Nous sommes dans une zone mi-résidentielle, mi-commerciale de Repentigny, en banlieue de Montréal, tout près du restaurant Le Fourneau Nuevo du boulevard Iberville.

C'est dans un entrepôt anonyme de 26 000 pieds carrés appartenant à un fabricant de portes de garage que s'est installée l'équipe du nouveau téléroman Mémoires vives, qui débutera à Radio-Canada le mardi 8 janvier à 21h, tout de suite après Unité 9.

Mémoires vives, c'est le projet tout chaud de l'auteure de Providence, Chantal Cadieux, qui cosignera ce téléroman avec Patrick Lowe (Toute la vérité). Et comme dans Providence, attendez-vous à plusieurs mystères et secrets bien enfouis.

Au coeur de l'émission, il y aura Jacques (Gilles Renaud), chirurgien réputé, et sa femme Francine (Véronique Le Flaguais), travailleuse communautaire. Jacques et Francine, un couple de la haute bourgeoisie installé à Saint-Hilaire, ont eu deux enfants: Nicolas (Patrick Drolet), devenu un artiste casanier et angoissé, ainsi que Laurie, qui a disparu alors qu'elle n'avait que 8 ans.

La disparition de Laurie, survenue il y a 30 ans, hante toujours ses proches. Jacques a même fondé l'organisme Mémoires vives, sur la Rive-Sud, dans le but de retrouver sa fille. Après son divorce d'avec Francine, Jacques a vécu pendant 25 ans avec Claire Hamelin (Marie-Thérèse Fortin), radio-oncologue spécialisée dans les tumeurs au cerveau. Ce couple a eu deux enfants: Mathilde (Charli Arcouette), qui n'a pas terminé sa cinquième secondaire et qui a trois enfants sur les bras à 25 ans, ainsi que Flavie (Catherine Renaud), psychiatre lesbienne qui consacre beaucoup de temps à un groupe aidant de jeunes adultes atteints de maladies mentales.

Voilà pour la mise en contexte. Quand Mémoires vives décollera, en janvier, Jacques sera séparé de Claire depuis trois ans et fréquentera sa troisième femme, la jeune Mélissa (Catherine de Léan), prof d'équitation. Les deux vivent dans un grand loft - meublé avec des chaises Philippe Starck - à l'Île-des-Soeurs. «Jacques est à la retraite depuis six mois. C'est un homme de famille et un homme à femmes», confie son interprète, Gilles Renaud.

De retour d'un voyage au Pérou et au Chili, Francine s'installera chez son fils Nicolas, qui habite un appartement bordélique et bobo-chic du quartier Rosemont. «Et je lui tape sur les nerfs», raconte Véronique Le Flaguais, qui campe Francine.

Claire habite toujours (et seule) la grande maison familiale de Saint-Hilaire dans laquelle ont grandi ses deux filles Mathilde et Flavie. Si Mathilde en arrache financièrement, ça va très bien pour Flavie, qui travaille dans le même hôpital que sa mère. Comme son père, Flavie, 28 ans, butinera beaucoup dans sa vie sentimentale.

Les pièces intérieures des six maisons des personnages principaux ont été reconstruites dans cet immense hangar de Repentigny. Quelques mois auparavant, cet espace industriel était occupé par les résidences des filles de Mauvais karma, du même producteur Sphère Média.

À cette distribution, il faudra ajouter Albert Millaire et Monique Mercure, qui joueront les parents de Claire. Maude Guérin sera Samantha, une très bonne amie de Claire qui fabrique des perruques pour des patients cancéreux. Frédérick De Grandpré interprétera Christian, dont la femme Sylvie s'est mystérieusement volatilisée dans une forêt de la Côte-Nord il y a 13 ans. «Samantha est la belle-soeur de Christian, qui est garde forestier, pompier volontaire et célibataire depuis 13 ans. C'est un personnage très complexe», explique Frédérick De Grandpré.

Mireille Deyglun, Sylvie Catherine Beaudoin, Dominique Quesnel et Marie Michaud se glisseront dans la peau des «poules», le groupe d'amies de filles dans la cinquantaine de Claire. Cette Claire traîne aussi un gros secret, qui débouchera sur «l'enquête de sa vie».

Chantal Cadieux prévoit que Mémoires vives durera cinq ans, si tout se déroule sans anicroche. Le tournage roule depuis le mois d'août. La première demi-saison comptera 12 épisodes d'une heure.

La galère, des explications

Si vous n'avez pas regardé la finale de La galère lundi soir, arrêtez de lire cette chronique tout de suite. Ça va maintenant? Parfait. Un gros débat a fait rage après les dernières secondes du générique de fin de la série de Renée-Claude Brazeau. Est-ce qu'Isabelle (Geneviève Rochette) a oublié de dire à Éric (Jean L'Italien) qu'il était le fils de Mme Baer (Andrée Lachapelle) en raison de son alzheimer? Ou a-t-elle simplement respecté la promesse qu'elle avait faite au père d'Éric de se taire avant qu'il ne lui annonce lui-même la nouvelle?

Rappelez-vous: quand Isabelle a découvert le lien parental unissant Éric à Mme Baer, elle a assuré au personnage d'André Montmorency qu'elle avait déjà tout oublié. Un clin d'oeil sympathique à sa maladie pour lui faire comprendre qu'elle garderait le secret?

Semble que non. Selon Renée-Claude Brazeau, Isabelle avait déjà oublié dans les secondes qui ont suivi sa découverte au centre pour personnes âgées. C'est donc l'alzheimer qui l'a empêchée de réunir Mme Baer au fils qu'elle a tant cherché. Fin des interprétations.