Le temps des Fêtes est sans doute la période de l'année où les gens font le plus preuve de générosité, tant à l'égard de leurs proches que des plus démunis. On donne volontiers quelques dollars aux multiples guignolées et autres oeuvres de bienfaisance, ce qui nous donne par le fait même bonne conscience. Mais sommes-nous suffisamment charitables avec nos semblables qui en ont véritablement besoin, ceux dont la vie est chaque jour en péril?

Le temps des Fêtes est sans doute la période de l'année où les gens font le plus preuve de générosité, tant à l'égard de leurs proches que des plus démunis. On donne volontiers quelques dollars aux multiples guignolées et autres oeuvres de bienfaisance, ce qui nous donne par le fait même bonne conscience. Mais sommes-nous suffisamment charitables avec nos semblables qui en ont véritablement besoin, ceux dont la vie est chaque jour en péril?

Sur la planète, près d'un milliard d'êtres humains vivent dans des conditions d'extrême pauvreté, c'est-à-dire qu'ils ne disposent pas du minimum nécessaire pour se nourrir, se soigner, se loger convenablement, encore moins pour s'éduquer. Si l'on se fie à l'Unicef et à l'ONU, c'est environ 18 millions de personnes qui meurent chaque année de la faim, du sida, de maladies bénignes et facilement curables, dont près de 10 millions d'enfants. Dans un monde globalement si riche, un tel état de choses est scandaleux, et il est de notre devoir, à tous, de chercher à enrayer ce fléau.

Ce que nous oublions souvent, c'est que nous avons ce pouvoir d'améliorer substantiellement la vie d'une personne, voire de la sauver, en donnant à des organisations caritatives qui luttent contre la misère humaine. Les projets humanitaires ne manquent pas, tant les problèmes sont nombreux, et les dons des mieux nantis que nous sommes contribuent à faire une différence significative dans la vie des individus qui en bénéficient. Le tout, sans compromettre notre grand confort!

Certes, donner une partie de son argent, durement gagné, pour aider un parfait inconnu, à l'autre bout du monde, est un geste noble, mais difficile à poser. Mais on peut raisonnablement se demander si nous avons mieux à faire avec notre argent que, souvent, nous dépensons pour acquérir des objets dont l'utilité est douteuse ou, à Noël, pour faire des cadeaux à des gens qui ne manquent de rien.

En ce qui me concerne, j'ai toujours cru que si j'étais capable de me payer de bons vins et des sorties au cinéma ou au restaurant, malgré un revenu modeste, je pouvais aussi faire ma part pour aider ceux qui n'ont pas eu la même chance que moi.

À cette époque de l'année où la tentation de dépenser est grande, il peut être bénéfique de prendre du recul et se questionner sur le bien-fondé de nos achats, souvent compulsifs. En refusant la surconsommation, en vous «serrant la ceinture», vous pourriez économiser suffisamment pour vous payer le luxe de sauver une vie. Y a-t-il plus beau cadeau à offrir?