Je m'ennuie des Expos! Eh oui, mon niveau de nostalgie a bondi, jeudi, durant cet exceptionnel sixième match de la Série mondiale entre les Cards de St.Louis et les Rangers du Texas.

Cette rencontre électrisante m'a rappelé tous les plaisirs du baseball majeur. Bien sûr, les Z'amours n'ont jamais participé à cette grande finale, mais ça ne nous empêchait pas d'espérer un miracle chaque saison.

Je souhaite vivement que Québec obtienne son équipe de la LNH. Mais si on me donnait le choix, je préférerais le retour des Expos, qui diversifierait l'offre sportive. Quel gâchis, tout de même, cette lente agonie des Expos, de la grève des joueurs en 1994, à leur départ 10 années plus tard.

Cela dit, pauvres Rangers! En neuvième et dixième manches jeudi, ils sont venus à une seule prise de coiffer le titre. La plus vieille loi du baseball - c'est pas fini tant que c'est pas fini - a été respectée. Au septième match, les Rangers n'avaient plus d'énergie.

Un petit souvenir de cette Série mondiale vous intéresse? Suffit de verser 75$ pour obtenir une bouteille du champagne de la victoire. Mais attention: cette bouteille sera vide!

Les Cards vendent en effet les bouteilles vides ramassées dans le vestiaire après le party. Un sceau atteste leur authenticité. Pour 15$, vous pouvez obtenir un bouchon, aussi livré avec une attestation officielle. Non, ce n'est pas une blague.

«C'est un peu fou, mais ces souvenirs font partie de l'histoire», a dit un responsable des Cards à la station KSDK.

Un peu fou, vous dites?

Puisqu'on jase baseball, je souligne la mort de René Lemyre, le 7 octobre dernier. M. Lemyre, âgé de 91 ans, a été directeur général des Royaux de Montréal, la filiale des Dodgers dans la Ligue internationale, à la fin des années 1950. Il a aussi longtemps dirigé les Braves de Québec, de la Ligue provinciale.

«René Lemyre a marqué l'histoire du baseball au Québec, m'a dit Claude Raymond. Il était un homme gentil et respecté. Lorsqu'il nous demandait quelque chose, on ne pouvait le lui refuser.»

Montréalais d'origine, M. Lemyre travaillait à Québec, en 1945, lorsque son voisin, Ulysse Ste-Marie, a acheté l'équipe locale. Malgré son inexpérience, il lui a confié la gestion du club.

«Mon patron ne s'est pas arrêté à une si mince difficulté. Il m'a envoyé à Columbus, en Ohio, suivre un cours d'administration dans le baseball», a raconté M. Lemyre à La Presse, en 1991.

Le baseball a longtemps joui d'une immense popularité au Québec. René Lemyre a aidé à alimenter la flamme. Comme DG francophone, son apport fut unique. Plus tard, en coulisse, il a participé aux efforts afin de doter Montréal d'une équipe de baseball majeur.

À M. Lemyre, merci de cette immense contribution.

À sa famille, mes plus sincères condoléances.

Quel est le problème des Alouettes, qui ont laissé filer, hier, une deuxième chance de se qualifier pour la finale de l'Est? L'absence de vétérans comme Ben Cahoon, Avon Cobourne et Mathieu Proulx pèse lourd.

Lorsqu'une équipe cherche à se regrouper, les joueurs d'expérience sont utiles sur le terrain et dans le vestiaire. Cobourne, un demi offensif doté d'une forte de personnalité, ne faisait pas l'unanimité. Mais il était une bougie d'allumage pour les Alouettes.

Le prochain match des Oiseaux aura lieu au Stade olympique, sans doute le 13 novembre. Pour l'organisation, il s'agira d'une rencontre importante aux plans sportif... et financier. L'équipe souhaite attirer 50 000 spectateurs.

David Heurtel, le nouveau président de la Régie des installations olympiques, a rencontré Roger Taillibert en août dernier. C'était le premier contact en 30 ans entre l'architecte du Stade et un président de la RIO.

M. Heurtel apprécie l'architecture et respecte l'oeuvre de M. Taillibert. En commission parlementaire cet automne, il a déclaré avoir amorcé un «dialogue» avec lui «afin d'honorer sa démarche artistique dans notre plan de revitalisation de la Tour et de l'ensemble du Parc olympique».

Concrètement, M. Heurtel ignore toujours comment ce souhait pourrait se réaliser. «J'ai ouvert la porte, dit-il. J'aimerais obtenir son point de vue sur le Parc olympique dans un contexte de référence et non pas confrontationnel. C'est important d'échanger avec lui.»

La RIO précisera mercredi ses projets de développement de l'Esplanade du Parc, ce vaste terrain à l'ouest du Stade. Elle annoncera un partenariat important, une stratégie inédite pour l'organisme.

Aurons-nous une saison de la NBA? Les espoirs d'un accord entre les proprios et les joueurs ont de nouveau été brisés, vendredi. Tous les matchs de novembre ont été annulés et les chances de présenter un calendrier complet sont nulles.

L'appétit des proprios est insatiable. La saison dernière, les joueurs ont touché 57% des revenus du circuit (le même pourcentage que ceux de la LNH). Ils acceptent une diminution à 52,5%, une baisse considérable de 180 millions. Mais les proprios tiennent mordicus à un partage 50-50. Ils demandent aussi des règles plus sévères pour diminuer la valeur et la durée des contrats.

La stratégie de la direction est claire: inciter les joueurs, désormais privés de leurs salaires, à faire pression sur leurs représentants afin qu'ils acceptent de nouveaux reculs.

La NBA semble vouloir imiter la LNH en 2004-05, qui a annulé la saison. Le risque est immense. Le circuit mettrait des années à rebâtir son image de marque.

Photo: archives Reuters

29 septembre 2004, dernier match des Expos à Montréal.

La plus belle découverte chez le Canadien? Le défenseur Raphael Diaz, qui joue avec assurance. Il m'a beaucoup impressionné au cours des deux matchs contre les Bruins.

«Les joueurs européens n'ayant aucune expérience en Amérique du Nord ont besoin de 20 à 30 matchs pour se sentir à l'aise», explique Pierre Gauthier.

Selon le DG du Canadien, Diaz et Alexei Emelin deviendront de bons joueurs dans la LNH. Leur progression, soutient-il, est plus rapide que prévu. Dans le cas de Diaz, je suis d'accord.

Rory McIlroy a remporté un tournoi anodin hier à Shanghai. La bourse du vainqueur était néanmoins la plus importante de la saison: 2 millions! Le golf professionnel constitue un monde à part.

Photo: Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

Raphael Diaz s'habitue vite au style de jeu nord-américain.