Renée-Claude Brazeau a été bouleversée d'entendre chez Thierry Ardisson l'histoire de Fabienne Piel, qui a reçu un diagnostic d'alzheimer avant l'âge de 40 ans. C'est jeune en titi, ça.

La Française a même publié un livre-témoignage, J'ai peur d'oublier, qui a inspiré l'auteure pour son personnage d'Isabelle Lévy (Geneviève Rochette) dans La galère, qui souffre aussi de cette terrible maladie neurodégénérative. À 39 ans seulement.

«Environ 3 % des cas d'alzheimer sont diagnostiqués chez des gens de moins de 60 ans. Même moi, je pense que je l'ai des fois. Je vais aller passer les tests, c'est clair», dit l'auteure en entrevue.

La galère 3 est rentrée au port lundi soir devant 846 000 fidèles, en majorité des femmes, qui ont débattu pendant toute la journée d'hier sur sa conclusion. Comment Mimi (Brigitte Lafleur) a-t-elle pu accoucher aussi facilement assise sur un fauteuil, tandis que Mme Baer (Andrée Lachapelle) s'est improvisée, avec un calme olympien et sur un air de Daniel Bélanger, sage-femme?

«C'est de la télé. Rien n'est parfait. J'ai choisi de montrer un autre type d'accouchement. L'accouchement à l'hôpital avec des filles hystériques, on a déjà vu ça tellement de fois», détaille Renée-Claude Brazeau.

Un brin compulsive, elle lit tous les commentaires des fans qui écrivent sur la page Facebook de sa série. Elle prend en note des témoignages et prend même contact avec des téléspectatrices pour étoffer ses intrigues à partir de leurs récits de vie.

Lundi soir, une délégation d'accros s'est réunie au resto Williams, à Longueuil, pour regarder le dernier épisode en groupe. Renée-Claude Brazeau s'y est pointée sans s'annoncer et en a profité pour faire un petit sondage maison. Mimi devrait-elle finir dans les bras du curé Dominic ou dans ceux de François? «Les avis sont vraiment partagés à 50-50», affirme l'auteure.

Parenthèse, dans La galère, Dominic et François ne sont pas des frères, contrairement à une rumeur qui circule sur le web. «Déjà, je trouvais ça gros qu'ils soient des amis d'enfance. Alors des frères? Non», tranche Renée-Claude Brazeau.

Quant à Stéphanie (Hélène Florent), devrait-elle poursuivre sa romance avec le premier ministre Marc ou s'abandonner à Romain? «Là-dessus, tout le monde veut que ça soit Romain», note Renée-Claude Brazeau.

En prévision de La galère 4, à laquelle Radio-Canada n'a pas encore accordé de suite officielle, Renée-Claude Brazeau a déjà pondu cinq des dix épisodes. Larguée par Antoine (Gabriel Sabourin), Claude (Anne Casabonne), alias «la crisse de folle», dixit Mme Brazeau, se battra pour ses deux enfants et sa famille. «Antoine est le seul qui peut l'endurer», rappelle la scénariste et coproductrice.

Feu vert ou pas, Renée-Claude Brazeau écrit. «Sérieusement, à part Fabienne Larouche, qui a un contrat de 20 ans, il n'y a personne qui sait si son émission revient en ondes. Notre volonté, c'est d'être prêts pour septembre», indique Renée-Claude Brazeau. Pour information, non, Fabienne Larouche n'a pas paraphé une entente de 20 ans avec la SRC. C'était une blague de Renée-Claude Brazeau.

Personnellement, j'ai préféré La galère 2 à cette troisième mouture trop burlesque, trop dans l'anecdote et pas assez dans le drame. «Le burlesque, c'était voulu. Je veux le garder. Mais je veux aussi un côté comique, un côté triste et un côté dramatique. Parfois, c'est difficile de trouver l'équilibre», admet Renée-Claude Brazeau.

Les Canadiens au quotidien

L'animatrice Anne-Marie Withenshaw a bien prévenu les journalistes: Nos Canadiens/Your Canadiens, ce n'est pas de la télé potins à la TMZ et ce n'est pas une émission de téléréalité non plus. Donc, ne vous attendez pas à y voir Carey Price sortir de Chez Parée ou Andrei Kostitsyn danser sur une table au Buonanotte.

D'abord, parce que cette série de 14 demi-heures sur 14 joueurs du Tricolore est commanditée par Bell, comme dans Centre Bell, qui entame sa diffusion exclusive sur tous ses canaux samedi (Bell Télé, téléphones portables), tandis que V, TSN2 et RDS la présenteront en janvier.

Bell possède RDS, qui possède de son côté l'exclusivité des matchs de la sainte Flanelle. Et sans vouloir en rajouter, la haute direction du club détient un droit de regard sur tous les épisodes de Nos Canadiens.

Alors, voilà où se situe cette nouvelle émission. Le premier épisode s'articule autour du défenseur Andrei Markov, probablement le joueur le moins volubile du vestiaire du CH. Pourquoi l'avoir repêché pour lancer la série? Anne-Marie Withenshaw a patiné fort pour lui soutirer des confidences: oui, non, peut-être, ouin, le numéro 79 répond en monosyllabes. On suit le hockeyeur solitaire notamment au gym, au resto Da Vinci, dans sa voiture où il écoute du hip-hop russe et chez le costumier, où Markov met une éternité à se choisir un déguisement d'Halloween. Il optera finalement pour le kilt écossais. Mettons que Markov ne balbutie rien de bien transcendant.

Le deuxième épisode est plus intéressant, parce que Mathieu Darche parle beaucoup et qu'il brise le cliché du joueur de hockey peu articulé. L'animatrice l'accompagne au Festi-Fan, chez Rona et dans sa neuvième maison en neuf ans, où l'on rencontre ses deux garçons Benjamin et Samuel, ainsi que son épouse Stéphanie.

Dans le reste de la série, nous verrons Carey Price au bowling et Brian Gionta faire ses emplettes. Anne-Marie Withenshaw fera même manger sa première poutine au capitaine des Glorieux, directement chez Lafleur. Oui, Maxim Lapierre participera au projet, lui qui a déjà rénové sa McCabane de Brossard sur les ondes de V. Quoi, vous aviez oublié La maison de Maxim Lapierre? Tsss. Impardonnable.

Photo: Radio-Canada

L'auteure de La galère, Renée-Claude Brazeau, a déjà pondu cinq des dix épisodes du quatrième volet de la série, même si Radio-Canada n'a pas encore donné son feu vert.