Un peu partout où je passais ces jours-ci, au café, au dépanneur, au bistro du coin, j'entendais: «C'est le temps d'échanger Markov...»

Alors j'ai suivi, un peu stressé, les événements d'hier. Markov est mon joueur préféré. Un modèle de défenseur complet. Un sur 1000.

Échanger Markov aurait signifié que le Canadien renonçait aux séries éliminatoires cette année. Markov, avec Carey Price, représente le coeur du CH, une équipe dont le coeur ne bat déjà pas très fort. Et le jeune P.K. a besoin de lui.

Il fallait garder Andrei...

Les amateurs de hockey aiment les «échanges» spectaculaires. S'ils étaient à la place de Marc Bergevin, ils feraient une transaction par semaine.

Bergevin est donc le héros du jour. Il nous a surpris à la dernière minute, il a le sens du suspense.

Son attaque est tellement médiocre que n'importe quel marqueur un peu costaud est une amélioration. À part Pacioretty et Desharnais, on ne compte plus de buts.

Thomas Vanek, donc. Il ne peut pas nuire. J'avais des attentes pour le jeune Suédois Collberg, par contre. Dommage.

J'aimerais souligner le courageux travail de mes collègues, à la télé et ailleurs, qui ont été affectés à cette date limite des transactions qui est souvent un non-événement. Que de paroles et d'analyses pour si peu d'action.

Chapeau, les gars.

Maintenant on passe à la campagne électorale.

Les politiciens promettent de parler des «vraies affaires». Denis Lévesque aussi dit parler des «vraies affaires». Lui et bien d'autres.

Tous sur les vraies affaires!

Après une journée de campagne électorale, je suis déjà assommé. Dire qu'il reste 33 jours comme ça...

Échos de la capitale

Passons maintenant aux vraies affaires.

Nos espions à Québec se demandent qui veut vraiment d'un anneau de glace à 100 millions.

À mon avis, c'est un peu Régis Labeaume, qui veut tout, même des horloges suisses géantes, et beaucoup Marcel Aubut, qui veut laisser sa marque de leader olympique.

Une suggestion: je suis certain qu'il aimerait beaucoup qu'on l'appelle l'anneau de glace Marcel-Aubut, rapport à sa contribution au mouvement olympique canadien. (Entre nous, ce n'est pas le grand amour entre lui et le maire... Deux coqs...)

Le président du Comité olympique canadien est discret de ce temps-là, et nos espions soupçonnent qu'il passe beaucoup de temps à tenter d'influencer en secret son ami Vladimir Poutine.

Enfin, Jeff Fillion effectue un retour sur les ondes radiophoniques de Québec. Un Jeff Fillion assagi, me rapporte-t-on, qui en profitera pour nous éclairer avec ses talents de journaliste, d'analyste et de critique social.

Cette chronique a déjà eu des accrochages avec Jeff Fillion. Mais le passé est le passé. Effaçons tout et repartons dans l'harmonie et la fraternité.

Ami Jeff, permets-moi, au nom de toute la «clique du Plateau» - qui n'a jamais existé, en passant -, de te féliciter et de te souhaiter la bienvenue dans notre univers médiatique.

(Notez ma grandeur d'âme, je suis un peu comme le dalaï-lama.)

Moment magique

Mon meilleur souvenir des Jeux de Sotchi demeure la victoire des Canadiennes en finale de hockey féminin. (Mon pire est l'accolade grotesque entre Vladimir Poutine et Marcel Aubut.)

J'ai eu le privilège de voir le match au milieu des Stars de Montréal, qui s'étaient réunies dans un bar de sports pour applaudir leurs six ex-coéquipières et amies.

Que d'émotions! Ça pleurait et ça sautillait de joie. On se laissait emporter.

Les Stars clôturent leur saison ce week-end à l'aréna Étienne-Desmarteau contre les Blades de Boston, habillées comme les Bruins. Elles en profiteront pour tenir, samedi à 17h30, leur match-bénéfice Vainquons le cancer du sein.

Les Stars offrent le spectacle le plus sous-estimé en ville. Du beau hockey ouvert et sans mises en échec, du hockey qui bouge.

Pour pas cher - et gratuitement pour les enfants de moins de 6 ans.

Certaines médaillées olympiques y seront pour rencontrer les spectateurs.

Allez-y au moins une fois.

Elles jouent avec tout leur coeur sans recevoir de salaire.