Si rien n'est encore joué dans la grande finale opposant les Bruins de Boston aux Blackhawks de Chicago, tout se jouera ce soir dans la NBA, à Miami, alors que la grande finale mettant en vedette les Spurs de San Antonio et le Heat de Miami est rendue à la limite des sept rencontres.

«Les deux plus beaux mots dans le sport sont "match sept"», a lancé l'entraîneur-chef du Heat, Erik Spoelstra, après la victoire de son équipe, mardi.

Et quelle victoire!

Tirant de l'arrière 3-2 dans la série et par 14 points avec quatre minutes à faire au troisième quart, puis par 5 points avec seulement 28 secondes à écouler en temps réglementaire, le Heat a trouvé le moyen de l'emporter 103-100 au terme de la première période de prolongation.

Oui! LeBron James a joué un rôle de premier plan dans cette victoire. Une victoire spectaculaire que James a qualifiée de «meilleur match, et de loin, auquel j'ai pris part en carrière». Comme LeBron est rendu à sa 10e saison dans la NBA et qu'il a disputé plusieurs grands matchs au cours de ces années, à Miami et même à Cleveland où il a pris la NBA d'assaut, ça en dit long sur la qualité du spectacle offert par les deux clubs mardi.

Et c'est de bon augure pour ce soir.

Limité à 3 paniers en 12 tentatives lors des 3 premiers quarts, «King James» a été impérial en fin de rencontre, comme le confirment ses 8 paniers réussis en 14 tentatives, dont un panier de trois points, en fin de rencontre, qui a gardé son équipe dans le match.

Ray Allen, avec un panier de trois points enfilé sur un lancer provenant du coin du terrain lorsqu'il restait 5,2 secondes à faire au match, a toutefois réalisé le jeu du match. Et peut-être de la finale. Le jeu qui a propulsé les deux équipes en prolongation.

Derrière James et Allen, il est impératif de souligner le brio défensif du vieux Chris Bosh - l'ancien des Raptors de Toronto n'avait pas fait grand-chose jusque-là - en fin de quatrième quart, mais aussi en prolongation.

Gaspillage des Spurs

Sans rien enlever au Heat, les Spurs n'ont qu'eux à blâmer. Leur avance de 5 points avec 28 secondes semblait tellement solide que les préposés avaient commencé à dérouler les rubans de sécurité pour leur permettre de célébrer un cinquième titre.

Désabusés par une performance en deçà de leurs attentes, plusieurs centaines - on parlait de milliers sur les réseaux sociaux - de fans du Heat avaient quitté l'American Airlines Arena et attendaient de pouvoir vociférer contre eux sur les ondes des stations de radio sportives de la grande région de Miami lorsque leurs favoris ont amorcé leur remontée.

Mais voilà: des erreurs grossières, mais aussi des détails ont contribué à l'effondrement des Spurs en fin de match.

Des détails comme les lancers francs ratés par Manu Ginobili et Kawhi Leonard en fin de match, qui ont permis au Heat de maintenir un mince espoir. Et de le maximiser ensuite.

Un autre lancer franc raté par Tony Parker en prolongation est loin d'avoir aidé. Tout comme des jeux bêtement exécutés par Parker et Ginobili, qui s'est transformé en joueur de rugby sans qu'on comprenne pourquoi le temps d'une tentative de montée au panier.

Et où diable était Tim Duncan en deuxième moitié de rencontre? L'un des 10 meilleurs de l'histoire de la NBA, le vétéran Duncan, a survolé la première demie comme un jeune premier en obtenant 25 points. Il s'est contenté de cinq au troisième quart. Pis encore, il a été blanchi dans le dernier droit du match ainsi qu'en prolongation.

Le Heat, qui n'avait pas encaissé deux revers consécutifs depuis le début du mois de janvier, n'avait pas besoin de pareils cadeaux pour orchestrer sa remontée victorieuse et ô combien spectaculaire.

Des cadeaux qui hanteront peut-être longtemps les Spurs, leur as entraîneur-chef Gregg Popovich et leurs partisans. Car après avoir laissé le Heat niveler les chances dans la série mardi, il est difficile de croire que les Spurs pourront résister à LeBron James et sa bande ce soir.

Mais peu importe que vous soyez fans du Heat, des Spurs ou simplement adeptes de basket de la NBA, ce septième match devrait s'élever au rang de pièce d'anthologie. Une occasion en or pour ceux qui ne connaissent pas, ou peu, ce sport d'y goûter une première fois.

Le match commence à 21h. C'est à ABC.

Vigneault par la grande porte

Initialement prévue aujourd'hui, la confirmation de l'embauche d'Alain Vigneault à titre d'entraîneur-chef des Rangers de New York viendra demain. Vigneault arrivera dans la Grosse Pomme par la grande porte. Car son entrée en scène se fera au Radio City Music Hall et non au Madison Square Garden. Rien de moins.

Comme je vous le confirmais en début de semaine, l'entraîneur-chef québécois a obtenu une entente à très long terme des Rangers. La haute direction des Blue Shirts a donné son aval à un contrat d'une durée de 5 ans et d'une valeur d'environ 10 millions.

Une fois son séjour à New York complété et son compte en banque bien rempli, Vigneault pourrait revenir un jour à Montréal afin de boucler la boucle avec le Canadien, qui lui a donné sa première chance à titre d'entraîneur-chef dans la LNH en 1997-1998. Si le coeur lui en dit et que le poste est disponible...