On le prévoyait imposant, menaçant, voire épuisant. Il n'était pas encore terminé qu'on lui imputait déjà des tas de blessures.

Pourtant! Le calendrier de 48 matchs que les 30 équipes de la LNH disputeront entre le 19 janvier et le 27 avril est loin d'être aussi aride qu'on le craignait. Particulièrement pour les équipes de l'Est, qui changeront de fuseau horaire seulement lors de leurs virées à Winnipeg, et pour les Jets, dont tous les matchs sur la route seront disputés une heure plus tard qu'à la maison.

Un bien petit dérèglement de l'horloge biologique des joueurs des Jets et des 14 autres équipes de l'Est comparativement à ce qui attend leurs adversaires de l'Ouest.

Ce net avantage au chapitre des kilomètres parcourus et des heures perdues entre ciel et terre plutôt que passées dans un lit douillet pour refaire ses forces favorise annuellement les équipes de l'Est.

Dans le cadre d'un calendrier écourté, cet avantage sera nettement plus marqué. Surtout pour les équipes de la division Atlantique, qui voyageront, cette saison, presque aussi souvent à bord d'autobus et de train qu'en avion.

Ce n'est pas rien.

Avec une grille de voyage beaucoup plus facile à traverser en saison régulière et des déplacements qui seront sans doute moins longs une fois les séries amorcées, je parierais un huard ou deux que les champions dans l'Est seront plus reposés que ceux de l'Ouest lorsqu'ils se croiseront en finale de la Coupe Stanley.

Pour cette raison pratico-pratique, je parierais un huard ou deux supplémentaires que la coupe Stanley reviendra dans l'Est après son séjour à Los Angeles.

Simple concours de circonstances ou signe que le passé sera encore garant du futur: ce sont les Devils du New Jersey qui ont soulevé la Coupe Stanley au terme de la saison écourtée de 1994-1995. Ils avaient d'ailleurs balayé les Red Wings de Detroit en quatre parties.

Finalistes le printemps dernier contre les Kings, les Devils répéteront-ils l'exploit? Je ne le crois pas. Mais en ajoutant aux atouts dont ils disposent un calendrier favorable, je pense sincèrement que les Rangers de New York et les Penguins de Pittsburgh partent avec deux coups de patin d'avance pour succéder aux Kings en grande finale l'an prochain.

Calendrier favorable

Moins effrayant qu'on ne l'anticipait, le calendrier est même intéressant pour le Canadien. Il lui est presque favorable. Pourvu, bien sûr, que le Tricolore ne gaspille pas certains de ces avantages.

Avec sept de ses neuf premiers matchs à la maison, Michel Therrien et ses joueurs ont l'occasion de profiter d'un tremplin pour bien amorcer la saison. La présence ou l'absence de P.K. Subban jouera un rôle important lors de cette séquence. Tout comme l'importance de faire oublier la piètre fiche du Canadien (16-15-10) l'hiver dernier au Centre Bell.

En contrepoids, le Tricolore disputera 9 de ses 14 matchs en février sur la route. Il terminera son calendrier régulier au New Jersey, à Winnipeg et à Toronto.

Autre avantage, le Canadien croisera Toronto et Buffalo cinq fois. Une fois de plus que ses deux autres rivaux de division, les Sénateurs et les Bruins, des équipes plus menaçantes que les Leafs et les Sabres.

Si la saison 2012-2013 n'avait pas été compromise par le lock-out, le Canadien aurait disputé ses 48 derniers matchs en 107 jours. En soustrayant à ces 107 jours le congé de la pause du Match des étoiles, on obtient 103 jours. Seulement quatre de plus que les 99 jours de la saison écourtée.

Mais favorable ne veut pas dire facile.

Le Canadien devra composer avec neuf séquences de deux matchs en deux soirs d'ici le 27 avril. Seuls les Flyers et les Devils sont pires avec 10 séquences. Mais attention! Dans le calendrier original, le Tricolore aurait dû composer avec 11 séquences de deux parties en deux soirs.

La troupe de Michel Therrien devra toutefois traverser six séquences de trois matchs en quatre soirs, une de plus que dans le calendrier original. Les cinq séquences de quatre matchs en six compliqueront aussi la tâche.

Mais le moment le plus pénible du calendrier se situera entre les 2 et 10 mars alors que le Canadien disputera six matchs, dont cinq sur la route, en neuf soirs. Comme si ce n'était pas assez, Sidney Crosby et les Penguins seront les visiteurs au Centre Bell pour cette seule rencontre à domicile.

Une baisse de régime au début du mois de mars serait non seulement néfaste, elle entraînerait le Canadien vers le bas du classement. Et compliquerait grandement ses chances de pouvoir effectuer une remontée.

On verra!

La Fondation vous invite

Comme ses adversaires de la LNH, le Canadien aura fort à faire pour se faire pardonner les contrecoups du lock-out. La meilleure façon pour le Canadien de s'excuser est d'offrir des matchs intenses et spectaculaires de même que le plus de victoires possible à ses partisans.

C'est évident.

L'invitation lancée aux partisans de se présenter au Centre Bell jeudi soir pour un match simulé et en matinée samedi pour les entraînements du Tricolore et des Maple Leafs à quelques heures du match d'ouverture fait partie de ces bonbons offerts aux amateurs.

Les partisans sont invités sur le bras du propriétaire Geoff Molson. Les portes du Centre Bell ouvriront à 17 h jeudi. Les premiers arrivés seront les premiers servis et les mieux assis...

La Fondation des Canadiens pour l'enfance se lance elle aussi dans cette opération charme. Elle invitera deux partisans dans la loge habituellement réservée aux bénéficiaires de la Fondation au match d'ouverture, samedi. Les partisans qui le désirent peuvent s'inscrire en se rendant sur la page Facebook de la Fondation du Canadien pour l'enfance. Le tirage aura lieu vendredi, sous la supervision de Youppi... et de Geneviève Paquette, directrice exécutive des relations communautaires du Tricolore et de la Fondation des Canadiens pour l'enfance.