Considéré à juste titre comme le meilleur joueur de golf de son époque, peut-être même de l'histoire, Tiger Woods présente un bilan négatif à l'aube de sa septième participation à la Coupe Ryder.

Solide en duels individuels (4-1-1), Woods est hanté par une fiche de neuf victoires, treize revers et un verdict nul en compétition par équipe. Pis encore, les Européens ont célébré cinq conquêtes lors des six présences du Tigre. La victoire américaine en 2008, à Valhalla, au Kentucky, a été acquise malgré le forfait de Tiger, alors aux prises avec une blessure à un genou.

«Je dois certainement assumer une part de responsabilité, car cette fiche indique que je n'ai pas été en mesure d'amasser assez de points pour guider mon équipe à la victoire. J'espère en donner davantage cette année», a reconnu Woods en point de presse, hier matin.

Si le passé est garant de l'avenir, Tiger pourra se reprendre en fin de semaine. C'est sur les allées du club Medinah qu'il a remporté 2 de ses 14 titres majeurs: les Championnats de la PGA de 1999 et de 2006.

«Le terrain a subi des modifications depuis ces victoires, mais j'ai toujours connu du succès à Chicago. Je ne sais pas pourquoi. C'est une grande ville de sport, je m'y sens bien», a affirmé Woods, acclamé par les milliers de partisans qui bordaient les allées parcourues par les joueurs des deux équipes dans le cadre de la première ronde d'entraînement.

À la rescousse du Tigre

Si Tiger n'a pas hésité à se montrer du doigt, son capitaine, ses coéquipiers et même certains adversaires se sont vite portés à sa défense.

«La fiche de Tiger est assombrie par des résultats en équipe. Il peut avoir très bien joué et avoir été victime du jeu moins solide d'un de ses partenaires. Je peux en témoigner, car je lui ai déjà coûté un revers», a indiqué le capitaine Davis Loves III.

«Quand tu es le meilleur joueur au monde, c'est toi qui as tout à perdre. Ton adversaire s'amène sans pression avec l'intention de réaliser la surprise du jour. Je crois que ça peut expliquer en partie la fiche de Tiger, qui sera encore un adversaire redoutable», a noté l'Irlandais Graham McDowell.

«Tiger n'est pas le seul responsable de nos défaites. Les fiches personnelles des autres joueurs de l'équipe n'étaient pas reluisantes non plus. Si nous avions amassé 75% des points à l'enjeu, notre fiche serait sans doute de 5-2 lors des sept dernières Coupes, et non 2-5», a ajouté Jim Furyk.

Statistiques favorables

Des 28 points disponibles lors des trois jours de compétitions, 16 le sont en matchs par équipe. L'équipe américaine débarque à Medinah avec une fiche combinée de 33 victoires, 49 revers et 13 verdicts nuls. Comme quoi Tiger Woods est loin d'être le seul à avoir connu des ennuis en équipe.

Les Européens affichent un dossier plus reluisant de 50-19-18. Des statistiques qui pourraient miner les chances de victoire des États-Unis.

«Les statistiques sont toujours intéressantes. Surtout qu'on peut toujours en trouver qui sont plus favorables ou défavorables, selon l'angle qu'on veut donner à l'histoire. Tous les joueurs de notre équipe étaient du dernier tournoi de la Coupe FedEx. C'est la seule statistique qui compte à mes yeux, car elle confirme que nous avons tous connu une excellente deuxième moitié de saison et que nous arrivons tous ici confiants, alors que notre jeu est à son meilleur», a répliqué Jason Dufner, l'une des cinq recrues des États-Unis, avec Brandt Snedeker, Webb Simpson, Keegan Bradley et Dustin Johnson.