Comment a été pincé le meurtrier de Natasha Cournoyer, cette jeune femme violée et étranglée en octobre 2009? Par de «vrais» experts québécois à la CSI, qui ont relevé des traces d'ADN de la victime de 37 ans dans la camionnette du prédateur Claude Larouche et sur le rideau de douche de la chambre de motel que le maniaque avait louée à Laval.

Larouche, un menuisier de 49 ans, avait pourtant bien nettoyé sa fourgonnette, mais il n'aurait pas frotté assez fort. Voilà le type d'histoire résolue grâce à des indices minuscules que détaillera Police scientifique, une nouvelle série documentaire de Canal D qui commence le vendredi 24 août à 19h.

Autre ajout québécois à Canal D cet automne: Rendez-vous avec la mort de Sovimage, qui débute le jeudi 23 août à 21h. Cette émission démontre, reconstitutions à l'appui, comment certaines personnes victimes d'erreurs ou de mauvaises décisions n'auraient jamais dû mourir. Lucie Gélinas, ex-conjointe du policier de la GRC Jocelyn Hotte, fait partie de ces gens. Elle a été abattue sur l'autoroute 40 en juin 2001. Attendez d'entendre les appels faits au 911 dans cette horrible histoire. Ça glace le sang. Le cas de Basil Parasiris, qui a abattu un policier de Laval lors d'une descente en mars 2007, sera aussi étudié.

En novembre, Canal D présentera L'oeuvre d'un homme... qu'ossa donne?, une série en cinq épisodes d'une heure sur l'évolution de la société québécoise à travers les magnifiques monologues de l'humoriste Yvon Deschamps. Ça promet. Car notre histoire résonne dans chacune de ses blagues.

Côté documentaire, Canal D a acheté Les États-désunis du Canada (9 décembre à 19h), où Guylaine Maroist interviewe des séparatistes de l'Ouest canadien et de Terre-Neuve. À l'hiver, vous pourrez voir L'industrie du ruban rose de Léa Pool, Bully de Lee Hirsh et Je ne veux pas mourir de Paul Rivet, qui amène trois itinérants autochtones dans les bois de la Côte-Nord afin qu'ils reconnectent avec leur culture.

Canal D détient aussi les droits du film Ma vie réelle de Magnus Isacsson, le dernier que le cinéaste a mis en boîte avant de mourir au début du mois des suites d'un cancer. La date de diffusion de ce documentaire suivant trois jeunes en difficulté de Montréal-Nord n'a pas encore été précisée.

Dutrizac blâmé

Sujet délicat, ici. L'animateur du 98,5 FM Benoît Dutrizac a été blâmé hier par le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR) pour avoir «fait des remarques désobligeantes à l'endroit de la communauté juive» dans son émission diffusée le 29 septembre 2011.

C'est une discussion de moins de huit minutes avec le chroniqueur aux affaires religieuses Alain Pronkin qui a amené Benoît Dutrizac à traiter les juifs hassidiques de «malades mentaux» et de «retardés» qui désirent imposer leur volonté à l'ensemble de la société québécoise.

Au coeur du débat: un amendement au règlement municipal de Hampstead, une ville cossue enclavée dans Montréal, près de Westmount, qui empêchait maintenant tous les résidants de faire du bruit lors des fêtes juives de Rosh Hashanah et Yom Kippour. Par bruit, on parle principalement de moteur de tondeuses et de gros travaux de construction.

Précisons que cette réglementation de Hampstead contre les nuisances sonores s'appliquait déjà à Noël, au Vendredi saint et à la Saint-Jean-Baptiste. On s'entend là-dessus: ce règlement est exagéré. Tondre son gazon pendant Yom Kippour - ou Pâques - ne gâchera pas le party de personne. Le problème, c'est que Benoît Dutrizac a emprunté des raccourcis et joué la carte de la provocation un peu trop fort au goût du CCNR.

Et Dutrizac le savait, car il a précisé avant même d'attaquer son sujet: «la B'nai Brith va m'écrire: t'es antisémite, t'es raciste, les sottises habituelles», a-t-il dit au micro du 98,5 FM.

Quand le collaborateur Alain Pronkin indiquait que Rosh Hashanah est le Nouvel An juif, Benoît Dutrizac répliquait systématiquement: «Non, non, t'es au Québec, [le Nouvel An] c'est le 1er janvier».

Ce n'est pas la communauté juive qui mène au Québec, a rappelé Benoît Dutrizac, avant d'échapper cette phrase malheureuse: «On peut même pas imposer quoi que ce soit aux communautés juives, on peut même pas imposer aux malades mentaux, aux retardés là, qui veulent pas voir les femmes faire de l'exercice par une fenêtre».

À l'époque, les propos de Benoît Dutrizac avaient été sévèrement critiqués par le chroniqueur du National Post, Graeme Hamilton: «Encore une fois, du journalisme sensationnaliste a généré de la haine envers un groupe minoritaire», a écrit le journaliste. Le CCNR a finalement conclu que les commentaires de l'animateur- vedette ont été abusifs.

Claude Legault blessé

Le métier d'acteur est un sport dangereux. Claude Legault, qui a entrepris mardi le tournage de la deuxième saison de la télésérie policière 19-2, n'aura pas défilé devant la caméra du réalisateur Podz bien longtemps. À son premier jour au boulot, Claude Legault a reçu de la poudre à canon au visage pendant qu'il jouait une importante scène d'intervention policière. Et hier matin, le comédien s'est réveillé avec un oeil enflé. Diagnostic: conjonctivite bactérienne causée par la poudre à canon. L'incident ne devrait toutefois pas retarder le calendrier de production de 19-2.