Heureusement qu'il y a des pays qui se donnent pour mission de sauver les Canadiens de la dictature!

C'est le cas, notamment, de l'Iran, de la Corée du Nord et de la Chine, membres du célèbre Conseil des droits humains de l'ONU.

Cette année, c'était au tour du Canada de voir jugée sa performance en ce qui concerne la protection des droits et libertés de ses citoyens.

Dans le rapport du Conseil, la Corée du Nord fait part de ses vives inquiétudes quant aux «violations continues du droit aux rassemblements pacifiques et à la liberté d'expression» qui ont cours au Canada. Elle s'inquiète aussi de «la torture, du racisme et de la xénophobie» qui prévalent ici.

L'Iran n'est pas en reste, qui accuse le Canada d' «exploiter sexuellement les enfants, de nier à ses habitants le droit à la nourriture et de promulguer des règlements discriminatoires envers les aborigènes, les musulmans et les Arabes.»

La Chine fustige le Canada pour la «discrimination raciale répandue à la grandeur du pays», alors que la Russie dénonce «la torture et la cruauté pratiquées par la police contre des manifestants pacifiques».

Le Pakistan, lui, cible plutôt «le chômage et la pauvreté dans les communautés immigrantes», tandis que l'Égypte s'en prend au «profilage racial» pratiqué par le système judiciaire canadien, et que Cuba accuse le Canada d'avoir des politiques «racistes et xénophobes».

Ouf! Voilà qui rassure le citoyen canadien. Comme il fait bon savoir que nous ne sommes plus seuls au monde, face aux sanguinaires gouvernements qui n'ont de cesse de bafouer nos droits et qui, comme le signalaient finement la Corée du Nord et la Russie, vont jusqu'à utiliser la torture pour réprimer notre liberté d'expression!

De toute évidence, le Conseil des droits humains de l'ONU a été mis au courant des atrocités commises par les policiers montréalais, lors de l'héroïque lutte des carrés rouges.

Ces atrocités sont énumérées dans un rapport conjoint de la Ligue des droits et libertés, l'Association des juristes progressistes et la fameuse ASSE qui n'a plus besoin de présentation.

Ce récit accablant a de quoi vous donner la chair de poule. La répression politico-policière du printemps dernier à Montréal évoque à la fois Tien An Men, le stade de Santiago, la Grèce des colonels, les camps nord-coréens et le goulag soviétique.

Le rapport des camarades québécois recense des événements terrifiants.

Imaginez, une dame s'est fait arracher son carré rouge par des policiers qui l'ont ensuite piétiné! Un jeune manifestant s'est fait appeler ti-loup «d'une manière sarcastique et infantilisante», commente ce jeune homme manifestement victime du syndrome post-traumatique.

Il y a pire encore. La police a saisi, oui, saisi la tête du panda de peluche qui constituait le déguisement de Julien Villeneuve, ce prof de philo du cégep de Maisonneuve mieux connu sous le nom d'Anarchopanda. Voilà une cruelle et humiliante intervention qu'on n'aurait jamais vu place Tien An Men. Les Chinois respectent les pandas.

Rien d'étonnant à ce que, comme le dit la juriste-progressiste Lucie Lemonde, les citoyens aient maintenant «carrément peur de sortir dans la rue pour manifester leurs opinions (sic)».

Grâce au ciel, ces atrocités ne se produisent plus en vase clos. La turpitude des forces de l'ordre montréalaises et de leurs lâches complices à Québec est maintenant étalée à la face du monde, et l'on s'en scandalise à Téhéran aussi bien qu'à Alep ou à Pyongyang.

Nous ne sommes plus seuls face à la tyrannie. Debout les damnés de la terre! Vinceremos!