Autant à la chapelle ardente qu'aux funérailles de son mari, Céline Dion a été impériale. La star planétaire de la chanson a épaté le Québec - et le monde entier - par sa force, sa droiture et sa dignité dans cette épreuve douloureuse, qu'elle a vécue, sans vaciller, sous l'oeil des caméras.

Évidemment, il sera énormément question de la mort de René Angélil dans l'entrevue que Céline Dion a accordée à Marie-Claude Barrette et que TVA relaiera ce soir à 21h. Cette émission, intitulée Céline maintenant, ne durera, étonnamment, que 30 minutes.

Avec une franchise désarmante, la diva de Charlemagne parlera des derniers mots qu'elle a échangés avec l'homme de sa vie et de comment elle a préparé ses trois garçons au départ inévitable de leur papa. «Ils ont su assez rapidement que les chances de survie de René n'étaient pas tellement bonnes», explique Marie-Claude Barrette, qui a vu quatre fois Céline en spectacle, mais qui ne l'avait pas encore interviewée.

Malgré la gravité des sujets abordés, on nous assure qu'il ne s'agira pas d'une rencontre larmoyante. «Aucun kleenex n'a été sorti de la boîte. Pour Céline, René est encore très présent dans sa vie», note le producteur Jean-Philippe Dion.

Et la chanteuse était prête à s'ouvrir.

Le rendez-vous entre les deux femmes a été tourné jeudi, sur la scène du Colosseum de l'hôtel Caesars Palace, à Las Vegas. Céline Dion a jasé avec trois réseaux de télé (TVA, M6 et ABC) et trois magazines (Paris Match7 Jours et People). Marie-Claude Barrette signera aussi les papiers qui paraîtront dans le 7 Jours.

«Céline, c'est la force incarnée. Elle est toujours solide et impeccable. Pour elle, les entrevues, c'est presque une façon de cheminer», constate Jean-Philippe Dion.

Sans surprise, le mystère entourant l'éviction de Julie Snyder de cet entretien n'a pas été éclairci. «C'était une demande de TVA. Je ne connais pas les raisons», dit Jean-Philippe Dion, un proche collaborateur de la démone de TVA.

Même son de cloche chez Marie-Claude Barrette. «Ce n'est pas de mon ressort. Je n'ai rien à voir là-dedans. Je n'ai pas fait de démarchage, je n'ai fait que répondre au téléphone quand on m'a appelée. J'ai entendu ce que Julie a dit sur moi à Tout le monde en parle et j'ai été touchée. Les raisons, je ne les connais pas et je n'ai pas envie de les savoir. Je suis arrivée dans le projet deux semaines avant que Julie n'aille à Tout le monde en parle», précise-t-elle.

Facture familiale

Radio-Canada met en orbite un nouveau magazine d'affaires publiques qui décortiquera différents enjeux liés à la famille à partir du mardi 31 mai à 20 h.

Ça s'appelle Remue-ménage, c'est animé par la journaliste Karina Marceau, que l'on a notamment vue à RDI à la barre de la série documentaire 109, et c'est très bien fait.

Chacun des 10 épisodes de 60 minutes contient trois reportages, une longue entrevue et deux capsules informatives. La première émission s'ouvre avec un topo fort intéressant sur la popularité croissante de la vasectomie au Québec. Chez nous, un homme de 50 ans sur trois aurait le «canal famille» sectionné. D'ailleurs, nous serions quasiment les champions du monde en la matière.

En France, subir cette opération est autrement plus compliqué (évaluation psychologique, délais), au point où nos cousins organisent même des voyages de groupe à Montréal pour passer sous le bistouri plus rapidement.

Le deuxième segment, sur des enfants en deuil de leurs parents, vous tirera des larmes, c'est certain. On y voit notamment la petite Rose, 9 ans, dont la maman vient de mourir d'un cancer. À la caméra, Rose raconte ne pas avoir encore pleuré, non pas parce qu'elle n'a pas de peine, mais parce qu'elle n'en est tout simplement pas capable. Un témoignage intense.

Pendant les mois de juin et juillet, l'équipe de Remue-ménage explorera une panoplie de sujets, dont les papas à la maison, l'aide aux devoirs ou l'intégration des immigrants par le sport.

Il s'agit de la première coproduction entre Radio-Canada et une boîte indépendante (Pixcom) en affaires publiques. Les patrons de la SRC ont rappelé hier que le contrôle éditorial du magazine Remue-ménage leur appartient à 100% et que tout le matériel respecte les normes en vigueur dans la tour.

Les journalistes affectés à Remue-ménage proviennent tous de l'interne. Aucun pigiste n'a donc été embauché. Ce projet a été développé il y a deux ans, en pleine crise sur l'avenir du financement de la télévision publique. D'où l'implication du secteur privé dans ce Remue-ménage.