Michael Phelps est maintenant l'être humain qui a le plus d'amis sur Facebook, quelque chose comme 100 000. C'est des amis en ta comme dirait «Moose» Dupont.

Et puis il est sûrement l'être humain qui a accordé le plus d'entrevues dans la dernière semaine. Les dernières fois, il répondait: «Je ne sais plus quoi dire. Je suis à court de mots» Mais il faisait un effort, pour plaire à tout le monde des médias.

Pendant les JO, je ne suis pas un partisan de l'équipe américaine. Rien de fanatique, rien de méchant, je préfère quand ils perdent, c'est tout.

Sauf dans le cas de Phelps. J'étais dans son coin.

On a rarement vu un bonhomme parler autant sans jamais dire de conneries, sans vanité, sans mesquinerie. On voudrait être son ami, d'où le phénomène sur Facebook, justement.

Il sourit la plupart du temps, mais il y a des moments où l'on voit un petit éclair dans l'oeil, quand il parle de sport. Derrière la façade du bon gars, il y a un guerrier, et un vrai, quand vient le temps de la compétition.

NBC a eu la bonne idée de le réunir avec Mark Spitz le temps d'une entrevue. Bob Costas, que plusieurs considèrent comme le plus grand commentateur sportif aux États-Unis (ils n'ont pas tort), menait l'entrevue et il s'est lancé dans une longue tirade nostalgique avec Spitz, qui a bien une cinquantaine d'années.

Phelps se trouvait entre les deux et il s'ennuyait à mourir. Il a 23 ans, il n'était pas né quand Spitz a réalisé son exploit. Il bâillait presque. En tout cas, il n'écoutait pas ce que les autres disaient par grands bouts Il répétait son mot préféré: That's cool À propos de sa victoire par un ongle That was cool. Tu es cool toi-même, Michael Phelps.

(En passant, M. Costas, si vous lisez ces lignes, la teinture à cheveux, ça ne vous va pas du tout. Mais rassurez-vous, vous n'êtes pas le seul comme ça à la télé.)

Attention!

Mon collègue Pierre Foglia écrivait, dans La Presse d'hier, que s'il était coureur aux JO, il serait amoureux de l'Éthiopienne Tirunesh Dibaba.

Pierre devrait s'informer sur son surnom avant de rêver. Dans les milieux de l'athlétisme, Tirunesh est connue sous le nom de The Baby Face Destroyer

Bâtir?

Saviez-vous que le transporteur officiel de l'équipe olympique canadienne était Chevrolet?

Après les vêtements de Zellers, ça nous en dit long sur l'Association olympique canadienne. On ne parle pas d'un brand de marque ici

À propos, plusieurs entraîneurs et athlètes canadiens, parmi les perdants, nous disent qu'il faut beaucoup de temps pour bâtir. Bâtir? À partir de quand? Depuis quand bâtissons-nous au juste?

Le Canada est pourtant aux JO depuis presque un siècle. Et nous sommes encore à l'étape de bâtir? Il faudrait m'expliquer.