Un samedi, à l'heure du souper, un adolescent attendant le métro à la station Snowdon écoute la musique de son iPod touch. Rien de bien nouveau. Qu'à ce moment-là, il se fasse voler son iPod par un petit groupe de voyous n'a rien de bien nouveau non plus. Les stations de métro Snowdon, Côte-des-Neiges et Villa-Maria sont bien connues de tous les habitants du secteur comme étant des sites à haut risque pour ce genre d'incident.

Un samedi, à l'heure du souper, un adolescent attendant le métro à la station Snowdon écoute la musique de son iPod touch. Rien de bien nouveau. Qu'à ce moment-là, il se fasse voler son iPod par un petit groupe de voyous n'a rien de bien nouveau non plus. Les stations de métro Snowdon, Côte-des-Neiges et Villa-Maria sont bien connues de tous les habitants du secteur comme étant des sites à haut risque pour ce genre d'incident.

Il semble bien évident que les mesures prises par la Société de transport de Montréa, le Service de police de la Ville de Montréal, et même par Apple, pour contrer les vols qualifiés et le taxage visant ces objets prisés, sont insuffisantes.

On se dit qu'au moins cette fois-ci, notre fils n'a rien et ne semble pas avoir été trop traumatisé par l'événement, à part peut-être une perte d'appétit transitoire. On dirait que je suis le plus traumatisé des deux, probablement parce qu'il en a amplement entendu parler à l'école et de la part de ses amis qui ont subi le même sort.

On ne peut cependant s'empêcher de penser que la STM a été témoin de je ne sais combien de ce genre d'événement sur son réseau dans les dernières années. Pourtant, la sécurité des stations de métro ne semble pas être une de ses priorités. Le phénomène ne semble pas vouloir diminuer, bien au contraire.

Cela n'empêche que lorsqu'un tel incident arrive à notre fils, on ne peut plus faire confiance aux transports en commun de la même façon. Voici un exemple de ce que la STM vous dira en pareille situation: «Désolé, on ne peut rien faire, il n'y a qu'à faire un rapport à la police.» Caméras de sécurité, enquête? «Bah, ça arrive tellement souvent que si on faisait une enquête chaque fois»... Vous avez déjà entendu cela, non? Frustrant, ça oui!

Pour avoir moi-même identifié quelqu'un que je connaissais sur l'enregistrement d'une caméra de sécurité, je peux vous dire que c'est bien loin de la qualité HD! La police nous dira probablement qu'elle prend au sérieux le phénomène. Bien que je ne sois qu'on utilisateur occasionnel des transports en commun, je ne peux m'empêcher de penser que je n'y ai jamais vu de policiers à l'intérieur des stations, non plus d'agents de sécurité de la STM. Pas assez de ressources? Tirez-en vos propres conclusions.

D'un autre côté, que fait Apple? À part de proposer l'application «Find my iPhone» pouvant possiblement permettre de détruire à distance les données des iPod volés, il n'y a aucun mécanisme en place chez Apple qui permet de rapporter et de bloquer l'utilisation d'un appareil volé par le biais de son numéro de série.

Pourtant, Apple a bel et bien ce type d'information par le site iTunes. Les voleurs ou les acheteurs d'un iPod volé peuvent bien, s'ils le veulent, se connecter sur iTunes et télécharger de la musique ou des applications en toute impunité. Je ne vois pas pourquoi, avec toute leur technologie, il leur serait impossible de rendre inutilisable et sans valeur un iPod volé. Selon moi, l'inaction d'Apple dans ce dossier les rend en quelque sorte complices des voleurs.

Alors, qu'est-ce qu'on fait, nous les parents? À part de racheter un autre iPod (car un ado ne peut exister sans cela), et se croiser les doigts... Dans mon cas, j'écris aux médias et aux autorités concernées, en ne me faisant pas trop d'illusion sur de réels changements, car on s'habitue cyniquement à l'inaction des autorités responsables, mais on continue de rêver.

Concrètement, je me substituerai avec mon auto le plus souvent possible aux transports en commun. Pour la sécurité de mon fils, le temps, le coût supplémentaire et la pollution générée en valent bel et bien la peine. Tristement, les méchants gagnent, encore une fois.