C'est toute une prise, affirmait en souriant Fabienne Larouche, hier après-midi, quand elle a annoncé aux médias qu'Élise Guilbault incarnerait la nouvelle enseignante de 30 vies, celle qui succédera à Marina Orsini et à Guillaume Lemay-Thivierge.

Bien d'accord. Élise Guilbault, la Réjanne de Yamaska, est une de nos meilleures actrices. En septembre, elle se glissera dans la peau d'Angie Caron, professeure d'arts au Vieux-Havre. Son personnage aura aussi un fils, qui enseignera dans la même polyvalente qu'elle.

«J'ai joué quelques maîtresses dans ma vie, mais jamais une maîtresse d'école», souligne Élise Guilbault, qui vient d'une famille de professeurs.

Élise Guilbault apparaîtra dans les 60 prochains épisodes de 30 vies, en plus de conserver son rôle - qui lui a valu un Gémeaux et un Artis cette année - dans Yamaska. Bref, automne chargé en perspective pour la comédienne.

C'est la première fois, en excluant quelques scènes dans Innocence, que Fabienne Larouche et Élise Guilbault travaillent ensemble. «C'est un bonheur que d'écrire pour une actrice de ce niveau de talent», indique l'auteure et productrice, qui revient d'un séjour d'écriture en Floride.

Même si Vincent Picard (Guillaume Lemay-Thivierge) disparaît de 30 vies cet automne, plusieurs employés du Vieux-Havre restent, dont les deux directeurs, la travailleuse sociale Karine (Anne Élisabeth Bossé), l'intervenant Richard (Dan Bigras), la prof Ariane Lesage (Nathalie Mallette) et son collègue Éric Lupien (Patrick Drolet).

Angie Caron ressemblera plus à Élise Guilbault dans la vraie vie que sa Réjanne de Yamaska, une femme anxieuse, mais moins intransigeante qu'à ses débuts. «J'aime la télévision. J'aime en faire. On fait vraiment de la bonne télévision au Québec», dit Élise Guilbault.

Dans les premiers balbutiements de 30 vies, Fabienne Larouche avait évoqué la possibilité d'écrire sa quotidienne avec un groupe d'auteurs. Elle a d'ailleurs tenté l'expérience avec Luc Dionne (Omertà), ce qui n'a pas été concluant. Pour un auteur, confier à quelqu'un d'autre la destinée de personnages déjà existants, c'est loin d'être évident.

Produite à 105 000$ la demi-heure, pour une moyenne d'écoute de près de 700 000 téléspectateurs, 30 vies demeure un très bon investissement pour la SRC. «On a une responsabilité de rentabilité», rappelle Fabienne Larouche.

V se réveille le matin

Bonne nouvelle: la chaîne V prépare pour l'automne un nouveau talk-show matinal qui succédera aux Caféine, Deux laits, un sucre et Le show du matin.

L'animation a été confiée à Richard Turcotte, bien connu sur le réseau radiophonique NRJ comme étant le fidèle complice des Grandes Gueules Mario Tessier et José Gaudet. L'heure du début du Salut, bonjour de V n'a pas été annoncée officiellement hier.

Chose certaine, Richard Turcotte réglera son réveille-matin au beau milieu de la nuit, comme son collègue Gino Chouinard à TVA. Un horaire brutal qu'il connaît très bien, car il a souvent remplacé à Salut, bonjour et il a oeuvré comme animateur matinal pendant 12 ans à NRJ (Sherbrooke et Abitibi), ainsi qu'à CKOI pendant deux ans.

«En janvier et février, ça fait mal physiquement. Il faut se tenir en forme», note Richard Turcotte, qui conservera - en parallèle - son boulot avec les Grandes Gueules.

Richard Turcotte réveillera les téléspectateurs québécois entouré de chroniqueurs qui n'ont pas encore été sélectionnés. TC Média, filiale du groupe Transcontinental, produira ce «talk-show d'informations et de services», et il ne serait donc pas étonnant d'y voir des visages qui écrivent dans Les Affaires ou dans le quotidien Métro, par exemple.

L'émission nous proviendra en direct d'un grand studio aménagé chez Transcontinental, au 13e étage d'un immeuble du centre-ville de Montréal surplombant le boulevard René-Lévesque.

Les informations, autrefois regroupées dans V Express, seront intégrées directement dans le talk-show. «En regardant l'émission, tu vas pouvoir être informé rapidement sur un ton léger. On s'entend, je travaille avec les Grandes Gueules, je ne suis pas Jean-Luc Mongrain», rigole Richard Turcotte.

Les verts contre-attaquent

Non, ce titre (dévoilé à un drôle de moment, avouons-le) n'a rien à voir avec le conflit étudiant. Il s'agit de la nouvelle émission écolo de Télé-Québec, qui comblera, en janvier 2013, le créneau laissé vacant par l'annulation de La vie en vert.

Les verts contre-attaquent sera une sorte de croisement entre Les pieds dans la marge et Jackass, mais sans les commentaires débiles de Johnny Knoxville et Steve-O. Toutes les semaines, les animateurs Jean-Sébastien Busque et Frédéric Choinière relèveront un défi vert du genre: est-ce possible de se mitonner un repas comestible en récupérant, dans les poubelles, les restes des autres? Une auto qui fonctionne à l'huile de patate frite, c'est dangereux? Les abeilles élevées en ville produisent-elles du meilleur miel que leurs consoeurs butinant à la campagne?

Tous ces tests seront appuyés par des informations crédibles et solides, le duo d'animateur ayant noué une entente avec la Fondation David Suzuki. Et comme Les pieds dans la marge, Les verts contre-attaquent contiendra une bonne dose d'humour et des personnages un peu farfelus.

Jean-Sébastien Busque a d'ailleurs fait partie du trio des Pieds dans la marge. C'était celui à lunettes et barbichette. Il a rencontré Frédéric Choinière sur le plateau de l'émission Volt de la chaîne TFO. Frédéric Choinière travaille présentement à la radio de l'ONU à New York.