La première saison de The Handmaid’s Tale (La servante écarlate) a été superbe. La deuxième, excellente. La troisième s’annonce beaucoup moins percutante que les deux précédentes, malheureusement.

Cette télésérie dystopique terrifiante a tellement atteint des sommets de maestria qu’elle ne pouvait que redescendre. C’est dommage, mais pas catastrophique. Pour en juger par vous-même, la chaîne câblée Bravo relaiera les deux premiers épisodes dimanche à 21 h et le Club illico les offrira à la pièce à partir du 11 juin.

Attention, l’alerte au divulgâcheur grésille ici comme le bâton assénant des décharges électriques aux insoumises de la République.

Le premier épisode teste les limites de notre patience et reprend quelques secondes après la finale du deuxième chapitre. Dans l’espoir de sauver son premier enfant, June (Elisabeth Moss) refuse d’embarquer dans le camion et confie plutôt son bébé à Emily (Alexis Bledel), qui s’enfuit pour le Canada. 

Personne dans l’entourage de June ne comprend cette décision de rester à Gilead, un État théocratique totalitaire. June retourne donc à son existence misérable, béni soit le fruit, en espérant rejoindre les rangs de la résistance. Et c’est long, longtemps. Insérez ici une séquence de June neurasthénique qui fixe la caméra, en gros plan, pendant 15 secondes, sans prononcer un seul mot.

Plusieurs incohérences ponctuent les trois épisodes que j’ai vus cette semaine.

D’abord, c’est un miracle de Dieu — sous son œil ! – que June n’ait pas encore été pendue, lapidée ou mutilée après avoir perpétré autant d’actes de rébellion. Serena Joy (Yvonne Strahovski) a été amputée de son auriculaire gauche pour une offense beaucoup moins grave : elle a plaidé pour l’éducation des femmes.

Ensuite, June quitte le manoir des Waterford pour atterrir dans celui de l’énigmatique commandant Lawrence (Bradley Whitford), celui qui a facilité l’évasion d’Emily. La même Emily qui, rappelons-le, a poignardé Tante Lydia (Ann Dowd), puis l’a rossée au pied de l’escalier de la maison des Lawrence. Tous les secrets restent dans la même famille, finalement.

Comme Serena Joy, le commandant Lawrence oscille entre la cruauté et la bonté. Il pardonne ou punit selon l’humeur des auteurs, ce qui sème la confusion par rapport à ses véritables intentions. Fait-il partie des bons ou des méchants ? Difficile à suivre, le bonhomme barbu.

Le plus frustrant, c’est l’impression de redondance que dégage maintenant The Handmaid’s Tale. L’effet d’oppression frappe moins les téléspectateurs. Et Tante Lydia mérite plus de temps d’antenne que les quelques minutes qu’elle décroche.

Entre vous et moi, une moins bonne saison de La servante écarlate demeure meilleure que 80 % des séries actuellement en ondes. Et c’est loin d’être une torture à regarder. Jour béni, les amis.

Des questions sur Mémorable

Que se passe-t-il avec le quiz Mémorable ? Radio-Canada l’a-t-il débranché sans avertissement ? À ma grande surprise, vous avez été nombreux à vous questionner sur l’absence de l’émission de Pierre-Yves Lord, lundi soir, à l’heure du souper.

PHOTO FOURNIE PAR ICI RADIO-CANADA

Le quiz Mémorable, animé par Pierre-Yves Lord,
 a été conçu pour ne durer que six semaines.

Non, il n’y a pas eu de grand coup de balai dans la grille du diffuseur public. Au départ, Mémorable a été conçu pour ne durer que six semaines. C’était prévu comme ça. En fait, il s’agissait d’un test pour déterminer si ce jeu pourrait aboutir ou non dans la programmation régulière de Radio-Canada.

Et Mémorable a-t-il convaincu les patronnes de la tour de lui accorder sa place dans les ligues majeures ? Il est encore trop tôt pour se prononcer sur la suite des choses, répond Radio-Canada.

Le meilleur cuisinier a gagné

Alex Bouchard, 26 ans, n’a pas volé sa grande victoire à la téléréalité Les chefs ! lundi soir. Depuis le début du concours, l’aspirant chef de Québec, qui travaille au restaurant Initiale du Vieux-Québec, a toujours servi des plats qui donnaient l’eau à la bouche. Peut-être moins son œuf vert fluo de lundi, mais bon.

PHOTO MARC-ANDRÉ LAPIERRE, FOURNIE PAR ICI RADIO-CANADA

Alex Bouchard, gagnant de la neuvième saison des Chefs !, est félicité par les trois autres finalistes, Brenda Poirier, Jules Bruneau-Frenette et Mark Heinz Gutenkunst.

Alex s’est faufilé devant Brenda Poirier, 26 ans, dans une finale très relevée qui a été stressante du début à la fin. Vraiment, cette neuvième saison des Chefs ! a été l’une des meilleures des dernières années.

Et saviez-vous que Brenda des Chefs ! était la sœur de Stéphanie Poirier, qui a gagné Occupation double 4 en 2007 avec Gabriel Julien, le mauvais garçon ? Ça remonte à loin, n’est-ce pas ? Occupation double jouait alors à TVA et Éric Salvail se montrait encore devant les caméras.

Stéphanie avait été surnommée « petite fleur » pour sa délicatesse. Faut croire que les sœurs Brenda et Stéphanie Poirier, du Lac-Saint-Jean, ont la télé dans le sang !