Avec les victoires des Capitals de Washington et des Penguins de Pittsburgh plus tôt en journée, le Canadien se devait de battre les Rangers pour éviter l'élimination. Avec encore 39 matchs à disputer, il aurait été un tout petit brin tôt pour claironner l'exclusion du Canadien des prochaines séries éliminatoires. Mais comme le disait avec conviction Bernard Derome lors des soirées électorales à Radio-Canada, la tendance reliée aux 10 points de reculs qui guettait le Tricolore aurait été très difficile à renverser. Elle l'est toujours. Mais la victoire aux dépens des Rangers l'a au moins ralenti. Jusqu'au prochain revers...

Cette victoire, une belle victoire il est nécessaire d'ajouter, a permis de confirmer la suprématie du trio de David Desharnais, Max Pacioretty et Erik Cole. Peut-être pas dans la LNH au grand complet, mais certainement dans le vestiaire du Canadien. C'est ça de gagné. Avec fougue, vitesse, talent, anticipation, ce trio a dominé les Rangers au grand complet. Il aurait pu les battre à lui seul... ou presque, comme le confirment les trois buts et neuf points qu'ils ont conjointement récoltés et le différentiel global de plus 9 avec lequel ils ont complété le match. Il serait toutefois injuste de ne pas saluer la solide performance de Peter Budaj. Contre la meilleure équipe de la LNH, du moins au chapitre des points récoltés, Budaj s'est imposé avec 28 arrêts, dont quelques-uns fort solides. En relève à Carey Price qui méritait lire avait vraiment besoin d'un congé, Budaj devait surprendre l'adversaire. Il l'a fait. Rene Bourque?

Il n'a pas imité Michael Cammalleri en enfilant un but dès son premier match. C'est vrai. Contrairement à l'ancien du Canadien qui a salué son retour à Calgary avec une performance de -2 dans un revers de 4-1, Bourque pourra toutefois dire qu'il a connu la victoire à son premier match. Et c'est justement la victoire qui sépare les perdants des gagnants non? Bourque a donné une bonne idée de sa vitesse. Il a débordé les défenseurs des Rangers pour obtenir sa première occasion de marquer dès le début de la rencontre. Actif dans la majorité de ses 24 présences sur la patinoire, Bourque devrait développer une belle complicité avec Plekanec.

Que dire de Gomez? Qu'il a disputé un bon match! Je vous l'assure. Bien campé au centre du 4e trio, là où il devrait être confiné à moins de venir en relève à Lars Eller qui a été cloué au banc en deuxième période hier, Gomez a prolongé à 50 sa séquence de matchs consécutifs sans but. Mais il a patiné, distribué de bonnes passes et s'est fait complice du but de Mike Blunden. Il faudrait presque lui dire bravo! Quoi? Vous aimez mieux attendre qu'il enfile deux bons matchs de suite? Votre scepticisme vous honore...