a levé le nez.

«Dans mon temps, on n'aurait jamais laissé passer un Claude Giroux au repêchage», disait Serge Savard, cet hiver.

Ni un Maxime Talbot, j'en suis convaincu. L'été dernier, par exemple, le Canadien aurait pu mettre la main sur ce guerrier pour 2 millions par saison. Mais le Tricolore ne lui a démontré aucun intérêt.

L'influence de Savard aidera le Canadien à retrouver ses repères identitaires. Mais à ce niveau aussi, la tâche s'annonce colossale. J'ai hâte de voir quelle importance le prochain DG accordera aux joueurs francophones.

Cessons tout de suite de critiquer Tiger Woods! Son entraîneur Sean Foley nous dit que c'est très mauvais pour le golf. Si tout le monde encourageait Tiger, nous dit Foley, «l'industrie du golf s'en porterait beaucoup mieux».

Au Tournoi des Maîtres, Woods n'a pas impressionné en jetant son bâton et en l'expédiant quelques mètres plus loin d'un coup de pied rageur. Il a été la cible de plusieurs critiques. L'incident a démontré à quel point son état d'esprit n'est pas propice à de grandes victoires.

Cela dit, en émettant cette opinion, Foley laisse entendre que Woods est plus important que son sport. Est-ce vrai? Non.

Aujourd'hui, les revenus tirés de la télévision fournissent la meilleure lecture de la santé d'un sport. Or, en septembre dernier, malgré les ennuis de Woods, la PGA a signé de nouveaux et lucratifs contrats de 10 ans avec les réseaux CBS et NBC.

À l'époque où Woods semait la crainte chez ses rivaux, ses conseillers ne se plaignaient pas de l'attention qu'on lui accordait. Ils pouvaient en effet la monnayer.

Maintenant que les choses vont moins bien, ils devraient accepter l'autre côté de la médaille. La grande roue du sport professionnel fonctionne par cycles.