On ne peut avoir la prétention de connaître un pays, ses gens, son histoire et sa culture en huit jours. Même avec une bonne préparation et l'aide de nombreuses personnes.

Par exemple, je n'ai même pas effleuré l'importance des 61 ethnies qui se côtoient au Burkina Faso et j'ai à peine souligné l'influence des Mossi, qui représentent 49% des habitants et qui sont les descendants de l'empire mossi. Blaise Compaoré est mossi.

On n'a pas le temps en quelques jours de s'attarder très longtemps sur les effets désastreux du colonialisme français ni sur l'exploitation des travailleurs et des citoyens burkinabés par les grandes multinationales sud-africaines, américaines et françaises du secteur minier. On peut juste souligner que les Québécois semblent sincèrement vouloir être plus équitables.

J'ai rencontré des producteurs de télévision, j'ai acheté des disques qu'on m'a recommandés, j'ai rapporté un boubou dans mes valises et des souvenirs impérissables. Ainsi que des projets.

Mais c'est plein de sujets qui n'ont pas été traités. La malnutrition, la corruption, l'éducation qu'on tente de favoriser, les relations harmonieuses entre les chrétiens et les musulmans, la situation de la femme (espérance de vie de 38 ans, six ou sept enfants avant d'avoir 30 ans, 82% d'analphabètes), l'armée omniprésente, la philanthropie, l'énergie, le développement économique

Tout reste à raconter. Ce n'est qu'un apéritif. En espérant ne pas être tombé dans les pièges des Paris Match de ce monde.