En à peine deux ans en ondes au Québec, L'amour est dans le pré de V a formé plus de couples solides que la totalité des chapitres d'Opération séduction et d'Allume-moi.

Et déjà trois poupons (un quatrième est en route) sont nés de ces sympathiques rencontres à la ferme. Simon et Cynthia de la première saison ont eu le petit Loïc, neuf mois, et attendent leur deuxième bébé. Krystel et Maxime, un couple aussi formé pendant la première année, sont les parents de la mignonne Olivia, dix mois, tandis que Jérôme et Jessyca (de l'an 2) ont également reçu la visite de la cigogne et prévoient d'agrandir leur famille. Un petit baby-boom téléréel, quoi.

Ce qui est diablement rafraîchissant avec L'amour est dans le pré, c'est que les participants s'y inscrivent pour les bonnes raisons: trouver enfin l'âme soeur. Pas d'alliance stratégique à nouer, pas de voiture louée à gagner et pas de vote du public à arracher. Les agriculteurs prononcent à la caméra des phrases comme: «Pour moi, ce n'est pas un jeu, je le fais vraiment pour trouver l'amour.» Et on les croit. Cette sincérité dans les sentiments se feint difficilement.

Les cinq nouveaux célibataires de L'amour est dans le pré, dont une femme, débarqueront dans nos téléviseurs demain à 20h, pour un programme double sur les ondes de V. La chanteuse et animatrice Marie-Ève Janvier reprend son rôle de «marieuse» avec la même empathie, la même candeur et la même chaleur que dans les chapitres précédents.

Parmi les cinq candidats, il y a Alain, producteur laitier de 40 ans et papa de deux enfants, dont la présence permettra à des soupirantes dans la quarantaine de prendre part à cette téléréalité. Il habite Sainte-Cécile-de-Milton.

Luc, 32 ans, d'Alma, dont le cochon domestique s'appelle Bacon, est touchant quand il parle des motifs de son inscription: «C'est des grosses émotions, j'ai de la misère à trouver une fille qui fitte avec moi», admet-il dans les premières minutes de l'émission.

Ludovic V., 23 ans, de Rigaud, arrive à moto à ses premiers rendez-vous galants, chapeau de cowboy enfoncé sur la tête. C'est l'émotif du groupe et vous entendrez très rarement un représentant de cette génération dire, sans aucune ironie: «J'ai juste hâte d'être casé, de fonder ma famille.»

L'autre Ludovic de l'émission, Ludovic J., est producteur d'agneaux à Saint-Ambroise-de-Kildare et adore popoter. La dernière, Julie, 24 ans, de Saint-Ambroise, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, aime les sports extrêmes et le motocross. Elle ne se gêne pas pour complimenter très directement les hommes qui lui plaisent.

Ça fait aussi du bien de voir des gens dont les métiers sont rarement montrés à la télévision: livreur de pain, mécanicien, préposée à l'entretien ménager, cuisinière ou opérateur de camion à mât articulé.

Et il y a inévitablement les moments comiques. Par exemple, une des amoureuses potentielles de Luc lui demandera sérieusement si les vaches brunes produisent du lait au chocolat.

L'an dernier, 627 000 adeptes ont suivi les péripéties agricoles des concurrents, ce qui a propulsé L'amour est dans le pré au deuxième rang des émissions les plus populaires de V l'hiver dernier, derrière Un souper presque parfait. Il paraît, nous dit-on, que des bagues s'échangeront encore cette année.

Gros lundi de télé

La première diffusion de Ces gars-là à V a intéressé 487 000 téléspectateurs lundi soir, ce qui a semblé faire plus mal à L'auberge du chien noir (812 000) qu'à Yamaska (1 254 000). À 21h, Série noire de Radio-Canada a légèrement remonté (368 000), tandis que Les jeunes loups de TVA a connu une micro-baisse de son audience (1 277 000).

Pour joindre notre chroniqueur: hdumas@lapresse.ca