Les deux équipes B de Montréal, l'Impact et les Alouettes, se débattent pour survivre, et le week-end dernier a montré qu'ils n'étaient pas des lâcheurs.

Les Alouettes seront des séries, même s'ils ne le méritent pas vraiment. Ils doivent remercier la Ligue canadienne, qui est toujours un peu broche à foin, mais l'important dans l'affaire, c'est qu'ils ont peut-être trouvé l'homme pour remplacer Anthony Calvillo. Parlez-moi de grands souliers à chausser...

Et ça ne devrait pas être une grande surprise: Troy Smith est athlétique, agile sur ses pieds, il possède un bon bras et, surtout, il a pas mal d'expérience dans la NFL. Tout à fait le genre pour le football canadien, plus ouvert, plus spontané que celui de la NFL. (Oui, il s'agit de deux footballs différents, qu'on ne devrait pas comparer, même si tous les amateurs de sport le font.)

Reste à savoir si Jim Popp est vraiment un entraîneur compétent. La vraie question est là.

Si les Alouettes nous rapportaient une Coupe Grey, ça serait la surprise de l'année. Mais tout est possible, comme vous savez, surtout dans la LCF. C'est pourquoi ils disputent tous les matchs, comme le dit le vieil adage.

Enfin, vous ne souhaitez pas vraiment qu'Anthony Calvillo remette les pieds sur le terrain et encaisse un sac de plus, n'est-ce pas? Allons-y plutôt avec un bel hommage bien mérité, une plaque s'il le faut, et un reste de vie paisible pour ce monsieur qui a tant donné à la ville.

Quant à l'Impact, rien n'est encore acquis, mais le jeune club de la MLS est bagarreur, à l'image de son entraîneur et de son président.

Le but gagnant de samedi, marqué par un produit du terroir, Karl W. OUimette, devrait nous réjouir. Ce club est à la maternelle.

Un jour, il y aura des Québécois en nombre dans la formation et on sera très fiers.

En attendant, il faut les applaudir bien fort.

Montréal n'est pas Toronto

Je parle de nos équipes B sans condescendance, sans critiquer la valeur de leurs athlètes. L'Impact et les Alouettes demeurent dans l'ombre du seul club majeur de Montréal - une équipe AAA, en fait -, celui qui prend toute la place, tous les revenus.

À notre époque, Montréal est la ville d'un club qui domine largement, et cela depuis le départ des Expos, le plus grand compétiteur que le CH a connu dans son existence plus que centenaire.

La NBA visitait notre ville, dimanche, par l'entremise des légendaires Celtics et des Timberwolves du Minnesota. Il y avait foule, parce qu'il y a toujours foule pour les événements spéciaux chez nous. Une visite du baseball majeur, les billets s'envolent; une visite de David Beckham et le Stade olympique s'emplit; lorsque la NFL viendra à son tour, ce sera la folie pour une journée...

Les Montréalais aiment les événements spéciaux, ceux qui durent une journée, comme un match de soccer international, ou une semaine, comme le tournoi de tennis du parc Jarry.

Mais les Montréalais ne sont pas des acheteurs d'abonnements saisonniers, à mon avis. Montréal n'est pas Toronto, qui a la MLS, la NBA, la LCF, le baseball majeur et, bien sûr, ses chers Maple Leafs, le club le plus dispendieux de la LNH.

Montréal a le Canadien, l'Impact en progression et les Alouettes en mode survie, et puis elle a ses festivals, ses partys à ne plus finir, ses chefs, ses terrasses... Il n'y a rien de mal là-dedans.

J'ai assisté à trois pathétiques tentatives d'instaurer un club de basket au centre Pierre-Charbonneau, suivies de trois brèves agonies.

Il y a des mordus de basketball chez nous, j'en connais plusieurs, mais je ne les ai jamais vus dans les gradins. Je n'ai jamais senti d'engouement général.

En fait, j'ai vu des sièges vides. C'était triste à pleurer.

Go, Danny, go!

On voulait tous que Daniel Brière réussisse, non? Un gars de chez nous, sympathique, un guerrier, un bien beau talent...

Mais cette fois, on dirait que Marc Bergevin a tiré la mauvaise carte. Ça ne lui arrive pas souvent, mais nous étions plusieurs à ne pas être d'accord avec cette embauche.Remarquez que rien n'est perdu. Brière a amplement le temps de tous nous faire regretter notre scepticisme de gérants d'estrade.

On le souhaite.

Une duchesse voilée?

Voilà, c'est fait. Depuis le temps qu'on y réfléchit...

Les dirigeants du Carnaval de Québec ont décidé de ramener les Duchesses... Au troisième millénaire...

Un porte-parole nous a dit que les Duchesses ne sont pas «rétrogrades», qu'elles sauront s'adapter aux temps modernes.

Pourquoi pas?

Est-ce que les transsexuelles seront admises? Nous sommes en 2013, après tout.

Et si la Duchesse de Limoilou était voilée? Vous imaginez le débat.

Personnellement, je suis tout mêlé là-dedans. Je ne sais plus qui croire. Denise Filiatreault ou les psys de McGill? Denis Lévesque ou l'archevêque? Le Bonhomme Carnaval?

Je vais attendre que Céline Dion et René Angélil se prononcent.

Je prendrai position à ce moment-là. Ou peut-être pas.