Dans les affaires de dopage, la meilleure défense n'est pas l'attaque, c'est le repentir. Les conseillers d'Alex Rodriguez l'ont bien compris et c'est pourquoi l'étoile des Yankees de New York a fait des aveux publics au réseau ESPN, cet après-midi.

Grâce à Joe Torre, A-Rod restera toujours A-Fraud pour tout le monde, sauf peut-être pour ses parents et les plus indécrottables partisans des Yankees.

Mais sa confession d'aujourd'hui, deux jours après les révélations de Sports Illustrated, pourrait lui permettre d'atténuer un peu l'opprobre qui le suivra jusqu'à la fin de sa carrière.

Contrairement à d'autres dopés de l'ère des stéroïdes, tels Barry Bonds et Roger Clemens, Rodriguez a choisi la voie de la transparence ¬ même si vous avez le droit de douter quand il dit ne pas savoir quel produit dopant il a consommé, ou lorsqu'il affirme avoir cessé de se doper après 2003.

Dopé ou pas, Rodriguez demeure l'un des plus grands joueurs de baseball de l'histoire. Il succédera un jour à Bonds à titre de recordman des circuits.

Et il rêve encore sûrement d'entrer un jour au Temple de la renommée.

À voir l'humeur actuelle des chroniqueurs de baseball, ses chances peuvent sembler minces. Mais dans 15 ou 20 ans, quand la poussière et la colère seront retombées, il est possible que les joueurs qui auront admis publiquement leurs transgressions trouvent grâce aux yeux de ceux qui détiennent les clés du Temple.

C'est le pari que fait Alex Rodriguez. Ses chances de succès ne sont pas énormes. Mais elles sont meilleures que s'il avait gardé le silence.

Parlez-en à Mark McGwire.