Nous avons maintenant visionné deux épisodes de chacune des nouvelles téléséries de Radio-Canana et TVA, en excluant la quotidienne District 31, dont les huit premières émissions ont déjà été diffusées.

C'est souvent au troisième épisode d'une nouveauté que ça passe ou ça casse dans la tête des téléspectateurs. Après trois essais, on sait très bien si le titre nous rendra accro ou pas. Il y a des limites à être masochiste. La semaine qui s'en vient s'annonce donc déterminante côté débranchements massifs.

À la casa Dumas, Mes petits malheurs de Radio-Canada marche sur une corde raide. J'attends encore avant le «flush final», mais ça ne saurait tarder, on dirait. C'est joli comme comédie, mais pas supérieur à Boomerang de TVA. Et le jeu de Jean-Michel Anctil en papa médecin ne me convainc pas encore.

Étonnamment, je ne pensais pas suivre aussi assidûment District 31. Ça se dévore mieux en rafale, après une semaine d'accumulation. C'est la méthode que je privilégie. Constat de cette consommation en bloc? District 31 est le téléroman où il s'avale le plus de café filtre - toujours dans des tasses de la police - depuis Des dames de coeur.

Blague à part, plus l'intrigue progresse, plus l'univers dense et souvent rigolo du scénariste Luc Dionne nous attrape dans ses filets. Je radote, mais la comédienne Marilyse Bourke vole la vedette dans la peau de la mère du gamin disparu.

L'échappée m'intéresse plus que Yamaska et L'Auberge du chien noir, donc je demeure fidèle à Julie Perreault. Même chose pour Feux, Les Simone et L'imposteur, que je suivrai jusqu'à la fin.

Parmi les joueurs bien établis, O' ne connaît pas un départ canon cet automne. Le premier épisode a étiré la prise d'otages à la pourvoirie jusqu'à ne plus la rendre crédible du tout. Et que dire du dénouement: le cambrioleur sort du chalet et les policiers le cueillent, sans aucune résistance ou le moindre suspense. Tout ça pour ça, vraiment?

Honnêtement, les accusations de meurtre non prémédité portées contre Samuel O'Hara (Guy Nadon), basées sur l'unique témoignage d'un récidiviste, ne tiennent pas la route. Aucun procureur de la Couronne crédible n'aurait autorisé ce dossier, il me semble.

Le voyage au bout de l'enfer mexicain de Miguel (Christian de La Cortina), qui semble avoir été tourné dans les Shops Angus, était aussi tiré par les cheveux. Comme si une entreprise mondiale comme Agua ne savait pas où se trouvaient toutes ses usines. Allô l'invraisemblance.

Depuis deux semaines, Mémoires vives ne captive plus autant. Il doit n'y avoir que Claire (Marie-Thérèse Fortin) et Laurie (Sophie Paradis) dans tout Saint-Hilaire qui n'ont pas encore allumé que Jérémie Gendron (excellent Pier-Luc Funk) était un psychopathe. On s'ennuie de la lucidité de la truculente Rolly (Diane Jules), qui aurait tout décodé en 30 secondes.

Côté bulle au cerveau, l'ex-copine (Mélanie Pilon) de l'inspecteur Dupuis (Stéphane Gagnon) s'enligne pour devenir la nouvelle Nancy Grimard (Catherine-Anne Toupin). Aussi, les visites répétées d'Andrée (Dominique Quesnel) au père de Frank Manseau n'apportent rien de croustillant à l'histoire. Pour le moment, du moins.

La qualité d'Au secours de Béatrice n'a pas fléchi. L'épisode avec la PDG de la parfumerie ultraliftée a débouché sur des réflexions pertinentes sur le pouvoir qui garde jeune, sur la solitude, sur la relève qui pousse dans le dos des vieux et sur la réparation du passé. Tout s'imbriquait parfaitement avec ce que vivaient les personnages principaux. Bravo pour la finesse des dialogues.

Mercredi, nous avons enfin vu qui était la mystérieuse Lysanne (Lise Roy), celle qui manipule Isabelle (Marie-France Lambert) comme une marionnette. Son influence est malsaine et dangereuse. Ça ne sent pas bon.

On s'en doutait un peu, mais Béatrice (Sophie Lorain) a repoussé les avances de son ex-conjoint Benoît (Gabriel Sabourin). Par contre, c'est clair que Béatrice n'abandonnera pas la traque du pédophile Louis Leblanc, le responsable, en quelque sorte, du suicide de son frère Jean.

Dans Unité 9, je ne suis toujours pas certain de cerner les intentions - nobles ou viles? - de la nouvelle directrice de Lietteville, Marie-France Caron (Sophie Prégent). Pourquoi cette femme racée est-elle aussi affable? Que cache-t-elle sous ses airs empathiques? Pourquoi insiste-t-elle pour gouverner exactement comme ne le ferait pas Normand Despins (François Papineau)?

Notre pauvre Marie Lamontagne (Guylaine Tremblay) n'est pas morte ni très forte. Après avoir perdu ses deux enfants dans un accident d'auto, après avoir pensé que son mari (Patrice L'Ecuyer) agressait sa fille Léa (Frédérique Dufort) et après avoir quasiment violé l'aumônier (Paul Doucet), mettons que ses sources de réconfort se raréfient. Qu'est-ce qui lui redonnera le goût à la vie? Le macaroni à la viande de Suzanne (Céline Bonnier), peut-être?