Bon, voici les résultats de la guerre des cotes d'écoute de dimanche: 2 002 000 pour Le banquier, 1 608 000 pour Tout le monde en parle et 1 477 000 pour Dieu, merci!

Ah oui, le gala de Loft Story 5 de TQS a été adopté par 674 000 téléspectateurs. Décidément, le Mouton noir ne bêle plus très fort.Le plus impressionnant, c'est le cumul des audiences de toutes les chaînes: entre 20h et 20h30, près de 4 299 000 Québécois francophones ont regardé la télévision dimanche soir. C'est du monde en ta...

Deux éléments à retenir: TVA domine la première moitié de la soirée avec les génies de Gregory et les prix de Julie. Mais une fois la succursale du Banquier fermée, vers 20 h 30, la SRC accapare la pôle position des BBM et la conserve jusqu'à 23 h.

Entre 19 h 30 et 20 h, 827 000 fidèles ont choisi le spécial Halloween d'Et dieu créa Laflaque, contre 2 018 000 qui ont fouillé dans des boîtes aux lettres avec les beautés de TVA. C'est entre 20 h et 20 h 30 que les audimètres ont le plus grésillé, avec 1 682 000 personnes qui ont communié avec Guy «Antonio» Lepage et 1 989 000 qui ont prié pour l'ouverture de petites sommes au Banquier. Les autres réseaux, dont TQS et Télé-Québec, n'ont grappillé que des grenailles.

Entre 20 h 30 et 21 h, gros revirement: Radio-Canada (1 717 000) a battu l'émission d'improvisation d'Éric Salvail (1 565 000). Même scénario dans la plage comprise entre 21 h et 21 h 30: la SRC (1 582 000) a éclipsé son concurrent TVA (1 465 000).

Un mot, rapidement, sur Le banquier: l'ajout des valises à 500 000 $ est pas mal plus intéressant que toutes les bébelles clinquantes qui ont été greffées au populaire jeu l'hiver dernier. Moins de cossins, plus de butin, donc.

Au gala de Loft Story 5, l'analyste Louise Deschâtelets a longuement commenté la confession (très) intime de Charles-Éric, qui a révélé, dans la quotidienne de vendredi, que sa mère était morte du sida. Une divulgation qui a humanisé le lofteur, a renchéri Mme Deschâtelets. Alors, pourquoi ne pas avoir rediffusé l'extrait en question? Un court clip de 30 secondes et zou! on aurait tout pigé.

Situation similaire à Tout le monde en parle, où j'ai (encore) eu le goût de crier: Manon, pèse sur le piton! C'était tout de suite après la tordante imitation de Louis-José Houde des gars de RBO qui venaient de rafler leur premier Félix en carrière. Encore ici, pourquoi ne pas avoir repassé le document d'archives? Je radote peut-être, mais on ne veut pas le savoir, on veut le voir.

Samedi soir, le hockey du Canadien a décroché la première place du palmarès, toutes stations confondues, avec 790 000 accros. Jeudi soir, à Infoman, la délirante parodie de Monsieur Showbiz, mettant en vedette Pierre Brassard, filmé devant une guirlande de lumières bleues, a été trop courte. À quand la suite?

Ça l'a plus d'allure!

Assez, c'est assez. La lalalisation s'infiltre sournoisement dans plusieurs émissions diffusées en heure de grande écoute et il faut stopper ces tics langagiers. Tenez, sur le grand plateau de Loft Story 5 dimanche soir, l'animatrice Kim Rusk décrivait la guerre des clans, qui oppose les participants émotifs à ceux plus stratégiques. Laïus plutôt clair et puis - paf! - la réplique qui écorche l'oreille: en tout cas, «ça l'a suscité de nombreuses réactions cette semaine». Aïe. Quelle formulation horrible (ça l'a l'air que ça s'appelle une épenthèse, amis lecteurs).

Remarquez que ce n'est guère mieux à Occupation double 5, où célibataire numéro six a gloussé que «ça l'a été trippant» le voyage à Tokyo. Ou célibataire numéro neuf, qui a ajouté que «ça l'a été bien difficile d'éliminer un gars à soir». Seigneur: où ces gens ont-il appris à parler aussi mal? Probablement en regardant trop de téléréalité. On ne s'en sort pas.

Entendu à Loft Story

Geneviève (ou est-ce Cynthia? elles se ressemblent tellement), qui simule son sauvetage en compagnie de Kevin dans la salle de bains: «C'est un détail peu réalistique». En effet, ça manque de réalitisme. Toujours au Loft, Jason-les-muscles, ambivalent sur la signification du mot kamikaze. «Je voulais être kamikaze, mais je ne voulais pas d'un suicide.» Euh, d'accord, c'est ça qui est ça.

Je m'en voudrais de ne pas revenir sur un savoureux commentaire de Louise Deschâtelets, qui a prédit que les amours de Cynthia (avec Arcadio) allaient se finir comme dans un roman de Stendhal. Moment de recueillement, ici: combien de lofteurs, selon vous, ont déjà lu Le rouge et le noir ou La chartreuse de Parme? Une chartreuse de parme, c'est pas un truc pour râper du parmesan, ça? Paaarty!