Mise en jeu

De quel côté est partie la rondelle, mercredi, après l'annonce du déclenchement des élections par Jean Charest ? Brièvement, on a eu l'impression qu'elle allait retomber sur le nez des libéraux pour les punir d'avoir ainsi jeté une douche froide et locale sur un lendemain de veille américain et une élection fédérale pas encore complètement digérée. Le PQ n'a pas pu attraper la rondelle au vol, trop occupé à répondre aux questions sur son manque d'argent et le style bcbg de Pauline Marois, tandis que Mario Dumont essayait de marquer en se prenant pour Barack «je-lâche-mes-vieilles-pantoufles» Obama. Bref, après trois jours de campagne, la rondelle est toujours en zone neutre.Dans le vestiaire

Normalement, les élections sont des moments de trêve dans les luttes intestines des équipes politiques. D'habitude, les proches du chef essaient de l'aider à gagner ses élections et gardent les discussions de vestiaire au vestiaire. Étonnant, donc, de voir dans les journaux des documents confidentiels qui dévoilent des secrets presque «familiaux» autour des finances chancelantes du Parti québécois et des problèmes d'image de Pauline «château-à-L'Île-Bizard» Marois. Remarquez que, durant l'élection américaine, quand la popularité de Sarah Palin a commencé à vaciller, les attaques de l'intérieur ont elles aussi commencé à se multiplier. Veut-on «faire un Palin» à Pauline ?

Punition... pour avoir lancé la rondelle dans les gradins

Le dossier du CHUM, qui semble de façon générale reculer plus qu'avancer, venait finalement de franchir quelques étapes décisives et semblait enfin prêt à décoller quand le PQ et l'ADQ ont décidé de le rouvrir en parlant d'un nouveau site... Les élections sont le moment de discuter des enjeux importants, certes, mais est-ce le moment de relancer dans les airs un dossier aussi crucial dont la lenteur à cheminer est quasi désespérante ?