Un dimanche sage comme une image

Soirée calme, trop calme, sur nos grands réseaux de télé dimanche soir. Une trêve dans la guerre dominicale a-t-elle été déclarée en secret? Le vino de Diane et le soleil de la République dominicaine ont-ils assommé les invités de Guy A. Lepage et les célibataires dénudés d'Occupation double?

De cette accalmie télévisuelle, excluons automatiquement la candidate du Banquier de dimanche (Mélanie Ménard), qui se bourrait de bonbons et qui, sous une intense poussée de sucre artificiel, sautillait comme une préadolescente à quelques heures de la sortie de Twilight: New Moon, genre.

À Tout le monde en parle, malgré une brochette d'invités de fort calibre, l'émission n'a jamais vraiment décollé. Les deux premiers Guy - Lafleur et Laliberté - n'ont rien révélé de fracassant. Extirpé de la caverne où il se terrait depuis près de 15 ans, Donald Lautrec a notamment confié son amour des raves (Cream, Black & Blue, Bal en blanc), où il passe complètement incognito. Et son nouveau CD? Bof.

Beaucoup plus allumé, le troisième Guy - Mongrain - a confirmé son statut de gentleman du showbiz québécois. On a beau se moquer du jeu La poule aux oeufs d'or à TVA et trouver ça infiniment quétaine, reste que son animateur a énormément de classe. Et l'intégrité, dans la caste artistico-québécoise, c'est une qualité rare et précieuse.

Puis, Ginette «si bémol» Reno a fait du Ginette Reno, blagues grivoises et anecdotes à caractère sexuel incluses. L'écrivain et journaliste Gil Courtemanche, auteur d'Un dimanche à la piscine à Kigali, a été plutôt sage, lui aussi. Au rayon des cotes d'écoute, rappelons que Guy A. (1 507 000) chauffe toujours les bronzés d'Occupation double à TVA (1 692 000).

D'ailleurs, TVA a encore fait miroiter toute la soirée l'élimination de deux candidates pour ne dévoiler le nom que de la première exclue (Noémie) et nous encourager, bien sûr, à nous brancher sur l'émission de ce soir pour connaître l'identité de la deuxième rejetée (Alexe?). Ordinaire. Ça et les pauses publicitaires forcées du Banquier, qu'on se le dise, ça nous énerve royalement.

Parlant du Banquier, toujours en tête avec ses 1 925 000 fidèles, c'est la semaine prochaine que la candidate atteinte de trisomie tentera de déjouer le grand argentier des valises. Les promos de TVA à ce sujet sont très sobres et touchantes. Heureusement.

De retour à Radio-Canada, l'émission spéciale de Découverte sur la grippe A (H1N1) a rivé 1 139 000 personnes à leur poste. Comme quoi la télé peut être à la fois intelligente, brillante et populaire. Si vous avez raté le reportage de Découverte, vous pouvez le visionner sur le site web de la SRC. En près de 22 ans à l'antenne, il s'agit de la plus vaste audience jamais enregistrée par Découverte. Chapeau. À 19 h 30, Et Dieu créa Laflaque a intéressé 802 000 fidèles.

Produit dérivé pour Sophie Paquin

Non, le projet de série dérivée de la comédie Les hauts et les bas de Sophie Paquin, qui tournerait autour de Louise Nantel (Isabelle Vincent) et Estelle Poliquin (Élise Guilbault), n'est pas mort et enterré. Selon l'auteur Richard Blaimert, le dossier «est à suivre». Il n'a pas voulu en révéler davantage. Il n'a pas été possible non plus d'en discuter avec le producteur Jocelyn Deschênes, de Sphère Média.

Pour votre info, Les hauts et les bas de Sophie Paquin tire sa révérence en décembre, après quatre saisons en ondes. Par contre, Loulou et Estelle, qui forment un des duos les plus comiques du petit écran québécois, pourraient revivre dans une comédie de situation centrée uniquement sur elles. On vous tient au courant.

La récession aide le football

Vous savez quoi? Les cotes d'écoute de la NFL n'ont jamais été aussi fortes que cet automne. Jusqu'à présent, les parties diffusées par NBC, Fox et CBS ont rallié une moyenne de 17,2 millions de fans américains, un sommet depuis 20 ans. Pourquoi ce regain? Selon le Washington Post, la NFL et les grands réseaux de télé profitent à fond de la récession, car les consommateurs se tournent de plus en plus vers des sources de divertissement économiques pour boucler leurs fins de mois. Dans les stades abritant les 32 équipes de la NFL, les ventes de billets ont chuté de 2 %. Même baisse de 2 % dans les ventes de chandails et autres produits frappés des logos officiels de la NFL. Et au petit écran? Les audiences ont bondi de 15 % en comparaison avec la saison dernière.