Ceux qui font la différence - Tout commence en juillet 2010, alors que mon mari reçoit un diagnostic qui nous coupe le souffle : cancer du poumon, inopérable, doublé de métastases aux ganglions et à la colonne vertébrale. Ses perspectives sont plus qu'incertaines - c'est la descente aux enfers. Ce dont je veux témoigner ici cependant, c'est de la prise en charge dont nous avons bénéficié à l'hôpital Notre-Dame. Il m'est impossible de nommer dans un si court espace toutes les personnes qui nous ont soutenus, qui ont traité mon mari et qui ont permis que nous passions à travers cette épreuve de la façon la moins pénible possible. Mais je peux cependant mentionner le travail extraordinaire de toutes les équipes qui ont été mises à contribution. Que ce soit le triage, l'urgence, la pneumologie, la radio-oncologie, les soins palliatifs, l'oncologie, la chimiothérapie et les infirmières pivots qui coordonnent tout ça. Ces gens travaillent dans des conditions difficiles, parfois inhumaines, où ils doivent faire face à des personnes souffrantes, émotives et souvent en détresse (comme nous l'étions) ou bien à des individus arrogants, vulgaires et impolis. Malgré tout, nous avons toujours eu affaire à du personnel patient, dévoué et à l'écoute de notre désarroi. Mon mari est présentement en rémission et il semble que nous ayons encore de beaux moments devant nous pour profiter de la vie. Tout ça, nous le devons bien sûr à la grande expertise médicale du personnel du CHUM. Mais nous croyons également que la grande disponibilité, la chaleur humaine et les soins attentifs de ce même personnel ont fait en sorte de nous donner la force de nous accrocher et de nous battre.

Ceux qui font la différence - Tout commence en juillet 2010, alors que mon mari reçoit un diagnostic qui nous coupe le souffle : cancer du poumon, inopérable, doublé de métastases aux ganglions et à la colonne vertébrale. Ses perspectives sont plus qu'incertaines - c'est la descente aux enfers. Ce dont je veux témoigner ici cependant, c'est de la prise en charge dont nous avons bénéficié à l'hôpital Notre-Dame. Il m'est impossible de nommer dans un si court espace toutes les personnes qui nous ont soutenus, qui ont traité mon mari et qui ont permis que nous passions à travers cette épreuve de la façon la moins pénible possible. Mais je peux cependant mentionner le travail extraordinaire de toutes les équipes qui ont été mises à contribution. Que ce soit le triage, l'urgence, la pneumologie, la radio-oncologie, les soins palliatifs, l'oncologie, la chimiothérapie et les infirmières pivots qui coordonnent tout ça. Ces gens travaillent dans des conditions difficiles, parfois inhumaines, où ils doivent faire face à des personnes souffrantes, émotives et souvent en détresse (comme nous l'étions) ou bien à des individus arrogants, vulgaires et impolis. Malgré tout, nous avons toujours eu affaire à du personnel patient, dévoué et à l'écoute de notre désarroi. Mon mari est présentement en rémission et il semble que nous ayons encore de beaux moments devant nous pour profiter de la vie. Tout ça, nous le devons bien sûr à la grande expertise médicale du personnel du CHUM. Mais nous croyons également que la grande disponibilité, la chaleur humaine et les soins attentifs de ce même personnel ont fait en sorte de nous donner la force de nous accrocher et de nous battre.

Lise Paradis et Jean-Marc Lavoie, Laval

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Une nuisance pour Montréal - Un agent du SPVM m'a remis un billet d'infraction de 85$ pour arrêt interdit dans une zone d'autobus. Oui, j'étais en infraction. Oui, j'assume. Oui, je vais payer mon ticket, mais il me semble que l'agent a perdu une belle occasion de démontrer un minimum de jugement, et je m'explique. Au terme d'un court séjour à Montréal pour mon travail, j'immobilise quelques minutes mon véhicule de location devant l'entrée principale de Place Bonaventure,  pour cueillir mes trois passagers qui doivent m'y rejoindre avec leurs bagages. Je reste au volant, le moteur tourne et les quatre clignotants fonctionnent. Au lieu de m'indiquer poliment et brièvement que je dois immédiatement déplacer mon véhicule et libérer l'arrêt d'autobus en cette heure de pointe, monsieur l'agent exige mes papiers et retourne dans son véhicule pour rédiger le billet d'infraction. Résultat : mon véhicule - et celui de l'agent - reste immobilisés à cet endroit pendant au moins 10 minutes supplémentaires. Soudainement, nous ne semblons plus nuire aux autobus, le ticket étant la priorité. Je comprends que le SPVM doit faire son travail, mais je ne peux m'empêcher de penser que c'est le genre de scénario qui éloigne du centre-ville de Montréal les visiteurs, les touristes et les résidants.

Denis Paquin, Québec

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Nous sommes notre ennemi - Je me lève le matin et je mange mes «toasts» avec du beurre de «pinottes» en regardant le «show» du matin, où il y a des «stars» qui montent sur le «stage» pour faire un «show» devant leurs «fans». C'est pas mal «cool». Aujourd'hui, je travaille dans «l'office» et j'aurai le temps de prendre un café à mon «break». Ce midi, je prends le «lunch» au «snack bar» et j'espère avoir assez de «change» pour donner un «tip» à la «waitress». Cet après midi, je fais de «l'overtime» et ça va être assez «tight» pour que j'arrive à temps pour la «game» du Canadien. Je vais commander une pizza «all-dressed». J'espère que Gomez sera sur sa «game» et qu'il arrêtera de «shooter» le «puck» entre les «pads» du «goaler». Il devrait savoir que le «top corner» est «winner». Il doit aussi «backcherker» et «focusser» pour pas que l'arbitre «appelle» des punitions. Si ça va en «shoot-out», il va falloir qu'il «shifte» comm e il faut pour déjouer le «goaler» qui est souvent «hot» Une autre défaite. Ce sont des «losers». Tant pis. Ah, les anglophones! il faut toujours les «watcher» pour sauver notre français sinon, il s'en va sur la «sly». Nous avons vu l'ennemi et c'est nous-autres...

Jean Comeau, éducateur physique retraité, Montréal

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Dysphasie: persistez - Ma fille, âgée de 26 ans, est dysphasique et, en reculant de 20 ans, je constate que peu de choses ont changé. Le manque de ressources est le même. Je me revois lorsque j'ai appris la nouvelle du diagnostic, alors que je ne savais même pas l'impact que ça aurait sur son avenir et la nôtre. Les troubles de langage et d'apprentissage ne sont pas perceptibles à l'oeil, mais ils constituent un véritable handicap. Nous avons consacré beaucoup de temps et d'argent à la rééducation de notre fille. Autant que pour une jeune qui s'entraîne dans un sport. Cependant, tous n'ont pas cette même chance et c'est là que se pose le vrai problème. Les enfants dysphasiques passent beaucoup de temps en rééducation et la plupart du temps, seul avec un adulte. J'aimerais dire aux parents de ces enfants qu'ils sont et seront toujours leur meilleur coach. Qu'ils se prennent de bons assistants et qu'ils nomment leur jeune « capitaine » de l'équipe. La victoire sera alors devant eux. Ma grande fille détient maintenant deux certificats et elle poursuit toujours ses études.

Lise Biron

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Le prix du travail inutile - Il est 18h30. Il fait nuit dans ma rue. Les déneigeuses s'affairent à retirer la neige de l'autre côté de ma maison. De mon côté, le travail a déjà été réalisé depuis cinq jours. Il y a à peine deux centimètres de neige sous les roues et les trottoirs sont impeccables. Mais voilà que le service de la voirie vient d'accrocher ses pancartes orange pour nous avertir que notre côté sera déneigé cette nuit. Chaque année, c'est la même chose : on voit des gens déneiger la rue alors qu'il n'y a rien à déneiger ! Ça coûte combien, ce travail? Y a-t-il une instance qui les surveille? Y a-t-il des règles qui disent qu'en dessous d'une certaine quantité de neige, on laisse faire ? Consolons-nous : demain, notre rue sera superbe, comme en été.

Pierre Fontaine, Montréal

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Nos aînés au régime - Je suis cuisinier depuis plus de 40 ans. Diplômé de l'ITHQ en 1969, j'ai fait quatre ans de restauration en cuisine française et j'ai travaillé plus de 35 ans en cafétéria. Je suis retraité depuis 2005, mais j'ai presque toujours travaillé 20 heures par semaine depuis ce temps. L'an passé, dans un centre pour personnes âgées on cherchait un cuisinier. Le centre étant situé tout près de chez moi, l'emploi m'intéressait. Je me suis présenté et j'ai été embauché sur le champ. La cuisine était grande, opérationnelle, très propre. J'étais emballé. Je pensais alors faire de la bonne soupe et de bons repas pour la centaine de résidents aînés. Mon rêve s'est éteint et j'ai démissionné après deux jours. Mayonnaise allongée avec de l'eau, pomme de terre purée faite avec de l'eau, reste de gruau du déjeuner recyclé pour faire je ne sais trop quoi, bol de céréales non mouillées de lait remis dans les contenants, une saucisse et demie et non deux, etc. Insuffisant pour dénoncer, mais je ne voulais pas être associé à un tel régime.

Gilles Giguère

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Le Vieux-Montréal à l'agonie - Revitalisation du Vieux-Montréal ! Investissements majeurs ! Venez vous y promener! Venez y vivre! Eh bien ! Avec une station de métro et un tunnel macabre comme à la station Champ-de-Mars, on se sent vraiment comme dans un quartier démoli après la guerre. Il n'est pas très sécuritaire de s'y promener seule. Les grilles d'écoulement vont bientôt céder sous le poids des passants, les escaliers mécaniques ne fonctionnent plus depuis belle lurette, les couloirs sont gris ou sales - on ne sait plus et, dès la tombée du jour, des sans-abri viennent s'y faire un nid pour la nuit. J'ai beaucoup de difficulté à croire que la ville veuille inviter les touristes et même de nouveaux voisins! Avant de faire de la publicité pour amener des gens, on pourrait songer à se faire une beauté? La première impression est souvent la bonne.

France Fortier

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La Tour de Babel - Il y a trois mois, j'ai demandé un certificat d'acte de naissance et le document que j'ai reçu était en anglais. Trois mois plus tard, en faisant une demande d'un nouveau certificat pour mon fils, j'ai parlé à une préposée pour lui exprimer mon mécontentement d'avoir reçu mon acte de naissance en anglais et lui en demander un nouveau en français. Lui ayant demandé de corriger la situation, la dame a consulté son supérieur pour se faire confirmer que le changement était impossible puisque dans leur système nous sommes codifiés comme étant anglophones. Le vendredi 4 février, je me suis déplacée au bureau de l'État civil et j'ai fait une demande en français, en payant le tarif requis pour obtenir le document rapidement. Surprise ! Je reçois mon acte de naissance en anglais! Pourquoi n'est-il pas possible d'être servi en français par un organisme gouvernemental?

Kamal  El-Batal