Les jupes de la chroniqueuse télé Marianne Desbiens (Jacynthe René) ont rallongé. La patronne Claudie St-Laurent (Julie Perreault) a remplacé sa veste sans manches par un veston chic. Les oreilles et le nez de la «chef de punkpitre» Maripier Renaud (Catherine Bérubé) ont perdu leur quincaillerie et ses cheveux rasés ont repoussé.

Encore mieux: la rédactrice en chef Paula Champagne (France Castel) maîtrise beaucoup mieux les nouvelles technologies, Dieu merci. Bref, un sérieux et nécessaire coup de barre a été donné à la deuxième saison des Jeunes Loups de TVA, dont le tournage se déroule présentement dans un spacieux loft du quartier Saint-Henri.

Les reporters de la télésérie de Réjean Tremblay pondront désormais leurs articles dans un très joli espace industrialo-chic avec mur de briques apparent et poutres métalliques exposées. Le slogan du journal Le Matin, «tout doit être dit», n'apparaît plus en grosses lettres criardes sur le mur, mais bien de façon discrète, sur une des parois vitrées du bureau de Paula Champagne.

«C'est moderne et ça me rappelle Scoop en même temps», constate le scénariste Réjean Tremblay.

Cette grande opération de polissage et de nettoyage, on la doit au talentueux réalisateur François Gingras (Trauma, Fortier). «Il fallait que la série soit plus réaliste, plus près des vraies choses. C'est plus nuancé, plus atténué. Le décor est plus chaleureux. Les costumes ont évolué. Le look des personnages a été modifié. Et le niveau de jeu a aussi changé», détaille François Gingras, qui a collaboré avec Réjean Tremblay à la première saison de Casino.

Pour avoir fouiné sur le plateau, mardi midi, je confirme que cette métamorphose confère aux comédiens des Jeunes Loups un air franchement plus crédible et professionnel, beaucoup plus que dans la première saison, qui a été fabriquée dans l'urgence, la chicane et le chaos. Réjean Tremblay le confirme: «François Gingras est le réalisateur qui m'a fait le plus travailler de toute ma carrière.»

Le deuxième chapitre des Jeunes Loups, prévu à l'automne sur les ondes de TVA, démarrera huit mois après la fin de la première année. Qui est donc le père de l'enfant de la chroniqueuse Marianne Desbiens? Son mari (Sébastien Delorme) ou son amant (Danny Gilmore)?

Ah oui, parmi les nombreux changements apportés aux Jeunes Loups, il y en a un majeur: Danny Gilmore reprend le rôle du journaliste vedette Philippe St-Pierre qu'a dû abandonner Pierre-Yves Cardinal en raison d'un contrat de théâtre en Europe. Le côté tombeur de Philippe St-Pierre prendra moins d'importance et l'accent sera plutôt mis sur une grande enquête qu'il mènera dans la rue, auprès de sans-abri victimes d'agressions.

«Danny Gilmore a des yeux pas ordinaires. Il a un peu un regard de loup, un regard très intense», note le réalisateur François Gingras.

Une nouvelle city columnist, Amélie Castonguay (Isabelle Guérard), se greffera au Matin. Marc Béland campera le père de la chef de pupitre Maripier Renaud. Myriam LeBlanc interprétera la mairesse de Montréal, qui vivra une histoire d'amour intense. Et l'ex-mannequin et animateur Francisco Randez incarnera un homme d'affaires voulant s'associer aux deux actionnaires du Matin. Finira-t-il dans le lit de la belle Claudie?

Toujours au Matin, le vieux loup Marc Quenneville (Luc Picard) relaiera les confidences d'un criminel désirant faire parler de lui, tandis que Marianne Desbiens exposera un producteur véreux, en plus de voir sa propre vie personnelle salie sur les réseaux sociaux.

Au sujet de la pertinence des blogues et autres outils reliés aux médias sociaux, Réjean Tremblay n'a pas changé d'opinion. «Tant qu'un grand média institutionnel ne s'en mêle pas ou ne relance pas une histoire, ça demeure souterrain», tranche-t-il.

À l'hiver 2014, Les jeunes loups a attiré une moyenne de 1,6 million de téléspectateurs malgré des critiques très tièdes. «En bout de ligne, c'est le monde qui a raison. Plus je vieillis, plus je fais confiance au monde. Les séries télé parfaites, elles finissent à 350 000 de cote d'écoute», rappelle Réjean Tremblay.

Erreur sur le chandail?

Vous avez été plusieurs fins observateurs à le constater dans l'épisode final de Lance et compte lundi soir: le National de Québec, qui jouait à Pittsburgh, aurait normalement dû porter son chandail blanc. Mais non. La troupe de Marc Gagnon (Marc Messier) évoluait en foncé, tout comme l'équipe hôte, les Penguins. Pourquoi donc?

«On le savait que c'était une erreur. Sauf que visuellement, c'était plus beau d'avoir le chandail bleu du National que le chandail blanc. Remettre le chandail blanc au National aurait impliqué un recalibrage de tout l'éclairage et nous n'avions pas le temps. Nous avons pris une décision éditoriale», explique la productrice de Lance et compte, Caroline Héroux, de Gaëa Films.

Caroline Héroux soumettra cette semaine à TVA un synopsis pour une dixième saison de Lance et compte, qui recommencerait - attention à l'élément divulgâcheur ici - un an après la mort tragique de Suzie Lambert (Marina Orsini). «Comment Marc Gagnon vivrait-il avec deux enfants en bas âge après la mort de Suzie?», demande la productrice Caroline Héroux. Il s'agit de l'un des points d'ancrage de ce (peut-être) futur chapitre de Lance et compte.