Antoine Bertrand, recrue 2011 des Boys

Dans mon livre à moi, Les Boys 4 à la télé, ça ressemble aux Boys 3, qui eux ressemblaient aux Boys 2: des gags de vestiaire faciles, du gros burlesque, quelques jeux de mots douteux et des comédiens bien en contrôle de leurs personnages. Particulièrement Rémy Girard et Marc Messier, qui incarnent Stan et Bob depuis près de 15 ans.

Les deux premiers épisodes montrés hier aux journalistes ne dérogent pas à la tradition: Stan se fait embobiner par le cousin floridien de sa douce moitié, Mike (Yvan Benoît), et investira 400 000 $ dans un projet de casino flottant au large de Miami. «Tu vas sortir avec un prépuce», se vante alors le coach moustachu Stan à sa copine Claude (Diane Lavallée). Crésus, on dit riche comme Crésus, corrige Claude. Ha-ha. Humour facile, gras, prévisible. Du genre: un lit king, c'est tellement grand qu'on ne dormira pas dans le même code régional. Bruit de tambour et de cymbale, ici.

La surprise débarque à la troisième demi-heure avec l'entrée en scène d'un nouveau personnage campé par Antoine Bertrand, soit Ronnie, un couvreur de toit qui déboulera finalement comme chef cuisinier à la brasserie. Ne me demandez pas comment, vous ne le croiriez pas de toute façon.

Et comme Marcel (Luc Guérin) a subi un gros accident - de douche - qui le cloue au lit, Stan offrira à Ronnie de joindre les rangs des Boys. Ce Ronnie, légèrement bipolaire, est totalement imprévisible: charmant et réservé au premier abord, il peut ensuite exploser, comme ça, sans aucune raison valable. «Ronnie n'a pas de milieu. Il passe de super tranquille à motivé crinqué de style Jean-Marc Chaput qui a fait de l'acide», rigole Antoine Bertrand en entrevue.

L'arrivée de Ronnie à la coiffure Kramer de Seinfeld insuffle un vent de fraîcheur à toute l'équipe, peut-être un peu trop confortable dans ses vieux patins. Avec son imposant gabarit, Ronnie, sorte de Martin Picard d'aréna, ne servira qu'à une chose sur la glace: se planter devant le filet pour obstruer la vue du gardien adverse. C'est tout. Ça tombe bien, car le comédien Antoine Bertrand ne sait pas vraiment patiner. «J'ai joué au hockey bottine dans la rue, mais toujours comme gardien de but», rappelle-t-il.

Le producteur des Boys, Richard Goudreau, a tout de suite allumé quand il a vu Antoine Bertrand dans ses premiers rôles à la télé. «Antoine, s'il avait été là il y a 15 ans, il aurait été un Boys, c'est certain», note Richard Goudreau. Lors de la sortie du premier film, Antoine Bertrand n'avait pas encore entamé sa formation à l'école de théâtre. «Antoine, c'est un grand comique, plein de talent», ajoute le directeur des émissions dramatiques de Radio-Canada, André Béraud.

En plus de son caractère imprévisible, Ronnie hérite d'un autre trait particulier: «c'est aussi un personnage très sexué, on le verra plus tard», indique le réalisateur de la série, Louis Saïa.

Ronnie couchera rapidement avec Lisette, la blonde de Gerry (Pierre Verville), ce qui provoquera de la bisbille chez ses coéquipiers. Rita Lafontaine hérite aussi d'un petit rôle dans cette quatrième saison. Les vrais fans se souviendront qu'elle a joué la mère de Patrick Huard dans le film Les Boys 3.

Cette fois-ci, Rita Lafontaine change de personnage, comme Guillaume Lemay-Thivierge dans Lance et compte, et devient la nouvelle flamme de Méo (Pierre Lebeau), une jeune vieille aux cheveux couleur camion de pompier.

Sinon, Stan, qui a été victime d'une fraude à la Earl Jones, se rendra à La Havane avec Méo, Bob et Garnotte (Patrice Robitaille) pour coincer son arnaqueur. Les trois derniers épisodes de l'année ont d'ailleurs été tournés à Cuba.

Bob poursuit la production de son émission Monsieur BBQ et trouve difficile de vivre avec Loraine (Sylvie Léonard) et ses quatre enfants. Une grosse surprise attend Jean-Charles (Yvan Ponton) au premier épisode. Surprise du passé qui chamboulera sa vie.

La cinquième saison des Boys est déjà en préparation tout comme le cinquième film, qui nous montrera la jeunesse des personnages alors qu'ils avaient entre 12 et 15 ans. Les boys d'aujourd'hui incarneraient leurs parents. La SRC repart Les Boys le lundi 10 janvier à 21 h. Antoine Bertrand y fait son entrée (spectaculaire) le 24 janvier.