Georges Papamikidis est un homme d'affaires de Montréal qui a fait carrière dans l'électronique avant de se lancer dans la promotion d'événements sportifs. Il a choisi les sports marginaux.

En 2012, il a présenté une compétition de soccer de plage au stade Uniprix. Ce weekend, c'était du soccer-tennis et plus de 2000 personnes se sont présentées samedi lors de la journée familiale gratuite.

«Pour le moment, je paie tout de ma poche, nous explique le président du groupe de promotion Cadima.

«Je paie les dépenses de voyage. C'est un investissement. C'est dur au début, mais les commanditaires vont suivre, j'espère.

«J'offre l'occasion à des jeunes Québécois et Québécoises de découvrir de nouveaux sports, de représenter leur pays, de voyager et de s'amuser.

«Le prochain événement sera un tournoi de soccer intérieur en février ou mars. On joue à cinq contre cinq sur une surface grande comme une patinoire. C'est très rapide et spectaculaire.

«Je suis arrivé à Montréal à 7 ans et je suis tout de suite devenu maniaque de hockey. Nous aimons tous le hockey ici et nous sommes gâtés avec le Canadien. Alors je crois que le soccer intérieur sera apprécié.»

M. Papamikidis se disait très satisfait de son week-end de soccer-tennis.

Hier, journée payante, il y avait 500 très enthousiastes spectateurs et beaucoup d'ambiance.

David Elkaik, de l'équipe de France: «Le week-end est très agréable. Les spectateurs sont fantastiques, ils viennent nous demander directement des renseignements sur le soccer-tennis.

«Nous n'avons pas l'habitude de telles foules, c'est une belle aventure. Je pourrai dire à mes petits-enfants que j'ai joué contre Jan Brutosky, le joueur numéro un au monde, dans un stade qui venait d'accueillir Nadal et Djokovic...»

Le meilleur endroit pour regarder les matchs est sans doute assis au mil ieu de l'équipe féminine du Brésil. Many Gleise , de Bahia Salvador dans le Nordeste, et ses copines aimaient beaucoup leur séjour à Montréal. Elles n'étaient que sourires.

«C'est trop court. Nous aurions aimé plus de temps. Ils nous ont emmenées magasiner hier. J'ai acheté beaucoup de vêtements, des bijoux, des jeans, des blouses.»

Many, qui est employée de banque, ne se souvenait de l'endroit où elles ont fait des emplettes... «rue Sainte- Catheriiine!» ont répondu ses amies. Ça les faisait rire, Sainte-Catheriiine...

Curieusement, les Brésiliennes ont été battues par l'équipe cendrillon du tournoi, les Canadiennes.

Que s'est-il passé, Many?

«Nous n'avions jamais joué au soccer-tennis auparavant. Nous sommes des joueuses de soccer-volley, avec un filet élevé, à deux contre deux...»

J'ai regardé leur match contre les Hongroises. Many, Nathasha et les autres ont perdu 3-11 et 8-11, mais elles ont tout donné, je vous le jure, j'étais là, sur les lignes de côté.

Côté compétition, les Canadiens, une équipe d'anciens footballeurs réunis pour l'occasion ont terminé au sixième et dernier rang. Pas de surprise. Les femmes, par contre ont pris le deuxième rang, contre toute attente, derrière les Tchèques, comme prévu.

Les hommes tchèques et slovaques ont dominé les quatre autres équipes et se sont disputé la finale.

Et puis, tiens, voilà Jan Brutovsky, sacré numéro un mondial de 2007 à 2011, ainsi qu'aux championnats mondiaux de 2012.

Les Français m'ont dit qu'il parlait notre langue puisqu'il a été professionnel en Corse.

Bonjour, Jan, alors tu es le numéro un au monde...

- Je porte le numéro 13 (il me montre son maillot).

Vous avez aimé votre weekend à Montréal?

- Voici mes coéquipiers...

Non, mais, à propos de votre séjour à Montréal...

- Nous repartons demain. Je ne comprends pas tout...

Oui, j'ai bien vu... Bon, ce sera pour une autre fois, Jan.

Une autre année ou deux en Corse et ça devrait aller pour l'entrevue.