Qui est ce mystérieux Christian avec qui la belle empoisonneuse Michèle Barry (superbe Nathalie Coupal) prend contact, une rare pointe de désespoir dans sa voix mielleuse, afin de balayer sous le tapis un autre de ses nombreux squelettes?

Vous le découvrirez mardi soir à l'occasion de la grande finale de Mirador, qui se déploie dans nos téléviseurs comme un thriller politique haletant et hyper stressant. Un des meilleurs épisodes de cette deuxième saison, qui nous a offert des intrigues fortes, mieux tissées, et de magistrales performances d'acteurs et d'actrices. Comme quoi c'est possible de traiter de sujets sérieux en fiction (port du voile, énergie verte, adoption internationale) et d'emballer le tout de façon dynamique et captivante.

Hé, ho, ne vous inquiétez pas, car aucun punch (ce bon vieux spoiler) n'apparaîtra dans cette chronique. Alors, relaxez et prenez une bonne gorgée de votre café au lait juste assez chaud. Donc, pour ces 60 dernières minutes, les auteurs Daniel Thibault et Isabelle Pelletier nous replongent au coeur de la lutte de pouvoir qui déchire la prestigieuse agence de relations publiques. Dans un coin, le patriarche Richard Racine s'allie avec son fils aîné Philippe et dans l'autre, la glaciale et envoûtante Michèle est flanquée de son amoureux-marionnette Luc.

Chantal Boutin (excellente Catherine Trudeau) hérite d'ailleurs de la meilleure réplique pour décrire la féline Michèle: «C'est une panthère cachée dans le foin qui attend que la maman antilope commence à accoucher.» Une panthère qui ne s'habille qu'en griffé de chez Holt Renfrew, bien sûr.

Oui, cet affrontement familial finira dans le sang, mais d'une façon que vous ne verrez jamais débouler. Et lorsque le générique de fin défilera, un vainqueur (le masculin n'a pas d'importance ici) posera son regard sur la ville endormie. Mais est-ce vraiment une victoire que d'avoir ainsi sacrifié des principes, des amitiés et des relations amoureuses?

Aucune ficelle ne pend après ce dernier tour de piste et chacun des personnages connaîtra son sort, même le fils de Michèle, Antoine, qu'elle qualifiera de «petit bum». Les débordements chez Mirador teinteront même certains ministres et entrepreneurs en construction. Oui, oui.

Je vous entends déjà rouspéter: quoi, déjà la conclusion de Mirador et nous ne sommes qu'à la mi-novembre? Eh oui, 10 épisodes, ça passe vite. C'est aussi le dernier chapitre de La galère lundi soir.

Dans la scène finale de cette série de filles, évidemment rythmée par une pièce folk chantée par une voix féminine éthérée, Renée-Claude Brazeau rattrape quelques maladresses et égarements ayant ponctué les derniers épisodes. Sérieusement, j'en connais plusieurs qui, quelques minutes avant la tombée du rideau, verseront une larme. Ou deux. Est-ce que l'amitié des quatre filles viendra à bout de tout?

Chose certaine, ça va mal dans la grosse cabane, pour paraphraser Claude, dont l'interprète, Anne Casabonne, se surpasse cette saison. La relation entre Mimi et son ancien curé alcoolique et dépressif se morpionne davantage et, enfin, la principale concernée ouvrira grands ses yeux bleus. Il était temps que cette intrigue, qui a longtemps piétiné, se résolve.

Si Stéphanie traverse une (autre) phase dépressive, Claude en pincera pour un kényan se pointant à son bureau. En parallèle, ce que Claude ignore, c'est que son ex-mari fouille encore dans le passé de sa maman. Et ce qu'Antoine dénichera ne sent pas très bon.

La maladie d'Isa progresse et elle trouvera du réconfort dans les bras de son bum analphabète (Jean L'Italien), qui lui montrera une facette méconnue de sa personnalité.

Et Hugo, seigneur qu'il m'a tapé sur les nerfs celui-là, continuera de faire suer ses deux parents... jusqu'à ce que l'éditeur de Stéphanie, le fameux Martin, lui fournisse involontairement une solution clés en main aux problèmes de cet adulescent.

Plus de Galère, plus de Mirador, c'est décidément un signe que l'hiver se pointe. Dites-vous que bientôt, très bientôt, c'est du Bye-Bye 2011 que nous allons discuter. Ça, et de la première tempête de neige. Déjà.

Je lévite

Avec Nadja dans Un souper presque parfait sur V. Drôle, attachante et intelligente, ce mannequin ex-porteuse de valise au Banquier à TVA, a empêché cette semaine le «choix du public» de la téléréalité culinaire de sombrer dans un freak show où les couteaux volaient assez bas entre Mia, allergique à tout sauf (insérez ici votre propre réponse mesquine), et Guy, le barbu imbu de lui-même.

Je l'évite

Le concours «15 secondes de gloire» de McCain dans Mauvais karma. En sommes-nous vraiment rendus là, à organiser un concours de figuration où le gagnant, roulement de tambour, dégustera une pizza à croûte extra-mince de McCain dans une scène de Mauvais karma? Wow chérie, t'as gagné quoi dans ce super concours? Bien, je me bourre la face en arrière de Julie Le Breton et Hélène Bourgeois Leclerc. Regarde! On me voit la bouche pleine pendant deux secondes là!