L'animateur de Tout le monde en parle devrait-il cesser de chanter en public? Devrait-il se payer une visite chez le barbier? Les démêlés de Mario Pelchat avec la justice ont-ils entaché son image publique? Et que pensent les téléspectateurs des séries télé de Fabienne Larouche?

Voilà des questions réelles auxquelles répondra la nouvelle émission pilotée par Véronique Cloutier, Le verdict, c'est votre opinion, qui débute ce lundi à 20h sur les ondes de la SRC. «Le show est rempli de surprises: des bonnes et des moins bonnes. Il y a des choses très surprenantes», note la blonde animatrice, attablée au café Juliette&Chocolat, rue Laurier.

 

L'idée à la base de ce Verdict a germé en 2006 quand Véronique Cloutier a elle-même commandé - et payé de sa poche - un sondage sur sa perception par Monsieur et Madame Tout-le-Monde dans la foulée de l'insuccès de son talk-show Véro et de l'affaire Nathalie Simard. «Je voulais vraiment savoir pourquoi j'étais numéro un à la radio, mais que personne ne me regardait à la télé. Louis (Morissette) était captivé de lire ce que les gens pensaient de moi. Il m'a dit: ça, c'est un show de télé», se souvient-elle.

Véronique Cloutier a obtenu toutes les réponses à ses tracasseries: la case horaire ingrate de Véro (à 17h) lui a notamment été fatale. Autre info croustillante: même si elle a été porte-parole pour Suzuki pendant six ans, à peu près personne dans le grand public ne s'en rappelait. Oups.

L'animatrice enregistre ce soir sa première émission, dans le studio 42 de Radio-Canada, avec Guy A. Lepage, Pauline Marois et le maire de Québec Régis Labeaume, encore plongé dans la tourmente post Clotaire Rapaille. «Régis Labeaume va venir parce que c'est un homme de parole», affirme Véronique Cloutier.

Normand Brathwaite et Louis-José Houde se soumettront à la sentence populaire la semaine suivante.

Véronique Cloutier revisitera alors leurs carrières, bons et moins bons coups inclus. «Louis-José Houde, on a l'impression que tout le monde a vu son spectacle. Mais est-ce que c'est vrai?» se demande l'animatrice.

C'est la firme CROP qui supervise tous les sondages menés sur chacun des invités qui s'assoiront dans le fauteuil rouge du Verdict, dans un décor circulaire. «Il ne faut pas que ça soit tendancieux. On veut que ça soit le plus neutre possible», rappelle Véronique Cloutier.

Environ 600 Québécois ont répondu à chacun de ces coups de sonde, pour une marge d'erreur chiffrée à environ 4%. Les réponses s'afficheront sur de grands écrans en studio, sous les yeux des participants comme Éric Salvail, Fabienne Larouche, Michèle Richard, Mario Pelchat, Janette Bertrand, Alex Perron, Garou, Marie-Mai et Ginette Reno.

Décevante finale de C.A.

C.A., vraiment, tout ça pour ça? Avec l'intense tension dramatique qui a parcouru l'avant-dernier épisode, on espérait une conclusion béton dans le même ton. Mais non. La série coquine de Louis Morissette a effectué un saut dans le futur à la Desperate Housewives pour nous prouver que, eh non, nos quatre membres préférés du conseil d'amitié ne possèdent pas ce gène rare qui permet de changer ou de prendre de la maturité.

En fait, ce bond dans le temps a plutôt été un retour en arrière, soit dans les premiers balbutiements de C.A., où Sarah, Jean-Michel, Yannick et Maude ressemblaient à des robots déshumanisés, superficiels et déconnectés de leurs émotions. Autre déception: toute la détresse et le désarroi du personnage de Martin (Alexandre Goyette) ont été évacués en deux ou trois blagues faciles, banalisant au maximum la scène du fusil dans la chambre à coucher.

Avec du recul, cet épisode final s'inscrivait très mal dans la continuité tragi-comique de la quatrième et dernière année de C.A., qui a atteint des sommets de qualité pendant tout l'hiver. Comme si Louis Morissette voulait tellement nous amener ailleurs, là où personne ne l'attendait, qu'il s'est égaré en chemin.

Et entre vous et moi, Maude (Sophie Bourgeois) qui rate le début des funérailles de Carmen pour subir ses injections de Botox, Yannick (Antoine Bertrand) qui fonde une famille en région ou Jean-Michel (Louis Morissette) qui batifole encore à l'extérieur de son carré de sable, c'était assez prévisible, non?

Aucune trace d'espoir n'a animé le quatuor lundi soir. C'est peut-être ça qui m'a le plus agacé: ce cynisme grinçant qui a repris le dessus en 22 petites minutes, zappant le semblant d'évolution qui s'implantait - lentement - chez les personnages de l'émission et effaçant notamment tous les efforts de Jean-Michel pour former un vrai couple avec la soeur de Yannick. Même Sarah (Isabelle Blais) la rationnelle a réussi l'exploit de se rembarquer dans une relation qui ne la satisfait pas. Ces gens-là n'apprennent jamais de leurs erreurs passées? Ou sont-ils condamnés à emprunter le même monorail jusqu'à leur mort?

N'empêche: en excluant cet au revoir un peu décousu, C.A. a alimenté bien des discussions de salon pendant quatre ans. Rares sont les émissions qui réussissent à mettre le doigt sur des phénomènes qui interpellent le téléspectateur directement dans son intimité. On va s'ennuyer de nos lundis soir, c'est certain.

TLMEP à Paris

Impressionnante brochette d'invités pour l'édition pascale de Tout le monde en parle, enregistrée à Paris sur le plateau d'On n'est pas couché: il y a bien sûr le maître des lieux Laurent Ruquier, ainsi que Dany Laferrière, Frédéric Beigbeder, Thierry Ardisson, l'artiste Orlan (attendez de la voir), Gilbert Rozon, Gregory Charles, Maxence Bilodeau, Christian Rioux, Christophe Nick (pour Le jeu de la mort), Alain Chabat et Lucie Laurier.