Tout va bien pour la France dans cette Coupe du monde. Le ciel est bleu.

Ses partisans sont de plus en plus visibles dans nos rues et dans nos bars, et j'imagine que la France entière voit ses attentes augmenter.

Tout ça est excitant, mais il faudrait garder les pieds sur terre, à mon avis.

Souvenez-vous, l'hiver dernier, lors de la cérémonie du tirage au sort. Nous étions tous d'accord: la France a été chanceuse, elle se retrouve dans le groupe le plus faible.

Les Bleus n'ont pas déçu et ils ont passé le test de la première ronde avec panache. L'équipe semble très bien préparée et dirigée par Didier Deschamps, après le désastre Raymond Domenech.

Je ne veux pas faire de peine à qui que ce soit, mais attendons un adversaire sérieux pour voir. L'Allemagne et les Pays-Bas, le Brésil ou l'Argentine.

Ce sera le Nigeria, lundi.

J'entendais autour de moi que la France jouait hier pour éviter d'affronter l'Argentine dans le prochain match. Je ne comprends pas cette mentalité. Il faudra bien rencontrer une puissance un de ces jours pas si lointain.

Amenez les Argentins! Et tout de suite!

On verra à ce moment-là ce que ces jeunes Bleus ont vraiment dans le ventre.

Mais bon, je ne suis pas un homme de soccer. Les connaisseurs me disent aussi que Didier Deschamps a l'Euro 2016 dans sa ligne de mire, et voilà qui me semble plus raisonnable.

Les vieux bougons

L'Italie et l'Angleterre ont déjà quitté le Brésil, la tête basse. Curieusement, de grands noms de ces deux grands clubs, Gianluigi Buffon et Steven Gerrard, ont offert les mêmes commentaires: les jeunes sont trop riches, trop tôt, ils sont gâtés, ils ne sont pas assez affamés quand les choses se corsent.

De vieux bougons?

Ont-ils raison? Partiellement raison? Ou tort?

Le débat peut s'éterniser.

Chez les Italiens, on ajoute que l'arbitrage... Rien de neuf là non plus.

Il reste qu'il est beau de voir ces petits pays de l'Amérique latine - le Costa Rica, le Honduras, l'Équateur et l'Uruguay - semer la pagaille dans la cour des grands. N'oubliez pas l'Espagne et le Portugal parmi les grands déçus.

Encore là, j'entends dire que tout ça est arrangé, que la FIFA est toujours corrompue, qu'elle favorise l'Amérique latine et, surtout, le Brésil. Pour le show.

Quel drôle d'univers.

Les tricheurs

Vous avez été nombreux à m'écrire au sujet de ma chronique de la semaine dernière concernant les footballeurs qui plongent volontairement ou qui feignent des blessures. (Je parle de courriels, bien sûr. Je ne tweete ni ne facebooke. À mon âge, il ne faut pas exagérer.)

La plupart d'entre vous étaient d'accord. Ça vous énerve, vous aussi.

J'étais surtout fasciné par les autres, les fanas de foot. Ils me disaient que je ne savais pas de quoi je parlais et que je devrais laisser les commentaires aux connaisseurs. Ils me disaient que tout ça n'existait pas.

Je ne suis pas un connaisseur de soccer, en effet, mais je suis un connaisseur de sport. Je sais s'il y a eu contact violent ou pas.

Quand je vois ce fou de Suarez mordre un adversaire et puis feindre de s'être abîmé les dents... Il se tordait de douleur, l'imbécile. Ce n'est pas du cinéma, ça?

Et il s'agit d'un exemple parmi tant d'autres, mes amis. On en voit dans tous les matchs.

Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.

Vous me dites qu'il y a des plongeurs chez les hockeyeurs, mais ce n'est rien comparé à votre sport préféré, que j'aime beaucoup, soit dit en passant.

On m'a aussi laissé entendre que j'étais raciste. Mais vous devinez qu'après toutes ces années à écrire (presque tout) ce que je pense, j'ai l'habitude des attaques. Je peux même les prévoir dès que j'appuie sur le bouton «envoyer».

J'ai donné un seul exemple, les Italiens. Or, il s'avère que ma mère, Dieu ait son âme, était une pure Toscane.

Et j'en suis fier.