Marie Lamontagne (Guylaine Tremblay) affiche une attitude beaucoup trop zen. Comme si elle avait avalé des litres et des litres de tisane calmante en l'espace d'une heure. C'est louche et inquiétant à quelques heures de la finale de cette quatrième saison d'Unité 9 à Radio-Canada.

Ce comportement bouddhique tranche avec la Marie Lamontagne colérique et hargneuse qui a semé la pagaille à Lietteville dans les dernières semaines.

C'est comme si Marie, redevenue aussi pure que la Sainte Vierge, s'apprêtait à commettre l'irréparable et qu'elle vivait très bien avec ce choix. Je ne dévoile aucun punch ici, car je n'ai pas pris d'avance sur vous dans Unité 9.

Pensons-y deux minutes. Marie Lamontagne a perdu ses deux enfants dans un horrible accident d'auto. Sa soeur Lucie (Émilie Bibeau), qui est en fait sa fille, a coupé toute forme de communication avec elle. Marie soupçonne encore son mari Benoit Frigon (Patrice L'Ecuyer) d'avoir couché avec Léa (Frédérique Dufort). Et Marie a quasiment violé le pauvre aumônier Georges (Paul Doucet) dans une fourgonnette.

Il ne lui reste maintenant plus de famille, plus d'alliés, plus de confidents, plus d'amis. Rien ne la rattache à la vie. De plus, Marie a demandé à être isolée des autres détenues pendant 72 heures. Tout pointe vers une tentative de suicide, il me semble. Le psychologue Steven Picard (Luc Guérin), pourtant si habile à lire dans le jeu les détenues, aurait-il été berné?

Ça risque de brasser dans cette ultime émission avant le retour de la série carcérale en septembre. La bande-annonce nous montre même Bouba (Ayisha Issa) empoigner un stylo et se jeter sur le directeur de la prison, Normand Despins (François Papineau).

Il s'agira d'une costaude semaine de finales pour à peu près toutes les téléséries québécoises, dont O', Mémoires vives, Au secours de Béatrice et Ruptures. Libérez de l'espace dans vos enregistreurs, ça s'empile.

Chez les O'Hara, le bonheur retrouvé de Samuel (Guy Nadon) et Jacqueline (Marie Tifo) ne durera pas, hélas! Des voleurs s'introduiront par effraction dans le chalet de la pourvoirie pendant que le couple (réconcilié) y roupille. Ça ne sent pas bon, tout ça.

Un nouveau personnage, campé par Catherine Sénart, s'est ajouté mardi soir (21 h) à la distribution d'O' de TVA. Il s'agit de la soeur de l'avocate d'Agua, Pascale (Geneviève Brouillette).

Josée (Lynda Johnson) rentrera à la maison, mais posera des conditions étonnantes à son volage de Charles (Stéphane Demers). Louisa (Marilyse Bourke) devra aussi trancher à propos de son avenir à long terme avec le menteur Jean-Sébastien (Sébastien Roberts), qui a été pincé dans un salon de massage, le genre d'établissement qui ne remet pas de reçu d'assurance.

Sans rien divulgâcher, sachez que la comédienne Isabel Richer reprendra son rôle de la femme d'affaires Marie-Ève Renaud cet automne dans O'. Ce qui laisse présager que Marie-Ève ne se poussera pas en Suisse, finalement. Mais pourquoi?

Chez Mémoires vives, après 63 épisodes, Flavie (Catherine Renaud) a - alléluia - allumé et rompu avec la désaxée Nancy Grimard (Catherine-Anne Toupin). Bon débarras. Quel personnage détestable que cette Nancy.

La pauvre Laurie (Sophie Paradis) a découvert mardi soir (21 h) qu'en plus de Marie-Lune (Delphine Brodeur), elle est également la maman d'un autre enfant, le dérangé Jérémie Gendron (Pier-Luc Funk), le complice de Bobby (Yan Rompré) dans la séquestration de la petite Olivia.

Et après avoir longtemps tergiversé, Nicolas (Patrick Drolet) se branchera enfin entre Maria (Ariane Castellanos) et Karine (Catherine Trudeau). En espérant qu'il s'agisse de Karine, qui porte son bébé, car Maria n'apporte que très peu d'eau au moulin à intrigues.

Fans d'Au secours de Béatrice, l'épisode présenté mercredi dernier a probablement été le plus émouvant de toute l'année. C'était parfait. Nous avons eu droit à des scènes bouleversantes entre Béatrice (Sophie Lorain) et son père Christophe (Robert Lalonde). C'était bien écrit, bien interprété, bien réalisé.

La mort de François (excellent James Hyndman) a permis à Béatrice de comprendre pourquoi son petit frère Jean s'est pendu, il y a 38 ans. Ce n'était pas un accident ou un petit jeu, comme Béatrice l'a toujours cru.

Ces révélations ont ébranlé l'urgentologue, qui ne se doutait de rien. On la verra mercredi (20 h) animée d'une soif de vengeance contre le pédophile qui a détruit plusieurs vies dans son entourage.

Il y a de la profondeur dans Au secours de Béatrice, de l'introspection, de l'humanité et beaucoup de douceur, malgré les sujets difficiles qui y sont abordés. C'est une série apaisante. Peut-être que Marie Lamontagne en a visionné plusieurs épisodes en rafale pour être aussi sereine?