Mine de rien, nous vivons une période sportive intense, un de ces moments où l'on se prendrait pour des gagnants naturels, des champions. La ville des champions?

Je regardais les Carabins accorder des entrevues à plusieurs médias hier. Les Carabins, championnes canadiennes de hockey universitaire. Celles dont les médias ne parlent jamais. Si vous saviez combien ça leur faisait plaisir. Mais elles ne se plaindront jamais, elles sont trop polies. Elles me donnent même du monsieur.

Les filles pourraient pourtant nous faire la leçon, nous rappeler qu'elles existent même quand elles ne sont pas championnes et qu'on pourrait bien, de temps en temps, lâcher les pros et penser à elles.

Elles étaient belles à voir devant les caméras hier. Bravo encore, Carabins.

Et puis, il y a le grand cirque, celui du Canadien, qui ne manque jamais d'attention. Même qu'il essaie de se débarrasser de nous parfois. Et pourtant, nous les aimons, trop et mal peut-être, toujours prêts à les aduler et à se vider les poches pour leur faire plaisir. De ce temps-là, on les aime encore plus. Avouez que c'est étonnant.

Le CH nous offre du bon spectacle la plupart du temps. Il botte le derrière des Bruins et des autres. C'est beau à voir là aussi, avec Therrien et Subban qui se donnent du P.K. et du Michel. La belle famille... Même les journalistes de la télé les appellent P.K. et Michel, comme des intimes.

Le beau côté de cette affaire, c'est qu'il y aura une série éliminatoire, peut-être deux ou trois, qui sait? Et vous savez comment la ville se transforme quand le CH est en éliminatoires. Hommes, femmes, jeunes et vieux ne parlent que de ça. C'est le printemps, on fête et on rigole un peu plus que d'habitude.

J'ai déjà hâte.

Ajoutez à tout ça l'Impact, qui vient de réussir un exploit avec deux victoires sur la route contre de fortes équipes. Encore là, la surprise est de taille.

Samedi prochain au Stade olympique, il y aura de l'ambiance. Si je vous croise, je vous offre des frites.

Vive la France!

La France vient d'interdire les combats d'arts martiaux mixtes (MMA) sur son territoire. Une bagarre dans une cage de métal, pas pour les Français. Non merci.

Je dis bravo!

Un promoteur français a tenté d'expliquer que la cage, c'était pour protéger les combattants. Pour leur éviter de tomber de l'arène ou de recevoir des projectiles. Cause toujours, mon lapin... (Quel comédien franco-américain avait fait de cette réplique sa signature?)

Chez nous, on a pensé à interdire les MMA, mais on a cédé au lobbying et à l'argent vite fait, à cause de GSP surtout, qui est un charmant bonhomme. Il reste que...

Vive les vieux!

Bernard Hopkins, à 48 ans, est de nouveau champion des mi-lourds. Si vous avez vu sa victoire par décision unanime contre Travis Cloud, vous avez assisté à une superbe leçon de boxe. Un peu comme les deux leçons qu'il avait données à Jean Pascal, à 46 ans.

Vive les vieux et vive les blancs d'oeuf! Lors de son passage au Québec, Hopkins nous avait parlé de son régime à base de blancs d'oeuf. Pour se faire plaisir, il s'accordait trois bouchées de gâteau au fromage, son dessert préféré, par semaine. Trois bouchées.

À propos de sa jeunesse folle qui l'avait mené en prison, Hopkins avait expliqué: «À 20 ans, il ne fallait pas me chercher...»

Il est sympathique en plus.

Les hasards de l'Histoire

Ainsi donc, Hugo Chavez, le président du Venezuela décédé la semaine dernière, voulait être joueur de baseball, alors que ses parents voulaient qu'il soit prêtre.

Chavez rêvait de faire fortune aux États-Unis, comme de nombreux garçons du Venezuela où, curieusement, le baseball demeure très populaire en pleine terre de soccer.

Lanceur gaucher, Chavez aurait pu. Les lanceurs gauchers sont toujours en demande. Il s'est joint à l'armée, parce qu'il y avait là une équipe de baseball.

On connaît la suite. Pour Hugo Chavez, le président des États-Unis était devenu le démon.

Il suffisait de le repêcher et de lui offrir un contrat. Les Américains se seraient évité bien des problèmes.