Le temps de canard de dimanche a eu deux effets notables sur le 27e gala Artis de TVA. Comme il faisait mauvais dehors, les téléphiles ont fait du cocooning et les cotes d'écoute enregistrées par BBM (1 873 000) ont gonflé de 11% par rapport à l'an passé (1 680 000).

Ensuite, c'est très dommage, mais cette météo pourrie a assombri et frigorifié le tapis rouge qui encerclait le Théâtre Denise-Pelletier. Les installations déployées par TVA ressemblaient pourtant à celles d'une célébration glamour digne de Hollywood. Les images auraient pu être superbes.

Mais le froid d'avril a fait claquer des dents tous les invités, qui cachaient leurs ravissantes tenues de bal sous des manteaux d'hiver, et le fort vent a décoiffé la plupart des stars québécoises. On s'entend: il y a des problèmes pas mal plus graves que ça dans la vie. Pour un producteur de télé, c'est cependant une catastrophe.

Les 15 premières minutes de l'avant-gala, vues par 1 117 000 personnes, ont été pénibles et d'une banalité navrante. La vivacité d'Anaïs Favron a permis d'éviter le naufrage total. À 19h15, sourires figés au visage, Anouk Meunier et Jean-Philippe Dion ont tenté d'insuffler du pep et de la chaleur à l'extérieur. Inévitablement, les conversations tournaient autour de la chair de poule, de la goutte au nez et de la boucane qui sortait de la bouche des artistes en nomination. Pendant 45 minutes. C'est long, beaucoup trop long. Selon BBM, 1 648 888 fidèles en ont été témoins.

C'est décevant, car les fêtés avaient presque tous fait un gros effort pour porter des vêtements chic et de bon goût. Message en terminant aux patrouilleurs de tapis rouge: cessez de demander aux interviewés si vous allez les revoir plus tard au party d'après gala. Ça n'intéresse aucunement les téléspectateurs. Et ça les exclut complètement de la conversation. À Radio-Canada, Tout le monde en parle a écopé avec 896 000 fans au poste.

Les Bougon, le film

Après des années de valse-hésitation, le projet se concrétise sérieusement. François Avard, Jean-François Mercier et Louis Morissette planchent actuellement sur le passage au grand écran de Rita, Paul, Junior et Dolorès Bougon, des personnages qui ont marqué la télévision québécoise. Le scénario de Bougon: le film est très avancé et les gars devraient proposer aux institutions un scénario touffu d'ici la fin de l'été.

Joint hier, François Avard s'est toutefois montré prudent. «Nous allons le croire quand nous allons voir ce film sur grand écran. Il y a des projets de film sur Les Bougon depuis 2005», indique-t-il.

Retour d'Occupation double

C'est le collègue Marc Cassivi qui risque d'exploser de joie: le retour d'Occupation double est quasiment confirmé pour septembre à TVA. Selon nos informations, il ne resterait que de menus détails à boucler et hop, les aventures romantico-trash des célibataires en goguette pourront redémarrer dans un lieu exotique. «On ne reviendra pas à Terrebonne, ça, c'est certain», rigole la productrice d'Occupation double 9, Marie-Ève Dallaire, de la boîte Productions J.

Quelques perches ont été tendues pour dénicher des manoirs à l'extérieur du Canada, mais rien n'a encore été décidé officiellement. Est-ce que Pierre-Yves Lord reprendra son rôle d'animateur, après deux saisons où il a fort bien tiré son épingle du jeu (de la bouteille)? Mystère. Joint hier, Pierre-Yves Lord a simplement glissé qu'il remplacerait quelques semaines à Salut, bonjour week-end pendant l'été. Et cet automne? Il a renvoyé nos questions aux Productions J. Chose certaine, PY Lord n'a pas encore signé de contrat.

La télé sur le divan

La nouvelle émission hebdomadaire La télé sur le divan, coanimée par la présidente de l'Ordre des psychologues du Québec, Rose-Marie Charest, et par Gildor Roy, semble avoir été taillée sur mesure pour remplacer Kampaï dans la grille automnale de Radio-Canada. À l'époque, Janette Bertrand confessait ses convives le vendredi soir et abordait des sujets assez lourds autour d'un bon repas sur les ondes de Radio-Québec.

Chacune des émissions de 60 minutes de La télé sur le divan abordera un thème précis, comme l'infidélité, l'homosexualité, l'argent dans le couple, la peur de vieillir ou les dépendances. Pour illustrer leurs propos, les coanimateurs commenteront des images d'archives de séries télé québécoises ou de films tournés ici. Trois invités, connus ou pas, se joindront à la discussion.

«Par exemple, l'infidélité est vue de façon très différente dans Des dames de coeur, Les invincibles ou C.A.», commente Louis Morissette, qui produira La télé sur le divan avec ses partenaires dans KOTV, Alain Chicoine et Louis-Philippe Drolet.

Rose-Marie Charest et Gildor Roy travailleront devant un public en studio. «On veut que ça soit ludique et pas trop académique. Nous allons beaucoup investir dans le décor. C'est un format qui pourrait s'exporter et on veut que ça soit beau au premier coup d'oeil», détaille Louis Morissette.

Décidément, les archives ont toujours la cote dans la confection d'émissions. «Dans Les enfants de la télé, on cherche des moments rigolos. La télé sur le divan sera l'endroit parfait pour diffuser des scènes plus intenses, plus dramatiques et de grandes performances d'acteurs, tout en gardant une ambiance assez détendue», rappelle Louis Morissette.